Longtemps les diplômés d’une grande école ne se sont pas posés de question : leur diplôme en poche les entreprises leur ouvraient grandes les bras. Puis, petit à petit depuis 2002, notamment dans les écoles d’ingénieurs, ils se sont rendu compte qu’ils avaient peut-être intérêt à poursuivre leur cursus. Parce que, ingénieurs hauts gradés en France, ils se retrouvaient en bout de table en Allemagne n’ayant pas effectué un doctorat. Parce qu’une double compétence en management était un plus appréciable. Parce qu’à 23 ou 24 ans ils n’ont pas forcément envie de travailler tout de suite ou souhaitent valider leur projet par une formation complémentaire. Parce que le marché du travail était peu porteur tout simplement…
Ils sont aujourd’hui 16% à poursuivre leurs études après leur diplôme d’ingénieur (et 4% après une école de management) selon la dernière enquête d’insertion de la Conférence des Grandes écoles (CGE) portant sur la promotion diplômés en 2011. Un chiffre relativement stable depuis dix ans et qui varie surtout en fonction de l’état du marché du travail.
44% des ingénieurs qui poursuivent leurs études, soit un peu plus de 1000 en 2011, font aujourd’hui une thèse. C’est le cas de seulement 5% des diplômés d’écoles de management qui poursuivent leurs études, soit un nombre extrêmement bas. Tous diplômes confondus, près d’un quart choisissent un mastère spécialisé (MS) de la CGE et 1,4% une MSc de la CGE.
Olivier Rollot (pour me suivre sur Twitter : @O_Rollot)