Les trois directeurs des UT signent leur charte
« Nous voulons redynamiser notre dynamique avec la signature d’une charte commune pour former des scientifiques avec une dimension humaniste. » Président du Groupe UT et directeur de l’UT de Troyes, Christophe Collet présente la nouvelle charte qu’il signe avec les UT de Compiègne (UTC) et Belfort Montbéliard (UTBM). « Historiquement nous sommes à mi-chemin entre les universités classiques et les école d’ingénieurs avec une réelle proximité avec les milieux socio-économiques », rappelle de son côté le président de l’UTBM, Ghislain Montavon qui souligne par ailleurs la possibilité de « partir jusqu’à quatre semestres à l’international dans le cadre du cursus de cinq ans divisé en semestres ». « Nous offrons toutes les planètes possibles de compétences à nos étudiants. A eux de choisir leur carrière », insiste Claire Rossi, directrice de l’UTC. La formation à la carte est essentielle avec un « droit à l’erreur qui n’est pas mal perçu car nos étudiants n’entrent pas dans un tube », confirme Christophe Collet.
Internationales dans des villes moyennes. D’appellations régionales les UT ont un recrutement national mais aussi international avec par exemple plus de 60 nationalités à l’UTBM dont plus de 20% trouvent un emploi à l’international et pas seulement en Allemagne et Suisse. « Un quart des étudiants de l’UTC sont internationaux et notre aura dépasse nos frontières », rappelle Claire Rossi. « Ce sont de belles réussites territoriales mais aussi européennes avec en particulier l’université européenne que nous menons», établit Christophe Collet. « Nous avons prospéré dans des villes moyennes et sommes un facteur d’attractivité pour elles en attirant des entreprises qui viennent s’y installer pour s’appuyer sur notre recherche et nos étudiants », dit Claire Rossi quand un de ses étudiants souligne « l’intérêt financier de s’installer dans des villes où les loyers sont moins importants ».
Un cursus à la carte. Le Groupe UT propose un modèle propre avec, par exemple, un choix très libre pour les étudiants de leurs modules d’enseignement. « C’est notre ADN. En respectant bien sûr des normes, les étudiants peuvent tester des Unités d’Enseignement et voir si cela leur convient et les intéresse. C’est particulièrement profitable pour eux, après le bac, quand ils démarrent des disciplines dont ils ignorent tout ou presque », détaille Christophe Collet. De même, il n’y a ni classement – les étudiants doivent valider des crédits – ni redoublement : les étudiants travaillent en semestre et chaque étudiant construit son parcours.
Cette autonomie est renforcée par deux stages longs en entreprises ou en laboratoires durant de leur cursus ingénieur (une mission de 6 mois en début de 4e année, en qualité d’assistant-ingénieur, un projet de fin d’études de 6 mois à 12 mois en dernière année). « Ils doivent également bien maitriser l’histoire des sciences et nous les formons à avoir une vision humaniste de la technologie, au service de l’Homme et d’un développement soutenable. C’est essentiel aujourd’hui dans un monde en transition énergétique, sociale, numérique, climatique… », analyse Christophe Collet.
Un nouvel UT. Le Groupe UT va bientôt accueillir au sein du Groupe UT le nouvel UT situé à Tarbes, l’UTTOP. Un nouvel UT nait ainsi 25 ans après la création de l’UTBM et « quatorze tentatives avortées dont Lille où un décret de création a même été créé par décret sans finalement aboutir suite à un certain conservatisme » selon Ghislain Montavon. « Nos modèles ne sont pas simples avec à la fois la recherche de haut niveau, l’international, la modularité des parcours qui demande une organisation qui étonne toujours quand on la présente à l’étranger », établit Claire Rossi. Il reste tout un travail à faire pour que le cursus de l’UTTOP soit conforme à celui des autres UT et Christophe Collet « espère une intégration en 2025 ».