William Hurst, directeur de l’EDC et maison mère de Sup de Luxe, Michel Guten, Thibaut de La Rivière et Anne Flogny présentent leur plan stratégique
« Première formation dédiée au luxe, en France et dans le reste du monde » selon Michel Guten, son co-fondateur, l’Institut supérieur de marketing du luxe (Sup de Luxe) vient de fêter ses 30 ans et de présenter son nouveau plan stratégique dans l’un des plus prestigieux hôtels parisiens : le Plaza Athénée. D’ici 2025, l’école souhaite accueillir 750 étudiants par an (contre 600 aujourd’hui) dont la moitié sera constituée d’étudiants internationaux, et projette de déployer des programmes Sup de Luxe sous licence sur deux continents.
« Se plaçant en tête des classements nationaux comme internationaux, l’Institut supérieur de marketing du luxe se démarque par ses pédagogies exclusivement dispensées par des professionnels du secteur, qui transmettent leur savoir-faire et leur passion aux leaders de demain », précise le directeur de l’Institut, Thibaut de La Rivière, évoquant un domaine prospère en évolution constante dont les attentes changent en permanence : « Si les marques de luxe se portent si bien, c’est grâce à leurs managers qui savent se remettre en question et s’adapter ». A l’heure actuelle, les maisons de luxe affichent des valeurs en E sur lesquelles il convient selon lui de s’accorder : « l’excellence, l’émotion, l’expérience et l’éthique ».
La responsabilité sociétale et environnementale (RSE) s’imposerait ainsi dans les préoccupations des clients et notamment des nouvelles générations qui « apprécient les engagements sociétaux qui peuvent être menés dans les entreprises », analyse le directeur. Il estime qu’il faut désormais se pencher davantage sur les sujets d’« éthique et de sustainability », où l’on constate une volonté des marques, que celle-ci soit réelle ou un argument de communication, de se « placer en responsabilité via la filière amont et le packaging ».
A l’image des marques et maisons de luxe, Sup de Luxe entend donc s’engager sur ces sujets sociétaux et environnementaux. « L’école a développé des enseignements qui s’appuient sur l’ouverture aux autres et aux différentes cultures », précise Anne Flogny, directrice adjointe en charge du développement, en « veillant à sensibiliser aux différentes formes de discriminations ». L’Institut a également développé d’autres enseignements dédiés au développement durable, sous la forme d’une spécialisation au MBA Luxury Brand Marketing & International Management notamment.
De nouveaux défis se sont imposés ces dernières années. Le développement fulgurant de la seconde-main, présente par exemple, selon le directeur, un « renouveau inédit du secteur », favorisant l’économie circulaire. De même l’ouverture du marché à une clientèle plus jeune et moins aisée. La crise sanitaire de Covid-19 a par ailleurs permis d’accélérer le phénomène de digitalisation du luxe et notamment des plateformes d’e-commerce. Selon le cabinet McKinsey, celles-ci ont généré 62 milliards d’euros de ventes en 2021 et 20% des ventes d’articles de luxe s’effectueront en ligne d’ici 2025. « Nous avons la volonté d’être attentifs aux innovations technologiques, tels que les NFT ou le métaverse par exemple, qui offrent de nouveaux terrains de jeu à exploiter pour les marques et nos étudiants », reprend Thibaut de la Rivière.
A Sup de Luxe, la conscience de cet enjeu de digitalisation s’est traduite par la cération d’un MBA en ligne sur le Luxury Management in the Digital Age et d’un programme éligible au CPF, Digital et communication du luxe, qui permettra aux professionnels d’appréhender ces nouveautés. Ce dernier s’inscrira dans l’objectif de développer ses programmes en formation continue à horizon 2025. Le digital, la responsabilité et l’entreprenariat feront partie des grands défis sur lesquels l’école devra se positionner. C’est l’idée qui sous-tend la création de nouvelles chaires, qui seront au nombre de six en 2025.
« L’international est au cœur de l’ADN de l’école » affirme également Thibaut de la Rivière. Il souligne que depuis 33 ans, Sup de Luxe forme des managers désormais présents dans 77 pays et que, dans « toutes les marques de luxe du monde sans exception, is œuvrent pour le développement de ce business ».
Le secteur du luxe en France présente l’avantage de bénéficier de l’attrait international pour « l’art de vivre à la française », qu’il convient d’entretenir selon le directeur, qui n’hésite pas à citer la série « Emily in Paris » pour témoigner du fantasme que notre pays représente à l’étranger.
Ce constat incite l’école à poursuivre ses ambitions partenariales au-delà de nos frontières. Elle initie par exemple des « summer trips » qui accueillent chaque année des étudiants d’écoles étrangères qui vivent une immersion dans « le monde du luxe parisien ». La volonté de partager cette culture française se manifeste aussi à travers l’ouverture d’un double-diplôme avec l’établissement de formation au français langue étrangère Les cours de civilisation française de La Sorbonne. Le Certificat Supérieur Français des Affaires et Luxe est destiné aux étudiants étrangers et leur permet notamment de se former à la langue française.