C’est un article qui pose beaucoup de questions qu’ont écrit Nathalie Brafman et Pascale Krémer pour Le Monde sur l’apparent suicide d’un élève des Mines, Jocelyn Mafféis, 19 ans, tombé du septième étage de la résidence étudiante de l’école et décédé six jours après. Si l’enquête policière – apparemment bâclée – et le fait que la fenêtre était normalement hermétiquement close pose la question même du suicide selon eux, c’est surtout la date de la mort qui interpelle : tout juste après une semaine d’intégration qui ressemble furieusement à un bizutage…
On l’imagine, Mines ParisTech ne pouvait que réagir fortement. Romain Soubeyran, son directeur, explique donc d’abord dans un communiqué que l’article «porte gravement atteinte à l’image de l’Ecole en suggérant d’une part que le suicide de Jocelyn Mafféis (décédé le 24 septembre suite à sa chute le 18 septembre) serait lié à l’existence d’un bizutage des élèves entrants qui les obligerait à consommer de l’alcool en quantité, et d’autre part que l’Ecole serait restée indifférente au drame». Réfutant d’abord point par point les arguments du Monde sur le bizutage, Romain Soubeyran explique que «si le souci des parents de Jocelyn Mafféis de tout faire pour tenter de comprendre l’acte de leur enfant est pleinement légitime, il est regrettable que ce drame soit instrumentalisé pour tenter, par des insinuations et par des amalgames, de jeter le discrédit sur l’ensemble de la communauté qui compose l’Ecole des mines dans un procès instruit d’avance».
Olivier Rollot (@O_Rollot)
è Toujours sur le site du Monde un autre article est consacré au bizutage, cette fois-ci dans une école de commerce : Bizutage le jour où Rudy a dit non.