Selon les données provisoires établies au 20 octobre 2017 et collationnées dans la note flash du MESRI Inscription des nouveaux bacheliers entrant en première année à l’université en 2017-2018, le nombre d’inscriptions de nouveaux bacheliers en licence à la rentrée 2017 est de 268 400, soit une progression de seulement 0,7% (hors doubles inscriptions des étudiants en CPGE) avec 1700 étudiants supplémentaires.
Moins d’orientation vers l’université
La forte hausse du nombre de lauréats au bac général en 2017 (+3,2 %) ne trouve pas une traduction équivalente dans le nombre d’inscrits à l’université qui ne progresse que de 2,5%. Cette propension moindre à s’inscrire en première année universitaire hors IUT s’observe pour toutes les séries du bac général : les bacheliers ES (+4,5% d’inscrits pour un nombre de lauréats en hausse de 5,1 % à la session 2017), les L (+2,3% à l’université ; +3,1% à la session 2017) et les S (+1,1% ; +2,1% à la session 2017).
Le décalage entre évolution du nombre de bacheliers et évolution de leurs inscriptions à l’université est plus fort encore pour les bacheliers professionnels. Hors IUT il diminue de pas moins de 14,8 % cette année quand le nombre de lauréats recule de seulement 1,7 %. Enfin l’effectif des nouveaux bacheliers technologiques à l’université, toujours hors IUT, décroît de 4,4% alors que le nombre de lauréats progresse de 1,3%.
Parmi les nouveaux bacheliers inscrits à l’université en première année de cursus licence, 80,1% sont titulaires d’un bac général (+1,3 point par rapport à 2016), 14,8% d’un bac technologique (-0,5 point) et 4,5% d’un bac professionnel (-0,8 point).
Où se sont inscrits les nouveaux entrants en licence
A l’université la hausse des inscriptions est plus marquée en IUT (+1,1%) qu’à l’université hors IUT (+0,6%). Après plusieurs années de fort dynamisme, les nouvelles inscriptions en disciplines scientifiques enregistrent un net ralentissement. Hors impact des doubles inscriptions en CPGE, l’évolution est même négative : -1,6% (après +5,2% entre 2015 et 2016). En sciences économiques, gestion et AES, les nouvelles inscriptions reculent de 4,7% (toujours hors CPGE) après une hausse de 6% en 2016. Même en STAPS, les effectifs sont stables après plusieurs années de forte croissance et notamment une augmentation de 2,8 % en 2016.
Le nombre d’inscriptions à l’entrée des disciplines d’arts, lettres, langues, SHS progresse toujours sensiblement : +2,8 % (hors CPGE) après +3,9 % l’an passé. En droit, les inscriptions continuent également à augmenter : +1,7% après une hausse de 1,5%.
Enfin, la tendance semble s’inverser pour les disciplines de santé : les nouveaux bacheliers y sont plus nombreux (+1%) après une baisse de 0,9% en 2016.
En IUT, les premières inscriptions continuent à croître (+1,1%) mais le rythme est en net repli par rapport à l’an passé (+1,9 % entre 2015 et 2016).
L’enseignement privé en forte hausse
C’est l’un des chiffres clés de la nouvelle édition des Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche de la DEPP. Alors qu’à la rentrée 2016, on recensait en tout 2,6 millions d’étudiants ils étaient 474 000 dans l’enseignement privé (18,2% des effectifs), soit une hausse de 5,3%, nettement supérieure à celle des inscriptions dans l’enseignement public (1,7%).
Comme le soulignent les experts de la DEPP : « En dehors des trois années 2013, 2014 et 2015, le rythme de croissance des inscriptions dans l’enseignement public a toujours été depuis 1998 inférieur à celui observé dans l’enseignement privé ». Entre 1998 et 2016, les inscriptions dans l’enseignement privé ont ainsi augmenté de 87,9%, soit 222 000 étudiants supplémentaires, tandis qu’elles n’ont augmenté que de 13,9% dans l’enseignement public, avec 261 000 étudiants de plus.