Cinq ans après la fusion de Reims management school et Rouen business school, Neoma business school est bien ancrée dans le peloton de tête des meilleures écoles de management françaises. De quoi lui donner l’ambition de poursuivre son ascension. C’est tout l’objet d’un plan stratégique 2022 dévoilé le 17 octobre.
« Un état d’esprit de challenger ». En quelques mots, le décor est planté et le chemin tout tracé. A travers un plan stratégique établi sur cinq ans, Neoma affiche ses ambitions : se développer fortement et devenir le challenger innovant des plus grandes business school internationales. « Après une fusion réussie, l’école doit se challenger elle-même et challenger les pratiques du secteur. Elle ne peut pas vivre sur sa rente et doit monter dans le train du changement attendu par ses étudiants de plus en plus en quête de sens », déclare Michel-Edouard Leclerc, président ultra médiatique de Neoma depuis neuf mois. Un premier constat qui en appelle d’autres énoncés par Delphine Manceau, la directrice générale de l’école : « Notre mission a changé, nous devons former nos étudiants à trier l’information, à la transformer en levier de décisions et à se repérer dans le contexte actuel. Nous devons les préparer à être agiles, créatifs et en capacité de s’adapter à un monde qui évolue rapidement : 85% des métiers de 2030 n’existent pas encore ».
Pour relever ces défis, les parties prenantes de Neoma (étudiants, alumni, professeurs, collaborateurs) ont été invités à imaginer l’école de demain. Cette démarche collaborative a permis de dégager 4 points cardinaux : la synergie des liens, le courage de l’incertitude, la fabrique des possibles et la force de l’humain. « Notre spécificité, c’est la combinaison de ces quatre convictions et cette ADN préfigure ce que sera Neoma dans le futur », précise Delphine Manceau.
Trois axes stratégiques. S’interroger sur ses pratiques et contribuer à réinventer le secteur, telle est donc la feuille de route. Concrètement, elle s’incarne dans trois axes stratégiques que sont « miser sur l’innovation éducative », « réinventer l’immersion internationale » et « déployer nos expertises à 360° ». Dans le premier cas, il s’agit de repenser l’approche pédagogique en profondeur en intégrant les nouveaux rapports à l’information et à la connaissance, en utilisant à bon escient les nouvelles technologies, en élargissant l’offre de formation (déploiement de trois programmes postbac à Paris, lancement de cinq nouveaux programmes en 3ème cycle et renforcement des « humanités ») et en repensant les campus. Ainsi, l’école va déménager dans de nouveaux locaux parisiens à l’horizon 2021. Démarche similaire à Reims et à l’étude à Rouen. Avec en tout un investissement de 300 millions d’euros, l’école souhaite ainsi créer des « campus ouverts et modulaires » et « inventer une nouvelle expérience étudiant cohérente avec les pratiques des nouvelles générations ».
Le deuxième axe stratégique repose sur de nouveaux dispositifs que sont le programme d’échange « entrepreneurs sans frontières », les parcours « vie associative sans frontières » et « apprentissage sans frontières ». « Avec ces logiques d’immersion, nous challengeons le format classique d’échange académique pour offrir une palette complète d’expériences augmentées à l’international », commente Delphine Manceau.
Enfin, le dernier axe s’appuie sur la création de 5 pôles d’expertise : « fintech et cryptofinance », « mobilité », « entrepreneuriat », « Europe-Asie » et « audit et conseil ». Pour mener à bien sa mue, l’école affiche également ses ambitions en chiffres : Neoma en 2022 ce sera 101 millions d’euros de budget, 200 professeurs, 11500 étudiants et 400 partenaires internationaux.