« Nous sommes la première business school universitaire de France triplement accréditée », insiste le directeur de l’EM Strasbourg, Babak Mehmanpazir, en faisant découvrir sa nouvelle campagne de communication qui met en valeur son appartenance à l’université de Strasbourg. Une université dont elle tient aujourd’hui un tiers de son budget. « Dans les temps difficiles nous pouvons bénéficier du soutien de notre université. Nous nous sentons plus protégés alors que, dans les temps plus préservés, on peut parler de nous comme une « cash machine ». Contrairement à nombre de nos concurrentes nous ne sommes pas dans une course à la croissance », insiste le directeur alors que, si sa facture énergétique baisse fortement – 29 millions en 2024 contre 16 millions en 2025 mais 11 millions avant la guerre en Ukraine – elle n’en reste pas moins largement supérieure à ce que connaissait l’école en 2019.
Les cinq axes stratégiques que met aujourd’hui en avant l’EM Strasbourg vont du « renforcement du positionnement transfrontalier et européen » à « l’accentuation de la diversité » en passant par « l’accélération de l’innovation et de l’entreprenariat », la « consolidation de son excellence en recherche et de sa visibilité internationale » et enfin la promotion d’un « leadership responsable ». « Une école de l’université doit être exemplaire dans l’ouverture vers la société dans un contexte d’intensité concurrentielle croissante, de raréfaction des ressources et de baisse structurelle du nombre de jeunes en France », analyse le directeur qui constate que, dans les pays anglo-saxons, le « nombre de visas se raréfie et que cela donne à la France d’attirer plus d’étudiants internationaux ». Cette année le nombre de recrutement internationaux a d’ailleurs grimpé de 15% alors qu’ils représentent un tiers des étudiants.
Autre vivier de croissance : le développement de la formation continue. Nouveauté cette année le lancement d’un DU Jeune entrepreneur pour accompagner 12 jeunes entrepreneurs principalement issus des QPV. Géographiquement enfin l’EM Strasbourg s’est concentrée sur sa région avec une implantation il y a trois ans à Mulhouse où elle ne conserve que des formations de type master en partenariat avec l’UIMM.
Un PGE au recrutement postbac et prépas. Cette année le PGE de l’EM Strasbourg est passé d’un recrutement post-prépas à un recrutement largement postbac au « vu de la baisse des recrutements d’élèves de prépas dans les écoles au-delà du top 10 ». En 2025 l’entrée en PGE au niveau postbac se fera sur le concours SESAME. « Les objectifs ont été largement dépassés cette année. En 2025 nos objectifs de recrutement sont de 100 élèves sur SESAME, 120 en prépas EC, 15 en prépas littéraires, etc. » se projette Charlotte Massa la directrice du PGE quand Babak Mehmanpazir constate que « les titulaires d’un BUT s’orientent majoritairement vers les écoles du top 10 ou à l’université et cela peut-être dans notre IAE » : « Nous ne voyons pas revenir à bac+3 les étudiants que nous avons perdus à bac+2 ».
Le tout avec des frais de scolarité modulés depuis cette année de 3 500€ à 10 500€ par an selon les échelons de bourse et alors que 22% des primo-arrivants sont boursiers. Les titulaires d’une mention Très bien au bac bénéficient quant à eux d’une remise de 30% comme les trois premiers reçus des autres concours d’entrée.
Quel que soit le niveau d’entrée l’oral va évoluer en commençant par un pitch de 10 minutes composé d’une intervention sur le thème « Un succès, une réussite dont je suis fier » suivie de sept minutes de discussion avec le jury. Toujours en dix minutes les candidats vont ensuite discuter d’une cartographie de parcours qu’ils imaginent effectuer au sein de l’école.
Bachelors et masters progressent. En bachelor l’EM Strasbourg s’est ouverte à l’apprentissage en 3ème année cette année avec 15% de la promotion. De même les trois nouvelles spécialisations de 3ème année enseignées en anglais reçoivent également 15% de la dernière promotion. A la rentrée 2025 ouvrira un track 100% en anglais pour accueillir les étudiants internationaux mais aussi des étudiants français souhaitant progresser vite en anglais.
L’IAE porte la montée en puissance des masters qui ont également recruté 10% d’étudiants supplémentaires. Cette année l’EM Strasbourg a d’ailleurs lancé son master MAE 100% en distanciel.