Le campus de Nantes de l’IMT Atlantique
« En tant qu’école d’ingénieurs, en tant qu’école du ministère de l’Économie, l’IMT Atlantique a un rôle particulier à jour dans la réindustrialisation de la France. » Le directeur de l’IMT Atlantique, Christophe Lerouge, entend pour cela notamment augmenter ses effectifs comme l’a indiqué le ministre de l’Économie, Bruno Lemaire.
Augmenter les effectifs. D’ici 2027 les effectifs vont augmenter de 25% et l’IMT Atlantique intègre déjà cette année 6% d’étudiants de plus en première année de cycle ingénieurs, soit en tout 370 étudiants, et 17% de plus en deuxième année. Le développement de l’apprentissage permet à l’école de recruter des diplômés d’IUT. Le tout avec 25% de jeunes filles. « Avec les autres écoles de l’Institut Mines Télécom (IMT), nous cherchons également à renforcer la diversité sociale, en accueillant davantage de boursiers et des candidats de profils varié. Mais le principal défi sera de parvenir à convaincre davantage de jeunes – et notamment de jeunes filles – de nous rejoindre. Il nous faut redonner à ces publics le goût des sciences, leur montrer l’intérêt des filières et des métiers technologiques, et remettre sur le devant de la scène les sujets industriels », souligne Christophe Lerouge
Rapprocher les étudiants des entreprises. « Les jeunes ont parfois une image un peu datée des entreprises. Nous avons fait le choix de beaucoup plus les informer pour leur donner le gout de l’industrie en leur faisant visiter des entreprises », spécifie la directrice du développement et des relations entreprises, Véronique Stephan. En 2023, la visite de 65 entreprises a ainsi été organisée sur le territoire du grand ouest (autant des grands groupes que des PME-ETI) couvrant des domaines variés tels que l’agroalimentaire, le spatial, les télécoms, les secteurs aéronautique, industriel et automobile, naval, énergie, nucléaire et environnement.
Autant d’entreprises qui peinent à recruter des ingénieurs aujourd’hui. Véronique Stephan insiste ainsi sur la « nécessité pour les entreprises d’embaucher des jeunes bien formés aux dimensions de développement durable auxquelles nous les préparons ».
Une recherche multi-facettes. Par nature tournée vers l’industrie, la recherche de l’IMT Atlantique couvre les sciences du numérique, les sciences pour l’ingénieur, la physique ainsi que les sciences économiques et de management. En 2021 une nouvelle école doctorale, Spin (Sciences pour l’ingénieur et le numérique), qui propose un « PhD track » qui permet de proposer aux étudiants un continuum du master au doctorat. « Cela nous permet de contribuer à la croissance des entreprises tout en formant mieux nos étudiants », souligne la directrice de le recherche et de l’innovation, Laurence Le Coq, qui se félicite d’une année faste pour son école dans le cadre du programme Horizon Europe avec 25 projets en cours dans tous les domaines. Dont forcément l’IA. « Nous faisons de l’Intelligence artificielle dans tous les domaines », souligne la directrice qui travaille par exemple sur les questions de décarbonation de l’industrie avec un PEPR (programme et équipement prioritaires de recherche).
- L’entreprenariat est une autre priorité et l’IMT accueille une quarantaine de start up chaque année dans les murs de son incubateur qui jouxte son campus nantais. Une dizaine l’intègrent chaque année pour une durée de trois et parfois quatre ans. 90% de ces start up sont toujours en activité au bout de cinq ans.
