On les avait découpé après 1968, elles se réunissent aujourd’hui dans un grand mouvement de fusion qui va de Paris à Clermont-Ferrand en passant par Bordeaux ou encore Montpellier, sur le modèle de qui a déjà été fait à Aix-Marseille et Strasbourg les fusions d’université n’ont pas fini d’occuper le devant de la scène.
Paris : une fusion à quatre
Dans le cadre de la reconfiguration en «communauté d’université et d’établissement» voulue par la nouvelle loi sur l’enseignement supérieur et la recherche du pôle de recherche et d’enseignement supérieur (PRES) Sorbonne Paris Cité, les universités Sorbonne Nouvelle-Paris 3, Paris Descartes, Paris Diderot et Paris 13 envisagent aujourd’hui de fusionner. D’ici 2016 une nouvelle université unifiée pourrait voir le jour qui pourrait même inclure d’autres membres comme Sciences Po paris ou l’Inalco qui sont également membres du PRES.
Une grande université à Rennes
Du coté de Rennes une grande université de 48 000 étudiants, 5 000 agents, 54 unités de recherche, 1 560 doctorants et 391 M€ de budget va voir le jour si Rennes et Rennes 2 fusionnent en 2016. Leurs présidents respectifs, Guy Cathelineau et Jean-Emile Gombert, s’y sont en tout cas engagés comme l’explique en détail Educpros.
Des inquiétudes en Lorraine
En Lorraine, Le Républicain Lorrain raconte comment le conseil général de Moselle s’inquiète de la création d’une université de Lorraine dans laquelle Nancy s’imposerait face à Metz. Six doyens de la faculté et de trois directeurs d’IUT de Moselle s’étaient récemment émus que « 16 collegiums et pôles sur 18 sont dirigés par des Nancéiens, que seules 1,5 des 16 directions administratives sont à Metz et que les services administratifs de l’université de Metz ont été démantelés ».
Une fusion à (seulement) trois à Bordeaux
L’édition bordelaise de 20 Minutes s’interroge-elle sur le pourquoi de la fusion de seulement trois des quatre universités bordelaises pourtant toutes présentes dans le PRES université de Bordeaux. « À Bordeaux 3, on a estimé que le modèle de communauté était trop centralisé et on en défend un plus fédératif », explique Rémy Chapoulie, vice-président de Bordeaux 3. Ce à quoi Alain Boudou, président du PRES université de Bordeaux répond qu’à terme il y aura une grande université qui comprendra Bordeaux 3.
Les enjeux auvergnats
En Auvergne, cyberbougnat.net présente les enjeux de la fusion des universités de Clermont-Ferrand au sein de l’université d’Auvergne tout en expliquant que «a nouvelle université sera aussi au cœur d’une association avec les écoles qui relèvent du même ministère». Quid des autres ?
L’université de Toulouse peine à voir le jour
La question de la création de l’université de Toulouse est au menu de Touléco, un site toulousain spécialisé dans l’économie, qui s’interroge sur les retards récurrents de la mise en place d’une Idex qui a pris bien du retard et… pourrait en prendre encore plus comme l’indique Marie-France Barthet, la présidente de l’Université de Toulouse: «L’important est de bien faire ces statuts car ils vont dessiner le site pour les prochaines années».
- Le PRES Sorbonne Universités sans Assas
- 24 voix pour, 2 contre, le conseil d’administration de Paris 2 Panthéon Assas a très largement voté sa sortie du PRES Sorbonne Universités. Guillaume Leyte, le président d’Assas, se retrouve lui dans la situation unique en France de n’être dans aucun regroupement. «Nous avons déjà des discussions avec des partenaires de premier plan, qui sont dans la même démarche que nous», affirme-t-il au site spécialisé dans l’enseignement supérieur Educpros qui indique que «parmi les noms qui circulent: une école de commerce du côté de Cergy pourrait en faire partie… ». Dans son article « L’imbroglio des PRES d’Ile-de-France » sur le blog Le grand amphi, Isabelle Rey-Lefebvre imagine elle qu’« Assas pourrait, par hypothèse, rejoindre Paris Sciences Lettres, le Pres des grandes écoles (Normale Sup, écoles d’arts, Collège de France) et de l’université Paris Dauphine, avec, comme dot, sa grande fac de droit, discipline qui manque à la corbeille de PSL ».