On l’apprend aujourd’hui : Pierre Tapie, directeur général de l’Essec, mais aussi président de la Conférence des Grandes écoles (CGE), quittera ses fonctions de directeur général de l’insitution de Cergy-Pontoise à l’été 2013. Son départ programmé fait suite à une nombreuse litanie enregistrée tout au long de l’année 2012. Si Bernard Ramanantsoa et Olivier Oger paraissent inébranlables, l’un à la tête d’HEC, l’autre de l’Edhec, le reste du « Top 5 » des écoles a été, ou va être, profondément bouleversé : on l’a dit Pierre Tapie va quitter l’Essec suivant ainsi l’exemple de Pascal Morand, remplacé à la tête d’ESCP Europe par Edouard Husson, et Patrick Molle à qui Philippe Courtier a succédé à la direction de l’EM Lyon.
Mais il n’y pas que dans le « top 5 » que les choses évoluent. A Grenoble École de Management, une nouvelle gouvernance a vu le jour, propulsant Loïck Roche à la direction du groupe pendant que son patron « historique », Thierry Grange prenait la direction du conseil stratégique après avoir proposé qu’une nouvelle gouvernance voit ainsi le jour. A Rouen Business School, le départ d’Arnaud Langlois-Meurinne, son directeur, en pleine fusion avec Reims Management School, a été l’occasion d’un brusque revirement : son successeur annoncé au mois de mai, Philippe Corruble, jetant finalement l’éponge à la rentrée. Depuis il semble que les deux écoles, Rouen et Reims, cherchent un directeur commun au profil international affirmé. Et que va-t-il se passer pour les quatre directeurs des écoles fusionnées sous la marque France Business School sous la direction de Patrick Molle ? Le duo Belletante-McLaughlin continuera-t-il à présider aux destinées de Kedge ? Dans une période de grande incertitude, comme celle que nous vivons actuellement, les bruits n’en finissent pas de courir…
Alors, bien sûr, ces renouvellements entrent dans le cadre bien normal de la vie de l’entreprise. Mais leur nombre, l’importance des fonctions touchées, ne nous en interpellent pas moins comme le disait déjà, début septembre, Jean-Claude Lewandowski dans « Les Échos », soulignant que les « fortes positions » des écoles sont « aujourd’hui menacées par une concurrence accrue à l’échelle mondiale ».