Le directeur de PSB, Philippe Jamet, présente sa stratégie et ses futurs locaux

 De belles perspectives s’annoncent pour Paris School of Business qui ouvrira bientôt ses portes sur un tout nouveau campus au centre de Paris pour y recevoir la plus grande partie de ses 4 600 étudiants. Un nouveau campus qui est un élément majeur de la stratégie actualisée de l’école d’ici 2028, exposée ce lundi 22 mai à partir de 3 leviers : l’excellence académique, la différenciation, le développement.

« Plus qu’une business school »

Alors que ces derniers mois ont été marqués par le renouvellement de son conseil d’administration, que préside désormais Emma Berger, et du conseil scientifique, présidé par l’ancien délégué général de la Fnege (Fondation nationale pour l’enseignement de la gestion des entreprises), Pierre-Louis Dubois, PSB a également récemment ouvert un programme MBA 100% online à destination du public chinois et conclu de nouveaux accords internationaux, avec l’Université de Glasgow ou de l’Illinois notamment.

Le laboratoire de recherche, a également connu une restructuration, regroupant les départements enseignement et recherche qui « s’irrigueront l’un l’autre », décrit Héger Gabteni, la directrice académique et recherche.

L’école s’est par ailleurs lancée dans un cycle de renouvellement d’accréditations en poursuivant l’objectif d’en acquérir de nouveaux. Après AACSB en 2020, la grade de licence pour son bachelor début 2022, le label 4DIGITAL délivré par la Conférence des Grandes Ecoles, qu’elle a obtenu en mars 2023, c’est maintenant EQUIS qu’elle a en ligne de mire pour 2024. « Le seul à nous faire défaut » indique Philippe Jamet, le directeur de PSB, convaincu que l’obtention de la triple couronne serait un « levier d’accélération » non négligeable pour une école qui est « plus qu’une business school ».

Dans une anaphore, Philippe Jamet cite cette phrase à plusieurs reprises, faisant référence à tout ce qui fait la singularité de l’école : faire partie de la Comue HESAM, l’apprentissage d’un savoir-faire tech, être une « entreprise académique », l’ouverture de plusieurs représentations à l’international…

L’opération Claude Bernard

Entièrement pilotée par le groupe Galileo, l’installation de Paris School of Business dans les anciens locaux d’Agro ParisTech, lieu historique de la rue Claude-Bernard dans le 5^ème arrondissement de Paris, suscite enthousiasme et fierté chez l’équipe dirigeante de Galileo, la maison mère de PSB. Les trois bâtiments classés, construits entre 1880 et 1920, sont en passe d’être entièrement rénovés pour ouvrir leurs portes en 2025.

Plusieurs écoles se partageront les lieux, avec une prédominance de PSB sur l’ensemble d’un campus qui pourra recevoir environ 5 100 étudiants en simultané, Sur les 16 000 m2 de surface exploités, 4 500 m2 seront exclusivement réservés aux 3 années de PGE et aux masters de PSB. Les autres espaces seront répartis entre d’autres écoles du groupe Galileo qui dispenseront certaines de leurs formations sur le nouveau campus : Cours Florent, Penninghen, Strate Ecole de Design, Atelier de Sèvres, Elije. Des espaces partagés permettront toutefois à l’ensemble des étudiants de se retrouver dans des lieux de co-working, de restauration, d’activités sportives, dans une bibliothèque, dans des fab lab ou des ateliers de photographie par exemple.

Des parcours hybrides

Cette volonté de rapprocher les écoles entre dans le cadre de ses nouvelles ambitions stratégiques de PSB qui souhaite promouvoir l’hybridation des formations. Elle peut alors compter sur ses partenaires du groupe Galileo pour permettre aux étudiants de découvrir d’autres champs que le management, en intégrant de nouveaux parcours créatifs et semestres certifiants pour le PGE et le Bachelor. Une étudiante en PGE pourra alors chaque semestre, tout au long de sa scolarité, choisir de suivre les cours Florent pour maîtriser l’art oratoire ou bénéficier de connaissances en design dans l’école Strate.

Un étudiant en bachelor pourra effectuer un semestre à Penninghen, et ainsi en découvrir davantage sur la communication où la direction artistique par exemple. L’idée est de développer l’ouverture des étudiants, qu’ils « comprennent les environnements des autres écoles partenaires », en France, comme à l’international, souligne Antoine Véniard, le directeur des programmes.

Un axe « Tech for business » sera également déployé dans le cadre du PGE, instaurant 180 heures d’apprentissage sur l’IA, la Big Data, les produits cryptographiques, la cybersécurité, le Web 3.0 et le Metavers, soit une semaine par semestre pendant 5 ans.

 Un parcours pour donner une culture européenne

Un nouveau parcours européen verra le jour à la rentrée 2023 dans le cadre du PGE de PSB. Dans des écoles du groupe Galileo, 40 à 80 étudiants suivront leur première année à Madrid, la deuxième à Londres et la troisième à Munich. L’idée est de développer ainsi une réelle culture européenne. Pourquoi se recentrer sur l’Europe ? « Pour des raisons géopolitiques et des opportunités pour les étudiants d’être sensibilisé sur le développement durable en restant en Europe », répond Antoine Véniard.

Pour participer à ce parcours, les frais d’inscription ne seront pas différents de ceux du PGE classique, mais une sélection particulière sur le niveau de langue sera opérée. Ceci étant, les frais d’inscription de l’ensemble des formations de l’école seront revalorisés à horizon 2025.

Récompenser l’engagement

Le but de PSB est de « former des leaders créatifs et responsables », tant par rapport à l’environnement que par rapport à la dimension sociétale, souligne Antoine Véniard en présentant un système de points qui permettra aux élèves qui font des choix responsables dans leur scolarité d’être récompensés. Dès septembre 2023, les étudiants qui choisiront des stages, une mobilité internationale, une alternance ou un engagement associatif qui soit inscrit dans une démarche de protection de l’environnement, se verront attribuer des points avec un objectif de 1000 points, débouchant sur l’obtention d’un prix.