Il y a six ans Brest business school semblait bien mal en point après l’échec retentissant d’une France business school qu’elle avait rejoint. En 2017 la chambre de commerce et d’industrie métropolitaine Bretagne Ouest appelait à la rescousse le groupe chinois Wedon Education (WCE), un géant chinois de l’enseignement à distance et de la formation professionnelle, tout en gardant une minorité de blocage. Quatre ans après le directeur de BBS mais aussi de Demos, Dai Shen, peut le proclamer : « BBS est de retour en s’appuyant sur ses fondamentaux : un excellent ancrage régional, le recours massif à l’apprentissage, un rapport qualité-prix unique et la volonté de former des jeunes qui travailleront pour beaucoup dans le conseil comme une très grande partie de nos alumni ». « Wedon a eu l’intelligence de comprendre ce que représentait la première école de management créée en Bretagne, en 1962, en termes de légitimité et d’accréditation », remarque de son côté le directeur délégué, Luc Pontet.
Digitale par essence. Première école de management franco-chinoise, BBS avait dû s’armer au niveau digital dès 2016 pour se développer en s’appuyant sur l’expertise du groupe Wedon, leader en Chine sur ce segment. « Nous avons ainsi pu surmonter la crise sanitaire sans problème alors que nous recevons 50% d’étudiants étrangers – essentiellement du Maroc et de Chine – qui ne pouvaient pas tous venir à Brest », souligne Dai Shen. BBS est ainsi l’une des trois écoles de la Conférence des Grandes écoles (CGE) a avoir reçu son label « 4 Digital ».
Une capacité à délivrer des cours à distance qui sert également à l’autre moitié des étudiants. 85% des étudiants français suivent ainsi les deux dernières années de leur cursus en apprentissage sans avoir besoin systématiquement de venir sur le campus brestois. « Nous sommes la première digital business school », s’exclame Luc Pontet dont l’école implante son expérience digitale cette année sur la plateforme Canvas.
Quels développements ? En 2021 BBS a vu son accréditation AACSB (Association to Advance Collegiate Schools of Business) reconduite après sa première accréditation en 2016. « L’AACSB a souligné la qualité de son ancrage territorial, de son développement digital et de sa stratégie internationale », rapporte Luc Pontet. Alors que l’école compte aujourd’hui 550 étudiants elle voudrait doubler ses effectifs d’ici trois ans. Si le développer de ses activités en Afrique en prioritaire il n’est pas question d’y créer des campus physiques. Là aussi c’est le digital qui est privilégié.