C’est dans ses gènes. Depuis sa création en 1987 au sein de l’Université catholique de Lyon (Ucly), l’Esdes s’est toujours attachée à développer le sens des responsabilités des futurs managers qu’elle forme. Ceux qu’elle appelle les « responsible natives ». Son plan stratégique 2016-2020 entend bien encore valoriser une spécificité initiale qui répond de mieux en mieux aux aspirations d’étudiants en quête de sens.
« Développer et entreprendre ». Étudiants en quatrième année du programme Grande école dans la spécialisation « Développer et entreprendre », Romain Pavy et Tejas Vishwanath sont les parfaits exemples de ces « responsible natives ». Sous l’appellation Fresh’n Fast, ils préparent chaque semaine un déjeuner bio pour faire découvrir aux autres étudiants une nourriture plus équilibrée et entièrement en provenance des monts du Lyonnais. Si l’ensemble des étudiants de l’Université catholique de Lyon, au sein de laquelle l’Esdes est implantée, y a accès c’est aujourd’hui entre quarante et cinquante étudiants qui la dégustent chaque jeudi. « Pour développer notre projet, acheter les bocaux, les couverts, nous avons investi de l’ordre de 4000€ en obtenant un prêt », expliquent les deux créateurs d’une entreprise étudiante qui a trouvé aujourd’hui un point d’équilibre financier. « C’est vraiment l’exemple des managers responsables que nous voulons former dans le cadre d’une vie associative valorisées par des crédits ECTS », commente le directeur de l’école, Olivier Maillard que ses deux étudiants challengent aujourd’hui sur la mise en place d’un tri sélectif plus efficace dans leur université.
Au sein d’une université. Dès sa création sous l’impulsion de chefs d’entreprise lyonnais comme Alain Mérieux ou Norbert Dentressangle, l’Esdes s’est appliqués à « concilier l’économique et le sociale, la performance économique et la durabilité tout en étant ancrée dans un territoire dynamique », reprend le directeur. Uniquement installée à Lyon où elle rencontre une concurrence de plus en plus exacerbée, l’école n’en réfléchit pas moins aujourd’hui à s’implanter ailleurs en France comme à l’international. Mais aussi à encore mieux tirer profit des synergies qu’elle peut créer avec l’ensemble des facultés de l’Université catholique de Lyon. « Au moment où on parle partout du croisement des disciplines, nous sommes l’une des rares écoles à être implantée dans une université. Ensemble nous créons par exemple cette année des masters communs en droit et en management biotech. »
Également partie prenante de la Comue Université de Lyon, l’Esdes s’y « sent bien » tout en regrettant qu’il soit impossible de créer des diplômes communs : « C’est impossible tant que les universités ne peuvent pas créer des diplômes payant en dehors de leurs DU ».
Humanitaire et citoyenneté. L’Esdes n’est plus un enseigne « mono produit » centrée sur son seul programme Grande école(PGE) depuis qu’elle a créé un bachelor en 2017. Ce dernier reçoit aujourd’hui 220 étudiants dont beaucoup intégreront ensuite son programme Grande école. Les étudiants internationaux ont maintenant accès à tous les programme alors que la formation continue diplômante se développe également. Pour autant son PGE reste le flagship incontesté de l’école en recevant 1 000 de ses 1 200 étudiants. Et justement l’école s’apprête à le réformer. « Nous allons le dépoussiérer à la rentrée 2019 pour le rendre plus interdisciplinaire et personnalisable dans l’esprit de l’école, confie le directeur des programmes », Benoît Lorel. A l’image de ce qui se pratique par exemple à La Rochelle BS, les étudiants (en bachelor également) doivent par exemple accomplir une mission « humanitaire et citoyenne » de deux mois : la « Solicity ». « Etre au contact de personnes défavorisées permet de former des managers qui auront à travailler avec des personnes très diverses.»
- L’Esdes et ses 1 200 étudiants font partie de l’Ucly (Lyon Catholic University) qui en compte 13 500. Les tarifs en bachelor sont de 7 500€ par an et de 9 500€ au sein du PGE. Les années de master peuvent s’accomplir en alternance.