Le retour sur les campus se précise comme l’indique la circulaire du MESRI publiée le 22 janvier : « A compter de la publication de la présente circulaire et au plus tard le 8 février, tous les établissements accueilleront des étudiants en présentiel dans la limite de 20 % de leur capacité d’accueil globale et dans le respect des consignes sanitaires en vigueur ». Pour les étudiants, cette reprise correspond à l’équivalent d’une journée de présence par semaine qu’avait promis Emmanuel Macron. (Photo : ISC Paris)

« Depuis le 25 janvier les étudiants peuvent passer un jour par semaine sur les campus alors que la modalité de retour à 20% des capacité d’accueil doit se faire au plus tard le 8 février pour nous donner le temps de nous organiser », commente le président de la Cdefi (Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieur), Jacques Fayolle, néanmoins passablement « inquiet du variant anglais de la Covid-19 ». Eh oui est-il vraiment opportun de laisser penser aux étudiants qu’ils peuvent revenir sur les campus alors même que la France semble prête à se reconfiner ? Ou alors les étudiants vont-ils finalement bénéficier des mêmes conditions qu’élèves et lycéens au sens large (y compris élèves de classes préparatoires et de BTS) quelle que soit la suite des événements ? La vigilance reste en tout cas de mise comme le prouve la détection sur le campus d’HEC de 19 cas de Covid, dont une partie due au variant anglais. Comment l’expliquait Le Journal du Dimanche, l’Agence régionale de santé a procédé le samedi 23 janvier à une vaste campagne de dépistage auprès d’un peu plus de 600 élèves venus se soumettre à un test PCR.

Mais il n’en reste pas moins que la tension reste forte pour laisser les étudiants revenir en cours. Le 19 janvier une professeure de géographie à l’Université Bretagne-Sud de Lorient était même allée jusqu’à donner un « cours sauvage » en présentiel. Reçue par la présidente de l’université la professeur rebelle ne verra pas de poursuites disciplinaires engagées contre elle.

Dans le détail la circulaire précise que :

• les examens et concours (dont les épreuves de contrôle continu) peuvent toujours être organisés en présentiel, dans le cadre du strict respect du protocole sanitaire de mai 2020 actualisé en novembre et avec port du masque permanent par tous. Les étudiants Covid + ou cas contacts qui ne pourraient se présenter aux examens doivent pouvoir bénéficier d’une session de substitution dans les deux mois qui suivent leur absence dûment justifiée avec un délai de prévenance de 14 jours ;
• les bibliothèques universitaires continuent à pouvoir accueillir les étudiants, en demi-jauge et sur rendez-vous ;
• les structures de restauration universitaire ne peuvent pas accueillir des étudiants en restauration assise. Seule la vente à emporter demeure autorisée, conformément à la circulaire du 30 octobre.

• La reprise des enseignements en présentiel s’accompagne de tests individuels et collectifs au sein des établissements selon la déclinaison de la stratégie «Tester Alerter Protéger». Celle-ci fait l’objet d’une circulaire spécifique édictée par le ministère des Solidarités et de la santé et le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. Une campagne qui interroge comme le souligne le JDD : Dépistage du Covid-19 à l’université, une campagne qui pose question.