Campus France, l’organisme public chargé de favoriser la mobilité étudiante vers et hors de France, et BVA ont pour la première fois interrogé 26 000 étudiants de France issus de 330 établissements d’enseignement supérieur dans une étude intitulée La mobilité sortante des étudiants de France. En tout 73 354 étudiants français étaient en mobilité d’études à l’étranger en 2013(dans un cadre diplômant, excluant les séjours linguistiques ou les trimestres d’échange), soit moins de 3,5 % des 2,1 millions d’étudiants français. 85% seraient pourtant intéressés.
Les freins à la mobilité
Les deux tiers des étudiants interrogés n’ont eu aucune expérience de séjour à l’étranger. Alors que seulement 19% des étudiants en écoles de commerce ou d’ingénieurs sont dans ce cas, 74% des étudiants des universités n’avaient aucune expérience à l’étranger au moment de l’enquête.
Au sein des étudiants qui n’ont pas souhaité (15%) ou ont abandonné le projet (10%) de partir à l’étranger, 38% estiment que c’est leur niveau de langue rend impossible le séjour, 32% n’ont tout simplement pas envie de quitter leur environnement familial et amical, autant sont convaincus de ne pouvoir financer le séjour, 31% considèrent que ce n’est pas obligatoire pour valider leur cursus et 23% enfin ne tiennent pas à allonger leur temps d’études.
Où vont-ils étudier ?
61 % des séjours (études ou stage) sont effectués en Europe. 15 % des étudiants choisissent l’Amérique du Nord, 12 % l’Asie ou l’Océanie. Seuls 37 % des séjours sont effectués dans un pays de langue anglaise (41 % des premiers séjours).
Le séjour à l’étranger est d’abord considéré indispensable pour améliorer son niveau de langues (72 %). Pour seulement 29 % des étudiants il s’agit de valoriser un cursus d’études supérieures.