Comme cela ils ressemblent beaucoup aux jeunes qu’on voit à tous les oraux de concours: costume cravate pour les garçons, tailleur pour les filles. Mais ils sont au premier Talent Day organisé par France Business School à Paris. Et pas dans une école mais dans un hôtel pour une journée de rencontres et d’entretien. Et les oraux tiennent aussi lieu d’écrits pour intégrer France Business School et ses campus d’Amiens, Brest, Clermont-Ferrand Poitiers et Tours.
«Les candidats passent trois épreuves orale de 45 minutes chacune, dont deux collectives», explique Mireille Lefébure, qui préside à ces rencontres. Les candidats doivent ainsi pouvoir traiter en groupe des problématiques comme «Vous êtes une entreprise qui commercialise des écrans tactiles, soudain l’Organisation mondiale de la santé les déclare dangereux, réagissez». Une forme collective abandonnée aujourd’hui dans la plupart des écoles de management à l’exception de l’Essca.
Des assesment centers
Mais ce qui fait vraiment la différence des Talent Days c’est qu’ils sont bâtis sous la forme d’«assesment centers». Une entreprise spécialisée dans le recrutement, Cubiks, a ainsi réétalonné ses grilles d’évaluation pour les adapter à un public d’étudiants. «Les candidats sont ensuite observés par des responsables du recrutement que nous avons formé à la méthode», explique à son tour Gwladys Muller, responsable des outils d’évaluation chez Cubiks.
Sylvie Baker, consultante en bilan de compétences, fait partie de ces experts qui ont accepté de participer aux Talent Days: «C’est toujours intéressant de voir qui se positionne comme leader et comment le leader dans un premier groupe peut être effacé dans un second. L’entretien individuel qui suit nous permet de mieux comprendre le profil de chacun : un leader n’est pas forcément créatif».
Retour aux sources?
En fin d’une journée qui aura duré de 8 h à 17 h, chaque postulant se verra attribuer des étoiles par le jury. «A ce moment, nous regardons leur parcours depuis le bac, quelle mention ils ont eue et comment ils se sont comportés pendant les deux ou trois années qui ont suivi. «Il s’agit d’un retour aux fondamentaux du recrutement des écoles de commerce : recruter les jeunes dont ont besoin les entreprises plus que des profils académiques sélectionnés sur leur niveau en maths», conclut Hervé Colas, directeur du campus d’Amiens de FBS.