Il y avait vingt ans que Montpellier BS n’avait pas organisé de conférence de presse ! C’est dire si la parole de son directeur général depuis 1992, Didier Jourdan, était attendue ce 18 octobre : « Les auditeurs du BSIS étaient venus nous voir il y a trois ans et se sont vite rendus compte cette année que ce n’est plus la même école qu’il étaient venus auditer cette année ». Montpellier BS a ainsi été labellisé EESPIG (établissement d’enseignement supérieur privé d’intérêt général) en 2017. « Nous voulons conserver une réelle indépendance et ne pas prendre le risque de devenir lucratifs comme vous forcément y pousser des actionnaires. » Montpellier BS vient également d’adopter une nouvelle identité visuelle.
Une politique de site exemplaire
La durée du mandat de Didier Jourdan a permis à l’école d’être particulièrement bien ancrée dans son site en étant à la fois membre fondateur de l’équipe d’accueil Montpellier recherche en management, du labex « entreprendre », de l’école doctorale et de la Comue. « Bien naturellement l’université nous a sollicités pour monter une nouvelle école universitaire de recherche en entrepreneuriat dont le projet a été présenté », se félicite Didier Jourdan.
D’autres partenariats ont déjà été établis avec Montpellier SupAgro, des projets sont en cours avec l’Ecole d’architecture de Montpellier mais aussi des discussions avec Toulouse BS. Pour autant aucune fusion n’a été envisagée avec l’autre grande école de management d’Occitanie : « Je ne conçois des fusions que dans une proximité géographique mais leur coût est parfois exorbitant. C’est un risque à éviter absolument alors qu’il y a bien d’autres manières d’être efficace ». Montpellier BS a également rencontré les universités toulousaines pour évoquer la création de DNM communs comme les vingt proposés à ses élèves à Montpellier.
Un développement international qui passe d’abord par l’Afrique
Montpellier BS a ouvert un hub à Dakar en 2013 pour recruter des étudiants venus de toute l’Afrique subsaharienne. 25% des effectifs du bachelor sont par exemple aujourd’hui composés d’Africains. Avec des financements spécifiques. « Nous prenons totalement en charge financièrement 30% des étudiants africains qui nous rejoignent à hauteur de 25 000 € par an grâce au financement d’entreprises », établit Didier Jourdan.
L’année internationale est obligatoire sans augmentation des frais de scolarité. Le seul critère de choix étant le classement des étudiants. « Nous avons à payer des compensations financières dans certains établissements mais cela ne rejaillit jamais sur nos étudiants. » Une internationalisation qui se traduit également par le recrutement de de plus en plus d’enseignants-chercheurs étrangers. Ce qui se révèle plus simple grâce au Brexit comme à la difficulté croissante qu’il y a à obtenir des visas pour travailler aux Etats-Unis. « Des enseignants-chercheurs venus de Grèce ou d’Europe de l’Est qui enseignaient jusqu’ici au Royaume-Uni s’intéressent de plus en plus à la France et à des écoles triple accréditées comme la nôtre. » Quatre enseignants-chercheurs originaires du Pakistan et d’Inde ont même été recrutés cette année.
- Montpellier BS c’est 3000 étudiants, 70 enseignants-chercheurs, 45 M€ de budget.
- Un nouveau site Internet sera mis en ligne par MBS fin 2017.