Les nouveaux bâtiments de Lille et Paris La Défense

En 2024, à l’occasion de ses 60 ans, l’Iéseg a finalisé la rénovation et l’extension de son campus lillois, tout en s’installant dans un troisième bâtiment à La Défense. Un processus lancé en 2014, dans le cadre de la démarche « Vision de l’École », avec la constitution d’un groupe de travail composé d’étudiants et de collaborateurs de l’Iéseg, qui ont réfléchi à ce que devait ressembler le campus de l’école en 2025. Pour Lille, il a rapidement été décidé de rester en centre-ville, au cœur du quartier Vauban et de La Catho, et pour le campus francilien, de développer le campus autour et dans la Grande Arche. « Être au centre de Lille apporte une expérience étudiante très riche, tout comme être au centre du quartier d’affaires parisien. Il nous fallait capitaliser sur ces emplacements, sans nous disperser », définit Philippe Bocquet, le directeur délégué du campus de Lille et directeur des opérations de l’Iéseg, en charge de ce double dossier.

De nouveaux espaces pour une meilleure vie étudiante

À Lille, un nouveau « Village » voit le jour

L’Iéseg possédait un ensemble de bâtiments de 17 000 m² mais qui, avec l’augmentation de ses effectifs de 10% chaque année depuis 2000, était devenu trop exigu. Le projet « Village Iéseg », qui a donc été livré récemment, a apporté au campus historique de l’École 12 000 m² de surface supplémentaire, tout en restant dans le même périmètre. « Autour du bâtiment historique, nous avons acheté des maisons, l’ancienne école Tunon, un petit entrepôt et même une partie d’un parking, pour réinventer un ensemble cohérent, articulé autour d’une place de village, avec beaucoup d’espaces verts, une cafétéria ou encore une bibliothèque. Ce nouvel ensemble de bâtiments, à taille humaine, favorise les opportunités de rencontres », détaille Philippe Bocquet.

Des bâtiments dans lesquels toutes les circulations ont été élargies pour en faire des espaces de travail collectifs et individuels. « Dès le jour de l’ouverture, nous nous sommes rendu compte que ces aménagements avaient fait mouche et que nos étudiants se les appropriaient. » C’est le cas notamment d’une grande salle de travail dans laquelle ils ont d’eux-mêmes décidé qu’il fallait y garder le silence. » De son côté, construit en 3 ans, le tout nouveau bâtiment, dit « Vauban », propose des espaces de créativité, mais aussi des cabines d’isolation (phone booths) qui permettent de travailler seuls ou en petits groupes, tout en étant isolés du bruit ambiant. « C’est ainsi que nous avons retrouvé l’ADN d’une école, ouverte sept jours sur sept, de 5h à minuit, où tous se rencontrent dans des salles accessibles tout le temps. Même la salle de marchés Bloomberg bénéficie d’amplitudes horaires importantes. »

La construction des nouveaux locaux lillois aura couté en tout 80 millions d’euros à l’Iéseg, dont 60 millions pour le bâtiment Vauban. Les salles de classes ont été dimensionnées en fonction des jauges des groupes d’étudiants (en majorité de 46 places) et équipées de tables conçues pour être facilement déplacées et agencées. Ce campus, réfléchi pour être durable, est alimenté par le chauffage urbain et possède à Vauban des salles de cours orientées Nord pour limiter le plus possible l’utilisation de la climatisation. « Nous avons également veillé à une végétalisation maximale. Le chantier du Village a incité le fournisseur d’aluminium à créer une filière de production vertueuse, issue à 75% de la récupération. »

Afin de pouvoir accueillir de nombreux évènements de toutes tailles, le campus a complété son offre d’amphithéâtres par beaucoup d’espaces modulables et des salles décloisonnables. La proximité de l’Université Catholique de Lille permet en outre de bénéficier de très grandes salles (un amphithéâtre de 750 places y est en construction).  

À La Défense, l’IÉSEG s’étend sur les « Collines ». Déjà présente dans un bâtiment dédié (dit « Promenade ») de 8 000 m² et dans le socle de la Grande Arche avec 6 000 m², l’Iéseg  s’est implantée cette année dans le bâtiment dit « Collines de l’Arche » sur une surface de 6 000m². Si partout ailleurs elle est propriétaire des lieux, elle est cette fois-ci locataire de longue durée d’un bâtiment de bureaux sui n’était donc pas initialement prévu pour recevoir du public (ERP). Il y a donc fallu, par exemple, construire un escalier supplémentaire pour assurer une bonne circulation des étudiants. Dans ce bâtiment, se sont notamment implantés le career center, les programmes d’executive education et un incubateur, qui bénéficient de cette situation idéale pour tisser des liens avec le monde socio-économique.

 Directeur des opérations de l’ensemble des campus de l’IÉSEG, Philippe Bocquet a géré tous ces projets immobiliers, avec l’aide du directeur des services généraux. 30 techniciens et appariteurs prennent en charge la vie dans les bâtiments.