ECOLES DE MANAGEMENT, PROGRAMMES

Face à la montée des incertitudes « Neoma accélère ! »

Delphine Manceau, directrice générale de Neoma, et Imen Mejri, directrice du programme Grande école de Neoma, présentent les évolutions de son PGE

« Il y a trois ans, en mai 2021, l’Ukraine était en paix, nous envoyions beaucoup d’étudiants en Russie, il n’y avait pas d’inflation, on sortait du Covid et de confinement et de confinement, le Proche Orient était plus apaisé et ChatGPT n’était qu’un sujet théorique. Dans ce contexte de changement profond, accélérer nous semble essentiel. » Trois ans après la présentation de son plan stratégique Delphine Manceau, directrice de Neoma BS, entend faire évoluer ses contenus et sa manière d’enseigner et dépasser sa mission d’origine par des alliances pour « mieux préparer ses étudiants à un avenir de plus en plus incertain en construisant de nouvelles compétences. Neoma accélère ! »

« New skills », transitions, géopolitique et innovation. Capacité à être réactif, créatif et à comprendre le monde, bien plus déterminantes que les soft skills, les new skills sont déjà le nouveau graal des diplômés d’un monde incertain. Des new skills que Neoma veut apporter à ses étudiants de même que la maitrise de la transition écologique et sociale, de la géopolitique – pour la première fois Neoma organisait cette année avec l’Iris des « Rencontres géoéconomiques et géopolitiques » – et des processus d’innovation.

Au sein de son PGE, Neoma ouvre un nouveau cursus autour des data avec une nouvelle mineure « Tools for Data Analytics » en M2. Sur les transitions un nouveau cours de 30 heures va être proposé ainsi qu’un séminaire dédié et surtout des alliances avec des ONG qui vont déboucher sur la création d’un nouveau track sociétal, le « Parcours Impact ». Sous l’appellation « AI for business », Neoma lance un double diplôme avec l’Insa Rouen et un MSc.

Enfin Neoma signe cette année quatre nouveaux doubles diplômes « manager ingénieur » – et pas les classiques « ingénieur-manager » – avec l’Insa Rouen, l’Efrei, le Cesi et l’Esigelec. « Munis d’un profil scientifique, nos diplômés vont pouvoir obtenir un diplôme CTI en passant deux ans dans l’école d’ingénieur partenaire et deux ans à Neoma », explique Delphine Manceau.

Des étudiants sur le campus de Rouen de Neoma (Photo David-Morganti)

Une stratégie d’alliance internationale. Neoma développe quatre nouveaux diplômes de M2 en Asie avec les universités de Tongji et la CEIBS (Chine) et la National Tsing Hua University (Taïwan). Aux Etats-Unis c’est avec l’Elon University que Neoma crée un double diplôme en Business Analytics. En Europe enfin c’est l’Université Cattolica del Sacro Cuore qui est le nouveau partenaire de Neoma sur un MSc alors qu’elle lance également un double master in Social Economy Management avec l’université de Bologne. 12 nouveaux partenaires ont également signé des accords alors que Neoma est aujourd’hui l’école français ayant signé le plus d’accords d’échanges internationaux – plus de 350 – dans son PGE.

Innovation à tous les étages. Neoma a reçu 18 prix pour ses innovations cette année. Au sein du PGE cette volonté d’être toujours plus innovante va se concrétiser à la rentrée par la création de tout un parcours « innovation » qui commencera par un séminaire « start now » en L3 suivi d’un hackathon sur l’entreprenariat à impact et de nouveaux cours pour finir par une nouvelle mineure « Digital Innovation for Good » en M2.

  • Labels et apprentissage. « Il faut renforcer Parcoursup comme un indicateur de qualité alors que les familles sont perdues avec tous les labels », demande Delphine Manceau. Alors que près de 700 de ses étudiants sont apprentis – ils ont été jusqu’à 1 000 mais Neoma a préféré de pas être trop impacté financièrement tout en développant sa dimension internationale -, Neoma ne se sent pas atteint par la baisse des niveaux de prise en charge (NPEC) étant sous la barre des 12 000€ par an avec un reste à charge aux alentours de 3% par contrat. En revanche les contrats de professionnalisation de Neoma ont disparu avec la baisse des aides aux entreprises. « Ce qui me frappe toujours ce sont les différences de NPEC pour des formations comparables et que ce soit totalement déconnecté de la qualité des établissements », regrette la directrice.
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Olivier Rollot est directeur du pôle Information & Data de HEADway Advisory depuis 2012. Il est rédacteur en chef de "l’Essentiel du Sup" (newsletter hebdomadaire), de "l’Essentiel Prépas" (webzine mensuel) et de "Espace Prépas". Ancien directeur de la rédaction de l’Etudiant, ancien rédacteur en chef du Monde Etudiant, Olivier Rollot est également l'un des experts français de la Génération Y à laquelle il a consacré un livre : "La Génération Y" (PUF, 2012).

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