UNIVERSITES

Elections aux présidences d’universités : Florent Pigeon élu à Jean Monnet Saint-Étienne

Tous les quatre ans les universités changent très largement de direction à l’occasion de l’élection de leurs présidents. Année électorale, 2020 a ainsi vu se succéder une soixantaine d’élections qui se poursuivent début 2021. Nous vous proposons de les suivre pas à pas. Ainsi que celles des regroupements comme Université PSL. Avec le 15 avril une première annulation de scrutin.

  • Université Jean-Monnet Saint-Étienne
Florent Pigeon

Florent Pigeon, 53 ans,  a été élu le 20 mai président de l’Université Jean Monnet Saint-Étienne (UJM) à une large majorité, 29 voix pour sur 33 votants. Il succède à sa grande adversaire, Michèle Cottier, contrainte de démissionner après l’échec de la fusion au sein d’une grande université de Lyon Sant-Etienne, projet contre lequel Florent Pigeon avait présenté sa candidature.

Physicien, professeur des universités, Florent Pigeon enseigne à l’Ecole d’ingénieurs de l’UJM, Télécom Saint-Étienne et conduit son activité de recherche au sein du laboratoire Hubert Curien (UJM/ CNRS), département « Optique, Photonique, Surfaces ». Après l’obtention de son doctorat en janvier 1993, Florent Pigeon effectue une année de recherche au sein du CEA-LETI. En  1994, il est nommé Maître de Conférences à l’UJM. Il a ensuite enseigné dans différentes composantes de l’UJM : Faculté des Sciences (département de Physique), IUP Télécom (participation à la création de l’Institut), IUT (département GEII), puis ISTASE devenu Télécom Saint-Étienne. Entre 2001 et 2006, il met en place une nouvelle filière en trois ans au sein de l’École Télécom Saint-Étienne intitulée « Optique et Vision Industrielles ». En 1999, il soutient une Habilitation à Diriger les Recherches (HDR) puis devient Professeur des Universités en 2003. De 2006 à 2016, il devient directeur du laboratoire Hubert Curien qui rassemble, en 2016, plus de 200 personnels (chercheurs, enseignants-chercheurs, ingénieurs, techniciens, doctorants, …).

Au cours de sa carrière, il s’est impliqué au sein de l’Université, notamment au sein des équipes présidentielles, tout d’abord en tant que Chargé de mission à la Culture Scientifique puis Vice-Président de l’Université, délégué en charge de valorisation de la recherche entre 1997 et 2009. Il a été vice-président de l’Université en charge du Conseil d’Administration et des moyens de novembre 2015 à juin 2020.

  • Université de La Réunion
Frédéric Miranville

Frédéric Miranville, 43 ans, avait été réélu président de l’Université de La Réunion par 22 voix favorables contre 13 pour la liste concurrente, et un bulletin blanc le 17 décembre 2020. Le tribunal administratif a annulé cette élection le 14 avril 2021. La rectrice a nommé le 19 avril un administrateur provisoire. Jean-Michel Jauze, professeur en géographie, qui a pour mission de mener un nouveau processus électoral à son terme sous un mois.

Comme l’explique France Info les premiers scrutins s’étaient tenus les 24 et 25 septembre 2020 mais, suite à un premier recours, un scrutin partiel avait eu lieu le 1er décembre. Un nouveau recours avait alors été déposé par la liste concurrente représentée par Brigitte Grondin-Perez mais alors retoqué par la commission de contrôle des opérations électorale. Le tribunal administratif considère aujourd’hui que des irrégularités ont eu lieu dans la composition du corps électoral appelé à participer à la première séance du nouveau conseil d’administration, le 17 décembre 2020. Dans un communiqué Frédéric Miranville « prend acte de cette décision, contraire à l’avis du rapporteur public et regrette que le processus électoral soit encore prolongé alors qu’il a été initié depuis 14 mois ». Et regrette : « Cette stratégie d’acharnement de nos opposants qui refusent d’accepter la voix des urnes qui s’est exprimée à plusieurs reprises en notre faveur, alors que nous faisons face à une violente crise sanitaire, n’est pas responsable. Toutes les forces en présence restant les mêmes au niveau des différents collèges élus du Conseil d’administration, la procédure de vote des extérieurs et du Président sera reprise sereinement. » On attend maintenant l’organisation d’un nouveau scrutin.

Frédéric Miranville est titulaire d’un DEA de mécanique-énergie (1999), et d’un doctorat en physique du bâtiment de l’université de La Réunion (2002). Il devient maître de conférences en 2004 à l’université de La Réunion. De 2006 à 2008, il est vice-doyen en charge des formations à l’UFR des sciences de l’homme et de l’environnement. Chargé de mission insertion professionnelle de 2007 à 2008, puis vice-président chargé des relations extérieures et insertion professionnelle de l’établissement de 2008 à 2012, il devient, professeur des universités en 2001. Il fut également vice-président du pôle entrepreneuriat étudiant de La Réunion (2011-2014), puis directeur du pôle orientation et insertion professionnelle de l’université de La Réunion de 2011 à 2015 avant d’être élu président en 2016.

  • Université du Mans
Pascal Leroux

Le 6 avril 2021 la fumée est enfin sortie blanche après six tours de scrutin et Pascal Leroux a été élu président de l’université du Mans par 19 voix quand son adversaire, Laurent Bourquin, professeur des universités en histoire moderne et vice-président recherche de l’équipe sortante, n’obtenait quant à lui que 16 votes. Pascal Leroux succède ainsi à Rachid El Guerjouma, qui ne pouvait se représenter après avoir effectué deux mandats.

Pascal Leroux est entré à l’université du Mans en 1996 comme responsable du DEUG de l’IUP en Micro Informatique et Micro Électronique puis en est devenu responsable du département d’informatique avant de diriger son école d’ingénieurs, l’Ensim, de 2007 à 2017. Il enchaîne sur un poste de co-directeur du Centre de recherche en éducation de Nantes, qu’il occupait jusqu’ici, et lance en 2018 le projet Thélème en compagnie de l’université d’Angers. Récompensé dans le cadre du PIA3 le projet Thélème met en relation lycées et universités de la région pour une meilleurs transition des élèves vers l’enseignement supérieur.

Pascal Leroux est titulaire d’un DEA en Intelligence artificielle (IA) de l’université Pierre et Marie Curie, d’un doctorat en informatique de cette même université et d’une HDR de l’université du Maine (devenue depuis Le Mans Université).

  • Université de Strasbourg
Michel Deneken

Michel Deneken (@DenekenMichel) a été réélu le 19 mars 2021 à la présidence de l’Université de Strasbourg. Il était le seul candidat après la victoire de ses listes en février 2021 et obtient 30 voix pour, 3 abstentions et 3 blancs. Une consécration après une année 2020 où il a notamment dû affronter la démission de 23 membres des conseils centraux qui dénonçaient leur « incapacité à exercer leurs mandats et l’opacité de l’université ».

Prêtre, Michel Deneken fait des études de théologie et de germanisme à l’université des sciences humaines de Strasbourg et y soutient sa thèse en 1986. Puis il enseigne durant trois ans au lycée Schweitzer de Mulhouse. En 1989, il devient maître de conférences puis obtient une HDR et un poste de professeur en 2003. Il est doyen de la faculté de théologie catholique entre 2001 et 2009 et est alors élu premier vice-président de l’université de Strasbourg en charge des finances puis de la formation initiale et continue. En septembre 2016, il assure l’intérim de la présidence de l’université après la nomination du président Alain Beretz, comme directeur général de la recherche et de l’innovation au Ministère de d’éducation et de la recherche puis, en décembre 2016, il en devient président.

  • Université Lyon 2
Nathalie Dompnier

Nathalie Dompnier (@nathdompnier), 46 ans, a été réélue présidente de l’université Lyon 2 pour 4 ans le 5 février avec 24 voix sur 35 (8 voix sont allées Guillaume Protière, il y a eu 2 bulletins blancs et 1 bulletin nul). Professeure de science politique à l’université Lyon 2 depuis 2007 et membre junior de l’Institut Universitaire de France, Nathalie Dompnier avait été élue présidente pour un premier mandat en avril 2016. Elle était jusqu’alors directrice de l’UFR d’Anthropologie, de Sociologie et de Science Politique.

Nathalie Dompnier commence sa carrière comme allocataire de recherche à l’Institut d’Etudes Politiques de Grenoble en 1997. Elle devient professeure agrégée en sciences économiques et sociales, poste qu’elle occupera de 2000 à 2002 dans l’académie de Lyon puis de Strasbourg. En 2002 elle devient Attachée temporaire d’enseignement et de recherche à l’Institut d’Etudes Politiques de Grenoble. Elle occupe ensuite le poste de Maître de conférences en science politique à l’Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse jusqu’en 2007, date à laquelle elle obtient l’agrégation de science politique et devient Professeure des Universités.

  • Université de Haute-Alsace
Pierre-Alain Muller

Pierre-Alain Muller (@pamuller), 57 ans, a été élu le 25 janvier 2021 président de l’Université de Haute-Alsace (UHA) au terme de trois scrutins et d’un processus électoral entamé en octobre 2020. Il succède à Christine Gangloff-Ziegler, nommée rectrice de la région académique de la Guadeloupe en juillet 2020. Vice-président en charge de l’Innovation depuis 2012, professeur des universités en informatique et spécialiste de la modélisation des systèmes et de la méta-modélisation des langues, Pierre-Alain Muller enseigne à la Faculté des sciences et techniques (FST), à la Faculté des sciences économiques, sociales et juridiques (FSESJ) et à l’École nationale supérieure d’ingénieurs Sud-Alsace (ENSISA) de l’UHA.

Après ses études il débute sa carrière professionnelle en 1988, en tant que consultant pour une startup américaine (Rational Software) qui cherchait à s’implanter en Europe, et en devient responsable de son centre de support technique pour l’Europe. Il « garde de cette période un grand intérêt pour les relations avec le monde économique, la valorisation de la recherche et le transfert de technologies ». C’est en 1993 qu’il obtient sa thèse puis devient maître de conférences. En 1999 il porte un projet de valorisation de ses travaux de recherche sur la modélisation des applications Web, et – dans le cadre de la loi sur l’innovation – assure les fonctions de PDG de la société Objexion Software, de 2000 à 2002. Il coordonnait jusqu’à aujourd’hui pour les deux universités d’Alsace (Université de Strasbourg et Université de Mulhouse) le projet Disrupt 4.0 (lauréat du PIA Disrupt Campus en mai 2017) qui porte sur la transformation numérique des entreprises, des établissements d’enseignement supérieur et sur l’entreprenariat étudiant.

  • Université d’Orléans
Eric Blond

Après deux mois de négociations et pas moins de 18 tours de scrutin, l’université d’Orléans a enfin élu son président. Eric Blond (@ricBlond), jusque-là vice-président de l’université d’Orléans et enseignant à Polytech a obtenu 20 voix (la majorité étant fixée à 19 voix) lors d’une nouvelle élection organisée le 4 février. Il s’impose face à Gérard Poisson, enseignant à l’IUT de Bourges, qui obtient six voix (neuf bulletins sont blancs ou nuls). Un résultat obtenu après que le principal opposant d’Eric Blond, Christophe Léger, ait décidé de se retirer. Eric Biond succède ainsi à Ary Bruand, président depuis 2016 et qui avait préféré ne pas se présenter le 22 janvier suite à une affaire judiciaire (lire un article d’octobre 2020 de France Bleu : Enquête à l’université d’Orléans : le parquet d’Orléans fait appel et demande la mise en examen d’Ary Bruand) laissant la place à Eric Blond. Qui a enfin fini par s’imposer alors qu’un administrateur provisoire, Alain Sarfati, était arrivé le 1er janvier pour gérer les affaires courantes.

Eric Blond est professeur de mécanique et enseigne au sein de Polytech Orléans dans la spécialité « Innovation en Conception et Matériaux ». Arrivé à l’université d’Orléans en tant que PRAG à Polytech en 2002, Eric Blond a commencé à enseigner en tant que moniteur à l’ENS de Cachan et vacataire à l’ESTACA de 1999 à 2002. Normalien, docteur en Mécanique, Génie-Mécanique et Génie-Civil de l’ENS de Cachan, il a rejoint le Laboratoire de Mécanique des Systèmes et des Procédés (UMR CNRS/ENSAM Paris/Univ. Orléans) en tant que Maître de Conférence en 200.

  • Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Christine Neau-Leduc

C’est l’un des postes les plus exposés de l’enseignement supérieur. Christine Neau-Leduc (@neauleduc) a été élue présidente de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne le 14 janvier 2021 avec 26 voix pour, 7 abstentions et 2 votes nuls. Après un premier vote qui n’avait pas pu s’achever sur un résultat en décembre, l’autre candidate, Soraya Messaï-Bahri, avait en effet choisi de se retirer suite « au regard du consensus obtenu en vue de mettre en place une gouvernance collégiale et ambitieuse », selon le communiqué de l’université. Deuxième femme à occuper ce poste, après Hélène Ahrweiler en 1976, Christine Neau-Leduc succède à Georges Haddad et à l’administration provisoire qui assurait la gestion de l’université depuis le 2 septembre 2020.

Diplômée en droit privé de l’université de Montpellier, titulaire d’un doctorat à Paris 2 Panthéon-Assas et d’une agrégation en droit privé et sciences criminelles, Christine Neau-Leduc est professeure en droit privé et sciences criminelles. Elle commence sa carrière à Montpellier 1 puis rejoint l’université Toulouse 1 en 2003, revient à Montpellier 1 en 2005 et rejoint enfin Paris 1 en 2012. Elle était vice-présidente chargée des affaires institutionnelles au conseil d’administration de son conseil d’administration depuis 2016 et directrice du département droit privé de l’Ecole doctorale de droit. Elle est spécialisée en droit social, négociation collective, représentation collective et RSE.

  • Université Gustave Eiffel
Gilles Roussel

Gilles Roussel, 52 ans, a été nommé président de la toute nouvelle Université Gustave Eiffel le 13 janvier 2021. Il était depuis 2012 président de l’université Marne-La-Vallée et président de la Conférence des présidents d’université (CPU) depuis décembre 2016. Il est docteur en informatique.

  • Université de La Rochelle
Jean-Marc Ogier

Jean-Marc Ogier, 53 ans, a été réélu le 12 janvier 2021 président de l’Université de La Rochelle par le conseil d’administration, par 24 voix sur 35 votes exprimés. Son concurrent, Sylvain Marchand, a recueilli neuf voix. Jean-Marc Ogier a obtenu son diplôme de doctorat en informatique de l’Université de Rouen en 1994. Depuis 2001, il est professeur titulaire à l’Université de La Rochelle et directeur du laboratoire L3I de l’Université de la Rochelle, qui comporte 90 chercheurs. En 2016 il est élu à la présidence de l’université.

  • Université de Limoges
Isabelle Klock-Fontanille

Isabelle Klock-Fontanille a été élue présidente de l’université de Limoges avec 25 voix pour (et 9 bulletins blancs) sur 34 votants le 6 janvier 2021. Professeure en sciences du langage à la faculté des lettres et sciences humaines, où elle a dirigé jusqu’alors le Centre de recherches sémiotiques (CeReS) et l’institut de recherche SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), Isabelle Klock-Fontanille succède à Alain Célérier, à l’issue d’un scrutin « très disputé et tendu en novembre et décembre » selon Le Populaire du Centre.

 

  • Présidence de la Conférence des présidents d’université : Manuel Tunon de Lara, Virginie Dupont et Guillaume Gellé élus

Manuel Tunon de Lara (@mtunondelara), 62 ans, a été élu à la présidence de la Conférence des présidents d’université (CPU) le 17 décembre. Une seule liste se présentait pour succéder au bureau conduit par Gilles Roussel. Le président de l’université de Bordeaux se présentait entouré de la présidente de l’Université Bretagne Sud, Virginie Dupont, et de son homologue de Reims, Guillaume Gellé.

Manuel Tunon de Lara

En 2018 Manuel Tunon de Lara avait été réélu à la tête de l’université de Bordeaux, . Après avoir présidé l’université Victor-Segalen de 2008 à 2014 il est ainsi aujourd’hui le président d’université le plus ancien en poste. Et pourtant ce professeur de médecine est tout sauf un consensuel, n’hésitant par exemple pas à pourfendre les Comue pour finalement quitter la sienne en décembre 2017. A la tête de la très grande université  de Bordeaux – seule Bordeaux Montaigne a refusé de suivre les trois autres universités bordelaises dans le fusion du site -, il poursuit depuis son projet de « construire une université de rang mondial ».

Espagnol d’origine, né à Paris, bordelais d’adoption, Manuel Tunon de Lara grandit à Paris, puis à Pau. Fils d’un historien de renom, il est attiré très jeune par les sciences naturelles et médicales et effectue ses études de médecine à Bordeaux de 1975 à 1983. Interne des hôpitaux, il se spécialise dans les maladies respiratoires et suit le cursus hospitalo-universitaire qui l’amènera à devenir chef de clinique puis professeur des universités-praticien hospitalier (PU-PH) en 1994. En parallèle de sa formation médicale, Manuel Tunon de Lara complète son cursus par un doctorat en sciences de la vie à Paris (à l’université Paris Descartes et à l’Institut Pasteur), puis par un post-doc à l’université de Southampton en Grande Bretagne. Devenu un spécialiste reconnu dans les domaines de l’asthme et des allergies, il développe ses activités de recherche sur les mécanismes de l’hyperréactivité bronchique au sein d’une unité Inserm. En parallèle, il exerce d’autre part une activité clinique au CHU de Bordeaux au sein du service des maladies respiratoires.

Virginie Dupont

Le 30 juin 2020, le conseil d’administration de l’Université Bretagne Sud a élu Virginie Dupont présidente de l’Université Bretagne Sud par 19 voix sur 30 (l’autre candidat , Frédéric Bedel, Doyen de la Faculté des Sciences, en a obtenu neuf). Succédant à Jean Peeters, elle devient ainsi la première femme à présider une université en Bretagne.

Titulaire d’un doctorat de chimie-physique de l’INP Lorraine (ENSIC),Virginie Dupont entre en 1994 comme maître de conférence à l’UBS où elle est aujourd’hui professeure en chimie organique. Elle a occupé les fonctions de directrice-adjointe de la Faculté des Sciences entre 2006 et 2008, avant de devenir Doyen de cette même faculté entre 2008 et 2012. Suite à l’élection de Jean Peeters en 2012, elle en devient la 1ère vice-présidente en charge du conseil d’administration, des finances, des ressources humaines et du patrimoine pendant ses deux mandats.

Guillaume Gellé

Guillaume Gellé été réélu à la présidence de l’Université de Reims en mars 2020. Après une licence en ingénierie électrique et électronique obtenue à l’université de Reims Champagne-Ardenne (URCA), Guillaume Gellé poursuit en 1992 en master à l’INP de Lorraine en sciences informatiques et de l’information. Il soutient une thèse en physique en 1998 et obtiendra une HDR six ans plus tard. Après avoir enseigné à l’URCA et occupé plusieurs fonctions à responsabilités (dont l’encadrement de masters), il devient vice-président de l’université en 2007. Il est délégué scientifique au HCERES de 2013 à 2016. Il prend la présidence de l’université en mars 2016.

  • Université de Pau et des Pays de l’Adour

Laurent Bordes, 53 ans a été élu président de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour le 15 décembre 2020 par 21 votes pour, 5 contre et quatre abstentions. Seul candidat à la succession de Mohamed Amara, qui ne pouvait pas se représenter après ses deux mandats, il prendra ses fonctions le 1er janvier 2021.

Laurent Bordes a débuté sa carrière d’enseignant-chercheur à l’Université Technologique de Compiègne après avoir obtenu un doctorat de mathématiques de l’Université Bordeaux 1. Il entre en 2006 à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour en tant que professeur de mathématiques et en devient directeur du laboratoire de mathématiques appliqués en 2008. Il est élu vice-président de la recherche de 2012 à 2016 puis vice-président délégué au numérique de 2016 à 2018. Depuis 2018, il était directeur du Collège de Science et Technologies pour l’Energie et l’Environnement.

  • Université Savoie Mont Blanc (USMB)

Philippe Galez, a été élu président de l’université Savoie Mont Blanc (USMB) le 15 décembre 2020 avec 24 voix sur 31 votants (7 abstentions). Il succédera à Denis Varaschin, président depuis 2012, le 1er janvier 2021. Diplômé de l’Institut national polytechnique de Grenoble en 1985 et docteur de l’université Joseph Fourier en 1988, Philippe Galez est professeur en science des matériaux à l’université Savoie Mont Blanc depuis 2003. Après son doctorat, il a poursuivi sa carrière au CEA en qualité d’ingénieur de recherche. Il a rejoint l’université de Savoie en 1992 et y a soutenu une HDR en 2000.

Depuis son arrivée à l’université de Savoie, devenue université Savoie Mont Blanc (USMB) en 2015, il a exercé diverses responsabilités tant en formation qu’en recherche. Il a notamment été directeur du Laboratoire d’instrumentation et des matériaux d’Annecy de 2001 à 2006, date de la création du Laboratoire Systèmes et matériaux pour la mécatronique (SYMME), responsable du département Mesures physiques de l’IUT d’Annecy de 2007 à 2011, et vice-président formation de l’université de mai 2012 à août 2017, dans les équipes conduites par le président Denis Varaschin. Plus récemment, il a assuré le pilotage de PITON, dispositif Disrupt’ Campus.

  • Université fédérale de Toulouse

Philippe Raimbault a été réélu le 11 décembre à la tête de l’université fédérale de Toulouse par 55 voix pour, 3 contre et 17 abstentions. Diplômé de l’université Toulouse 1 Capitale, où il obtient un DEA en droit public, c’est au sein de cet établissement qu’il soutient également une thèse en 2002 sur la sécurité juridique en droit administratif français. Il est agrégé en 2008. Il est en premier lieu maître de conférences en droit public à l’université de Toulouse de 2003 à 2008 avant de devenir professeur à Sciences Po Toulouse puis directeur de l’établissement jusqu’en 2016. Il est élu président de l’université fédérale de Toulouse en mai de cette année-là.

  • Université Jean Moulin Lyon 3

Eric Carpano a été élu président de l’Université Jean Moulin Lyon 3 au premier tour de scrutin, à l’unanimité des suffrages exprimés le 7 décembre. Il succède à Jacques Comby qui ne pouvait pas se représenter après deux mandats. Eric Carpano est professeur de droit public à Lyon 3 depuis 2012, responsable du master de droit européen des affaires. Avant, il a enseigné à Sciences Po Toulouse et dans les universités d’Aix-Marseille et Clermont Auvergne. Il dirige également le Centre d’études européennes et est titulaire de la Chaire Jean-Monnet en droit européen.

Eric Carpano est titulaire d’un DEA en European Law de l’université Lyon 3, d’un LLM in European Business Law de l’université du Surrey, docteur en droit de l’Institut universitaire européen de Florence (2003) et agrégé de droit public (2010).

  • Université Paris Dauphine – PSL

El Mouhoub Mouhoud (@MouhoudEm) a été élu président de l’université Paris Dauphine – PSL le 3 décembre 2020 par 65% des membres des conseils. Il succède à Isabelle Huault partie début septembre diriger emlyon. Agrégé des facultés de sciences économiques, El Mouhoub Mouhoud est un spécialiste reconnu de la mondialisation et de ses effets sur l’économie. Il se propose de développer des stratégies régionales à partir des campus dauphinois situés à Tunis et à Londres et de favoriser la mobilité en déployant une politique de formation multi-campus. Il souhaite également que soient développés des programmes transversaux qui allient les mathématiques, l’informatique, la gestion, l’économie, les sciences sociales et juridiques et intègrent l’école de journalisme, au service des sciences des organisations et de la décision. C’est également un chantier immobilier qui l’attend avec les travaux de rénovation de Dauphine – PSL et de la construction de sa nouvelle aile.

Docteur en économie de l’université Paris I Sorbonne (1991), El Mouhoub Mouhoud a consacré sa thèse à l’impact du changement technique sur la division internationale du travail. En 1991, il est nommé Maitre de conférences à l’université d’Evry Val d’Essonne et sera reçu au concours d’agrégation des facultés de sciences économiques en 1994. Il enseigne alors dans différentes universités (Evry, Bretagne Occidentale, Université de Paris 13), avant de rejoindre Dauphine – PSL en 2006. (Crédits photo : Henrike Stahl)

  • Université de Caen Normandie

Lamri Adoui, 51 ans, a été élu président de l’université de Caen Normandie le 27 novembre 2020 avec 25 voix sur 35 votants. Sa liste avait battu celle du président sortant, Pierre Denise, lors des élections, en octobre. Il Titulaire d’un doctorat en physique atomique obtenu en 1995 à l’université Pierre et Marie Curie (Sorbonne Université), Lamri Adoui est enseignant-chercheur en physique atomique à l’université de Caen Normandie depuis 1995.

Membre du Conseil scientifique de l’université de Caen Normandie de 2007 à 2015, il a occupé la fonction de vice-président en charge de la Recherche de 2012 à 2015, date à laquelle il a été élu président de la COMUE Normandie Université, fonction qu’il a occupée jusqu’à sa démission fin 2019. Il reproche en effet aux deux présidents des universités de Caen et de Rouen, un manque de coopération au sein de la COMUE. Le voilà de retour au premier plan. Pourra-t-il réunir les deux universités dans un projet commun ?

  • Université de Picardie Jules Verne

Mohammed Benlahsen a été réélu à la tête de l’Université de Picardie Jules Verne Professeur des Universités depuis 2004, Mohammed Benlahsen est en poste à l’UPJV depuis 1995, après avoir été moniteur à l’Université François Rabelais de Tours et ATER à l’Université de Poitiers.  Membre de l’UFR des Sciences de l’UPJV, il y a été Chef du Département de Physique de 1997 à 2009. Elu Directeur de l’UFR des Sciences en 2009, il a été réélu en 2014. Il a fait la première partie de ses études supérieures à Amiens jusqu’à la maitrise de physique (1988), puis est allé faire un DEA de Sciences des matériaux à l’Université de Poitiers où il a soutenu une thèse de Doctorat (spécialité « milieux denses et matériaux ») (1993). Il est titulaire d’une HDR (Amiens, 2002).

  • Université Paris 2 Panthéon-Assas

Stéphane Braconnier, 50 ans, a été élu président de l’université Paris 2 Panthéon-Assas le 30 novembre 2020. Il succède à Guillaume Leyte qui ne pouvait pas se représenter après deux mandats. Stéphane Braconnier est agrégé de droit public depuis 1998, après avoir soutenu une thèse de doctorat en droit en 1995. Professeur de droit public à l’université Paris 2 Panthéon-Assas depuis 2007, il enseigne le droit des contrats publics d’affaires et le droit public de l’économie. Il dirigeait également le master de Droit public de l’économie (DPE), le campus de Singapour de l’École internationale de droit / Sorbonne-Assas International Law School et présidait le département de droit public et de science politique de l’université.

Stéphane Braconnier est spécialiste de droit public économique, notamment de droit de la commande publique (marchés publics, les partenariats public-privé, les concessions, etc.). Ancien président du Comité de déontologie du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), il est membre de la Commission des sanctions de l’Agence française de lutte contre le dopage.

  • Université Montpellier 3 Paul Valéry

Anne Fraïsse, 61 ans, a été élue présidente de l’Université Montpellier 3 Paul Valéry pour la troisième fois. Elle n’en était plus présidente de l’université depuis 2016 quand elle avait laissé sa place à son vice-président, Patrick Gilli. Depuis la mésentente était née entre eux et Anne Fraïsse a rebattu la campagne avec succès pour reprendre un poste qu’elle n’avait pas pu conserver après ses deux mandats.

Vice-présidente de la CPU de 2010 à décembre 2012 avant de présider, de 2012 à 2014, la commission « Vie étudiante et questions sociales » de cette même instance Anne Fraïsse avait échoué à l’époque à prendre la présidence de la CPU face à Jean-Loup Salzmann.  En dehors du monde universitaire, Anne Fraïsse a présidé une des associations de parents d’enfants handicapés à l’origine du premier service d’accompagnement scolaire et social de l’Hérault. Anne Fraïsse est agrégée de Lettres et commence sa carrière d’enseignante en collège avant de poursuivre ses études en DEA et en doctorat à Montpellier. Elle soutient sa thèse en 1992 puis est nommée maître de Conférences de latin en 1994 à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3.

  • Université de Tours

Arnaud Giacometti a été élu président de l’Université de Tours le 30 novembre par 21 voix sur 36 (11 pour Claude Ophele et 4 abstentions). Il succède à Philippe Vendrix qui ne s’était pas présenté au vote final (Philippe Vendrix avait avoir été accusé de harcèlement moral et sexuel et placé en garde à vue début 2020 tout en les faits que lui reprochaient plusieurs collaborateurs).

Professeur en informatique, Arnaud Giacometti est entré à l’université de Tours en 1995 et était jusqu’ici co-directeur du département d’informatique de la faculté des sciences et techniques (site de Blois) et directeur adjoint du LIFAT (Laboratoire d’Informatique Fondamentale et Appliquée de Tours). Il a été élu du conseil de sa faculté de 2002 à 2009, du conseil scientifique de l’Université de 2003 à 2005 et vice-président en charge des relations internationales de 2009 à 2016.

  • Université Claude Bernard Lyon 1 

Frédéric Fleury a été réélu président de l’Université Claude Bernard Lyon 1 au  premier tour par  19 voix sur 28 votants (Bruno Lina a obtenu 9 voix). Frédéric Fleury a obtenu son DEA en analyse et modélisation biologiques à l’université Claude Bernard de Lyon en 1988. Il y soutient sa thèse en 1993 et y obtiendra dix ans plus tard son HDR. Il est d’abord ATER (Attaché Temporaire d’Enseignement et de Recherche) entre 1993 et 1995 puis maître de conférences avant de se hisser au rang de professeur en 2005. Il occupe alors plusieurs postes à responsabilités et prend la direction d’un département en 2010. Il en était vice-président en 2012.

  • Université de Poitiers

Virginie Laval a été élue présidente de l’université de Poitiers avec 20 voix sur 36 (son opposant, Majdi Khoudeir, en a obtenu 12) le 30 novembre. Elle succède à Yves Jean qui ne pouvait pas se représenter après deux mandats. Chercheuse au Centre de Recherche sur la Cognition et l’Apprentissage (CeRCA – Université de Poitiers / CNRS), l’activité de recherche de Virginie Laval s’organise autour de la question des processus en jeu dans la compréhension du langage en contexte. Au cours de sa carrière, Virginie Laval a été chargée de mission à l’orientation et à l’insertion professionnelle à la Faculté des Sciences Humaines et Arts de 2011 à 2013, et assesseur à la pédagogie (vice-doyenne) de 2012 à 2014 et co-responsable du département de psychologie. Elle a été membre élue au conseil d’administration de l’université de Poitiers de 2012 à 2016. Depuis 2014, elle a été successivement vice-présidente déléguée à l’orientation et à l’insertion professionnelle (2014-2016), puis vice-présidente Formation (depuis 2016).

Virginie Laval débute ses études universitaires à Reims, et obtient son doctorat à l’université de Poitiers en 1996. Elle est recrutée comme maître de conférences à l’université Paris Descartes et intègre en 2001 par mutation l’université de Poitiers. Elle est promue professeur des universités en Psychologie du développement en 2009 à l’université de Poitiers.

  • Université d’Artois 

Pasquale Mammone a été réélu à la présidence de l’Université d’Artois le 20 novembre 2020. Professeur de Mathématiques, ses activités de recherche portent sur la théorie du groupe de Brauer, des formes quadratiques, ainsi que l’histoire des mathématiques. Depuis plus d’une dizaine d’années, il assume de nombreuses responsabilités administratives au sein de l’Université d’Artois : membre du conseil d’administration depuis 1999, directeur de l’UFR des sciences de 2004 à 2012, 1er vice-président en charge des finances de 2012 à 2016. lL est également membre du Conseil d’Administration de la COMUE Lille-Nord de France, membre du Conseil d’Ecole de l’ESPE, et vice-président du Louvre-Lens vallée.

Après avoir obtenu un doctorat en Belgique, à l’université de Mons, en 1987, Pasquale Mammone obtient une HDR à l’université de Lille 1, en 1991. Il débute sa carrière dans l’enseignement et la recherche la même année avant d’obtenir un poste de professeur à l’université d’Artois. 

  • Université du Littoral-Côte d’Opale 

Hassane Sadok, 61 ans, a été réélu président de l’Université du Littoral-Côte d’Opale. Après avoir fait des études de mathématiques jusqu’au DEA à Lille, Hassane Sadok soutient deux thèses (en 1986, puis en 1988). Il est nommé maître de conférences à Lille 1 l’année qui suit et intègre l’université du Littoral-Côte-d’Opale (ULCO) en 1994 en tant que professeur deuxième classe. Il est élu président de l’ULCO en avril 2016.

  • Université Toulouse 1 Capitole

Hugues Kenfack a été élu à la présidence de l’université Toulouse 1 Capitole. Opposé à la présidente sortante Corinne Mascala, élue en 2016 et qui briguait un deuxième mandat, il a devancé son adversaire de quelques voix (17 voix pour Hugues Kenfack, 14 pour Corinne Mascala, 1 vote blanc ou nul). Professeur de droit à l’université Toulouse 1 Capitole depuis 2004, Hugues Kenfack prend ainsi la direction d’une université dont la pépite est la Toulouse School of Economics.

  • Université de Perpignan

Yvan Auguet a été élu président l’université de Perpignan par le conseil d’administration le 24 novembre. Avec 26 voix pour, 2 contre et 3 abstentions il bat très largement le président sortant, Xavier Py. Yvan Auguet est professeur de droit privé et sciences criminelles et doyen de la faculté de droit et des sciences économiques.

  • UVSQ

Alain Bui, 51 ans, a été reconduit à la présidence de l’UVSQ pour un second mandat. Titulaire d’un doctorat en informatique de l’Université Paris 7, Alain Bui est professeur des universités à l’UFR des Sciences de l’UVSQ depuis 2008. Il occupait depuis mai 2016 les fonctions de vice-président en charge du conseil d’administration de l’université.

  • Université de Nîmes

Benoit Roig a été réélu président de l’université de Nîmes à l’unanimité (il était le seul candidat). Il avait été élu président en 2019 suite au départ d’Emmanuel Roux pour la Cour des Comptes. Entré à l’université de Nîmes en 2013, Benoit Roig y enseigne la chimie et en était vice-président recherche et innovation. Auparavant il était enseignant-chercheur au sein des Mines d’Alès de 1999 à 2010, en 2010, puis professeur d’université et responsable de l’unité biodiagnostic de l’EHESP (École des hautes études en santé publique) jusqu’en 2013. Il est dDplômé d’un DEA de l’université de Montpellier et docteur en chimie de l’université d’Aix-Marseille.

  • Université de Franche-Comté

Macha Woronoff a été élue présidente de l’université de Franche-Comté (UFC) avec 21 voix sur 35. Elle est professeure d’université en pharmacie clinique et praticien hospitalier au CHU de Besançon. Docteure en pharmacie de l’université de Franche-Comté, elle a également obtenu un PhD en santé de l’université Paris-Descartes (Université de Paris).

  • Université Sorbonne Paris Nord
Christophe Fouqueré

Christophe Fouqueré a été élu président de l’université Sorbonne Paris Nord le 3 novembre. Trois candidats restaient en lice : Marie-Christophe Boissier, Christophe Fouqueré et Samuel Mayol. Benoit Berthou ayant retiré sa candidature le 27 octobre, Christophe Fouqueré a été élu au premier tour à la majorité absolue avec 23 voix sur 36. Il prendra ses fonctions le 1er décembre 2020.

Christophe Fouqueré est professeur d’informatique à l’université Sorbonne Paris Nord depuis 1996. Il a été membre de la commission Formation et Vie Universitaire pendant 4 ans, puis membre de la commission Recherche pendant 8 ans et enfin membre du conseil d’administration durant ces quatre dernières années. Chargé de mission puis vice-président des systèmes d’information de 2005 à 2010, il a dirigé le Laboratoire d’Informatique de Paris Nord de 2004 à 2012. Il est actuellement directeur de la fédération de recherches MathSTIC.

  • Université Le Havre Normandie
Pedro Lages Dos Santos

Pedro Lages Dos Santos a été élu président de l’université Le Havre Normandie le 1er octobre 2020 par 19 voix sur 36 devançant Psacale Ezan (16 voix). Premier vice-président du conseil d’administration de l’université Le Havre Normandie depuis 2012, Pedro Lages Dos Santos a fait partie de l’équipe présidentielle de Pascal Reghem, le président sortant, durant 8 ans. Docteur de l’université du Havre en 2003 il y est recruté comme maître de conférence en 2005 où il prend la responsabilité de la licence d’économie-gestion (jusqu’en 2011). Il est vice-doyen de la Faculté des affaires internationales de 2011 à 2012.

  • Université de Nantes
Carine Bernault

Carine Bernault a été élue présidente de l’Université de Nantes le 1er juillet avec 22 voix sur 34 (l’autre candidat, Guy Louarn a obtenu 12 voix). Elle succède à Olivier Laboux, qui ne pouvait plus se présenter après deux mandats et dont elle était jusqu’ici la vice-présidente en charge de la réforme de l’université. Un changement dans la continuité pour celle dont la liste proclamait sur son site que « l’université de Nantes a connu une véritable progression au cours des dernières années. Le bilan du mandat qui s’achève permet à chacun de le constater ».

Professeure en droit privé, elle a été premier vice-doyen de la faculté de droit et des sciences politiques de son université de 2012 à 2014. Une université de Nantes au sein de laquelle elle a également suivi tout son cursus de la licence à son doctorat consacré au droit de la propriété industrielle.

  • Université Bretagne Sud
Virginie Dupont

Le 30 juin, le conseil d’administration de l’Université Bretagne Sud a élu Virginie Dupont présidente de l’Université Bretagne Sud par 19 voix sur 30 (l’autre candidat , Frédéric Bedel, Doyen de la Faculté des Sciences, en a obtenu neuf). Succédant à Jean Peeters, elle devient ainsi la première femme à présider une université en Bretagne.

Titulaire d’un doctorat de chimie-physique de l’INP Lorraine (ENSIC),Virginie Dupont entre en 1994 comme maître de conférence à l’UBS où elle est aujourd’hui professeure en chimie organique. Elle a occupé les fonctions de directrice-adjointe de la Faculté des Sciences entre 2006 et 2008, avant de devenir Doyen de cette même faculté entre 2008 et 2012. Suite à l’élection de Jean Peeters en 2012, elle en devient la 1ère vice-présidente en charge du conseil d’administration, des finances, des ressources humaines et du patrimoine pendant ses deux mandats.

  • Université Rennes 1
David Alis

Avec 23 voix sur 36, David Alis a été réélu pour un second mandat (2020-2024) par le conseil d’administration de l’Université de Rennes le 26 juin. Diplômé de l’ESC Tours en 1991 et de l’IAE d’Aix-en-Provence, David Alis entre à l’Essec en 1992 et sera diplômé en 1997, après avoir été assistant à l’IAE de Lille entre 1995 et 1997. C’est en Bretagne, à l’IGR-IAE de l’Université de Rennes 1, qu’il prend son premier poste de maître de conférences en 1998. Il deviendra professeur agrégé spécialiste de la gestion des ressources humaines en 2001. Il est ensuite nommé directeur général de l’IAE de Rennes (IGR-IAE) et vice-président du réseau des IAE, en charge de la commission recherche, en 2004. En 2008, il devient premier vice-président de l’Université de Rennes 1 puis vice-président du conseil d’administration, en charge des ressources humaines en 2012. Il est élu président en mars 2016.
Enseignant-chercheur en gestion, David Alis mène en parallèle des recherches au CREM, laboratoire de gestion associé au CNRS, notamment sur le développement de la flexibilité dans les organisations.

  • Université Paris-Nanterre
Philippe Gervais-Lambony

Les résultats des élections à Paris Nanterre avaient produit des résultats tellement serrés que rien n’était joué entre les grandes listes de Carole Drucker-Godard et Philippe Gervais-Lambony. Arrivé en tête c’est finalement PPhilippe Gervais-Lambony, 58 ans, que le conseil d’administration a élu par 20 voix pour contre 11 pour Carole Drucker-Godard et quatre abstentions. Son mandat débutera le 2 juillet 2020.

Professeur au département de géographie de l’université de Paris X-Nanterre, Philippe Gervais-Lambony est un spécialiste des questions urbaines et notamment de l’Afrique du Sud à laquelle il a consacré plusieurs ouvrages (L’Afrique du Sud.Entre héritages et émergence, La Documentation française, 2012 et L’Afrique du Sud et les états voisins, Armand Colin, 2013 sont les plus récents).Ses principaux thèmes de recherche sont les processus de constructions identitaires territoriales, la citadinité et les questions de justice spatiale.

  • Université Paris-Saclay
Sylvie Retailleau

Sylvie Retailleau a été élue présidente de l’Université Paris-Saclay dès le premier tour le 2 mars 2020, avec 27 voix pour, 6 votes blanc et 2 voix contre sur les 35 membres présents ou représentés, au cours du premier conseil d’administration réunissant les nouveaux représentants des personnels et usagers ainsi que les personnalités extérieures. Après avoir présidé la Comue Université Paris-Saclay du 2 janvier au 31 décembre 2019 elle était la seule candidate.
Sylvie Retailleau est professeure des universités et professeure de physique à l’Université Paris-Saclay depuis 2001. Vice-présidente du département de physique de la Faculté des Sciences d’Orsay de 2007 à 2008, puis Vice-doyenne en charge des formations de 2008 à 2011, elle a été Doyenne de la Faculté de septembre 2011 à mai 2016. Sylvie Retailleau a été présidente de l’Université Paris-Sud de mai 2016 à décembre 2018. Depuis 2008, elle s’est fortement impliquée dans le montage du projet d’Idex Paris Saclay, d’abord au niveau du volet formation puis depuis 2011 plus largement sur la structuration formation- recherche ainsi qu’au niveau gouvernance.

Ancienne élève de l’ENS Cachan, Sylvie Retailleau a été reçue à l’agrégation de physique appliquée en 1988 et a obtenu un doctorat en sciences de l’Université Paris-Sud en 1992. Ses thèmes de recherche sont centrés sur l’étude théorique de la physique des composants semi-conducteurs pour l’électronique avancée.

  • Université Bordeaux Montaigne
Lionel Larré

Lionel Larré, 47 ans, a été élu président de l’Université Bordeaux Montaigne le 20 mai avec 22 voix favorables contre 11 pour Patrick Baudry et 3 votes nuls ou blancs. Il succède à Hélène Vélasco-Graciet, présidente depuis 2016 qui ne se représentait pas, et prend immédiatement ses fonctions.
Lionel Larré a réalisé une grande partie de ses études et de son parcours professionnel à l’Université Bordeaux Montaigne. Agrégé en 1997, il a effectué un doctorat sur les « autobiographies amérindiennes ». Après avoir enseigné en lycée, il a réintégré l’Université Bordeaux Montaigne comme attaché temporaire d’enseignement et de recherche (ATER), puis maître de conférences. Il est, depuis 2015, professeur de civilisation américaine. Ses recherches portent sur l’histoire de la relation entre amérindiens et États-Unis, et sur l’histoire des représentations des Indiens.
Lionel Larré a été directeur adjoint de l’unité de recherche CLIMAS – Cultures et littératures des mondes anglophones de 2011 à 2017, élu au conseil d’administration de l’Université Bordeaux Montaigne de 2016 à 2017. Jusqu’à son élection à la présidence, il était directeur de l’UFR Langues et Civilisations de l’Université Bordeaux Montaigne.

  • CY Cergy Paris Université

Son bilan à la tête de l’université Cergy-Pontoise depuis 2012 parlait pour lui.  François Germinet a été élu à la présidence de la toute nouvelle CY Cergy Paris Université en mars 2020. Ingénieur des Ponts et Chaussées en 1993, François Germinet  obtient un DEA en mathématiques à l’université Paris VII Diderot en 1994 puis un doctorat en 1998 (sa thèse portait sur la « localisation des électrons en milieu inhomogène ou irréguliers »). Il devient maître de conférences à l’université de Lille 1 en 1998. C’est en 2003 qu’il intègre l’université de Cergy-Pontoise en tant que professeur de mathématiques puis vice-président de la recherche, RH et stratégie.

  • Université de Bretagne occidentale
Mathieu Gallou

Matthieu Gallou a été réélu président de l’université de Bretagne occidentale (UBO) le 2 avril 2020. Agrégé de philosophie en 1996, il se spécialise dans les domaines relatifs à l’histoire de la philosophie antique et médiévale. Il est d’abord PRAG au département de philosophie en 1998 à l’université de Bretagne-Occidentale. Il est affecté à titre définitif en 2002 et occupe plusieurs postes à responsabilités. Doyen de la faculté en 2011, il devient par la suite premier vice-président en 2014. Il prend la présidence de l’université en mars 2016.

  • Université de Bourgogne
Viincent Thomas

Vincent Thomas a été élu président de l’université de Bourgogne en mars 2020. Professeur de Droit privé et sciences criminelles, doyen de la Faculté de droit, sciences économique et politique de 2014 à 2019, il succède à Alain Bonnin. Pur produit de son université il y a obtenu son doctorat en droit des sociétés puis y est entré en tant que maître de conférence (1999-2017) avant d’être nommé directeur de l’IEJ (2007-2010) puis administrateur (2012-2017).

  • Université PSL
Alain Fuchs

Alain Fuchs a été élu président le 28 février 2020 de la toute nouvelle Université PSL par son conseil d’administration à 85 % des suffrages exprimés (28 votes pour, 5 votes contre et 3 abstentions). Son mandat, d’une durée de cinq ans, est renouvelable une fois. Il était déjà président de la Comue et de la FCS PSL depuis octobre 2017. Président du CNRS entre 2010 et 2017, il était précédemment directeur de Chimie ParisTech entre 2006 et 2010, et avait auparavant fondé et dirigé le Laboratoire de Chimie Physique (CNRS/Université Paris Sud). Il est membre de l’Academia Europaea, fellow de la Royal Society of Chemistry et docteur honoris causa de l’Université du Québec. Alain Fuchs est professeur de chimie. Il consacre ses travaux de recherche à la modélisation et à la simulation moléculaire des fluides confinés.

  • Université d’Angers
Christian Roblédo

Christian Roblédo (@Robledo_Chr), 49 ans, a été réélu le 17 février à la tête de l’Université d’Angers avec 25 voix contre 6 pour son opposant Christophe Daniel (et 4 votes nuls). Après des études d’économie à Pau – sa ville natale – et à Brest, et l’obtention d’un DEA en sciences de gestion à l’Université de Rennes 1, Christian Roblédo a réalisé une thèse de doctorat à l’Institut de gestion de Rennes. Il est recruté à l’Université d’Angers comme maître de conférences en 1996 où il intègre l’Istia dont il est le directeur de 2002 à 2012. C’est sous sa direction que l’Istia se transforme en école d’ingénieurs et est habilitée par la Commission des titres d’ingénieurs (CTI).

  • Université de Corse
Dominique Federici

Dominique Federici a été élu le 10 février président de l’Université de Corse avec 20 voix sur 31 votants contre 7 pour Marc Muselli, 1 pour Christophe Storaï et trois bulletins nuls. Il succède à Paul-Marie Romani qui était en poste depuis 2012. Dominique Federici est professeur en informatique. Il est aussi membre du laboratoire Sciences pour l’environnement du CNRS. Il a été par le passé directeur du département Informatique et responsable de différents diplômes de la Facultés des Sciences et Techniques.

  • Université Toulouse III Paul Sabatier
Jean-Marc Broto

Jean-Marc Broto, 61 ans, a été élu président de l’Université Toulouse III Paul Sabatier le 20 janvier par une courte majorité : 19 voix pour contre quinze voix pour Myriam Carcassès (et deux votes blancs). Jean-Marc Broto est professeur de physique à l’université Toulouse III – Paul Sabatier depuis 1990. Le cœur de ses recherches est l’étude des propriétés électroniques et magnétiques de la matière en champ magnétique intense. Il a notamment travaillé sur la magnétorésistance géante dans l’équipe d’Albert Fert (prix Nobel de physique 2007) au Laboratoire de physique des solides d’Orsay.
Directeur de l’UFR de physique chimie automatique (PCA) de 2007 à 2012, Jean-Marc Broto a activement participé à la création de la Faculté sciences et ingénierie (FSI) dont il a été le directeur de 2012 à 2016. Il a également été président de la conférence des doyens d’UFR scientifiques (CDUS) et a participé, à ce titre, à divers groupes de réflexion au ministère.
Depuis 2016, il est président du réseau de l’agence universitaire de la francophonie (AUF) des doyens de facultés de sciences francophones (CIRUISEF). Il est responsable d’un projet ERASMUS Capacity Building doté d’un montant de 1 M€ pour développer les licences expérimentales en Afrique de l’Ouest. Depuis 2019, il est également vice-doyen de la formation en ingénierie des matériaux franco-chinoise commune à NEU (Northeastern University) et UT3.

  • Université Côte d’Azur

Jeanick Brisswalter a été élu président de l’Université Côte d’Azur le jeudi 9 janvier 2020 par 31 voix sur 38 (7 abstentions). Il devient le premier président de la nouvelle Université Côte d’Azur, établissement expérimental, qui se substitue à l’Université Nice Sophia Antipolis et à la Comue.

Jeanick Brisswalter 

Jeanick Brisswalter est professeur des universités depuis 1996.  Après un doctorat en physiologie au laboratoire de physiologie des adaptations de Paris V,  il débute sa carrière comme chercheur à l’INSEP. Ensuite, il intègre l’Université́ de Poitiers en 1994 puis l’Université́ de Toulon en 1999, où il dirige le laboratoire d’ergonomie sportive, avant de rejoindre l’Université́ Nice Sophia Antipolis en 2010  où il crée et dirige le Laboratoire « Motricité Humaine, Expertise Sport Santé » (LAMHESS). Il a été Doyen de la Faculté des Sciences du Sport de 2014 à 2016, date à laquelle il prend la responsabilité de vice-président de la commission recherche de l’université Nice Sophia Antipolis et vice-président Recherche de la Comue Université Côte d’Azur.

  • Université Grenoble Alpes

Yassine Lakhnech a été élu président de l’Université Grenoble Alpes par 24 voix pour, neuf contre et huit abstentions, le 7 janvier. Seul candidat, jusqu’ici directeur exécutif recherche et valorisation de l’Idex UGA, il succède à Patrick Lévy.

Yassine Lakhnech

Diplômé de l’Université de Kiel en Allemagne, spécialiste de la vérification des programmes et de la sécurité prouvable, des liens entre logiques et modèles de calcul, Yassine Lakhnech est professeur de l’Université Grenoble Alpes. Il a été impliqué dans la construction de plusieurs projets structurants sur le site dont le Labex Persyval-lab, l’opération campus PILSI (IMAG) et l’initiative d’excellence Université Grenoble Alpes. Il a assuré de nombreuses responsabilités en formation, les fonctions de vice-président recherche adjoint de l’Université Joseph Fourier (UJF), de vice-président recherche de l’UJF et de directeur exécutif du volet recherche et valorisation de l’initiative d’excellence.

  • Aix-Marseille Université
Eric Berton

Eric Berton a été élu président d’Aix-Marseille Université (AMU) le 6 janvier 2020 au premier tour avec 28 voix sur 36, contre 5 voix pour Philippe Blache, et 3 votes blancs. Il succède à Yvon Berland, président d’Aix-Marseille Université depuis janvier 2012.

Professeur des Universités, doyen sortant de la Faculté des Sciences du Sport, ancien directeur de l’Institut des Sciences du Mouvement, Eric Berton était vice-président Innovation et Valorisation d’Aix Marseille Université depuis janvier 2016. Sa liste avait remporté les élections universitaires de novembre 2019. Dans sa profession de foi) il expliquait notamment que AMU devait être une « université internationale multilingue, leader de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche sur l’Europe, la Méditerranée, l’Afrique sub-saharienne et le Moyen–Orient ».

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Olivier Rollot est directeur du pôle Information & Data de HEADway Advisory depuis 2012. Il est rédacteur en chef de "l’Essentiel du Sup" (newsletter hebdomadaire), de "l’Essentiel Prépas" (webzine mensuel) et de "Espace Prépas". Ancien directeur de la rédaction de l’Etudiant, ancien rédacteur en chef du Monde Etudiant, Olivier Rollot est également l'un des experts français de la Génération Y à laquelle il a consacré un livre : "La Génération Y" (PUF, 2012).

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