Rebaptisée Inseec School of Business & Economics, l’Inseec est en pleine refondation sous l’impulsion de sa nouvelle directrice, Isabelle Barth qui confie : « Nous devons retrouver l’esprit d’une école qui avait su être pionnière il y a 45 ans. Nous sommes aujourd’hui sur un « reset » complet de notre projet pédagogique. Notre projet à l’INSEEC est d’innover radicalement, pas de rénover ».
La partie « Humanité et société » est le premier pilier d’une pédagogie dans la logique du « continuum » classe préparatoire / Grande école. Un apport de culture générale qui doit aussi être bénéfique pour les étudiants issus de DUT, licence professionnelle, prépas ECT, prépas ATS… qui en ont moins bénéficié pendant leur cursus. « Notre projet répond aux attentes des entreprises qui sont de plus en plus demandeuses de compétences transverses et relationnelles. Il faut savoir conduire le changement, mobiliser les équipes. A nous de transmettre à nos étudiants les compétences qui leur permettront de rester employables. Commencer un cours de comptabilité par l’histoire des nombres, parler de la Chine actuelle en racontant son histoire c’est permettre d’acquérir une pensée autonome », commente la directrice.
Isabelle Barth va notamment être secondée dans sa tâche par Thomas Allanic. Actuel directeur du programme Grande École de ESCP Europe, celui-ci vient d’être nommé directeur du campus de Paris de l’INSEEC School of Business & Economics et de la coordination pédagogique du projet « Deep Education » de l’école. Il prendra ses fonctions en juin 2019 et succèdera alors à Olivier Guyottot, qui occupe cette fonction de façon transitoire depuis janvier 2019 : « Au sein d’un groupe puissant, Inseec U., l’Inseec SBE présente un modèle pionnier dans lequel nous allons nous appliquer à faire le lien entre le concret et la recherche. Prenez l’exemple d’une feuille de paie : chaque ligne est un concept que nous pouvons rendre concret sans aller vers l’abstraction ».
Isabelle Barth entend professionnaliser ses étudiants petit à petit sans « trop les spécialiser sinon il y a un risque d’obsolescence » : « Ils doivent être capables d’apprendre et de réapprendre toute leur vie. On subit le changement quand on est incapable d’évoluer ! » Le deuxième pilier de la nouvelle pédagogie est d’ailleurs « altérité et connaissance de soi ». Le tout en évitant de se répéter d’année en année. « Il faut savoir gérer l’hétérogénéité des profils pour ne pas proposer des programmes de gestion qu’ils ont déjà suivi à des titulaires d’un DUT », insiste Olivier Guyottot. Pour s’ouvrir les étudiants auront justement la possibilité obtenir des certificats des autres écoles d’Inseec U. : en codage à Crea, en photos d’art à Sup de Pub ou encore en blockchain à l’ECE.
Autre ouverture : les étudiants passeront deux mois sur le campus de Londres de l’école dès leur première année. L’école recrée également les « missions ethnologiques en entreprises et va proposer des séminaires sont les étudiants seront les architectes pédagogiques. Il y aura aussi des semaines bloquées avec l’analyse multidisciplinaire d’un grand évènement de l’humanité comme la Révolution française. La fin du cursus sera marquée par un nouveau grand oral avec la présentation d’un projet.