La réforme des études de santé et l’instauration des fameuses les fameuses PASS et L.AS l’année universitaire 2020-2021 n’en finit pas de provoquer incompréhension et conflits. Alors que le gouvernement tente de remettre de l’ordre en publiant un décret, Sorbonne Université obtient gain de cause sur la question d’accorder plus de places aux PASS qu’aux L.AS. Mais comment vont évoluer les études de santé dans les années à venir ?
Les L.AS de Sorbonne Université n’ont pas le niveau ! C’est une nouvelle illustration du casse-tête de l’application de la réforme des études de santé dans les universités qui ont choisi de délivrer les deux parcours (certaines universités, comme celle de Caen, ont choisi de ne délivrer que des L.AS et pas de PASS). Le tribunal administratif de Paris vient de réattribuer quarante-huit places en études de médecine à des étudiants du parcours d’accès spécifique santé de Sorbonne Université, au détriment de ceux de licence avec accès santé explique Le Monde.
Revenons un peu en arrière : l’université considérait que les quarante-huit étudiants de L.AS n’avaient pas le niveau requis, n’ayant pas passé la barre d’une note, et décide donc de réattribuer ces places aux étudiants de PASS. En référé le juge refuse cette décision comme illégale. Mais un arrêté vient finalement la permettre et le tribunal administratif le confirme.
Le gouvernement établit des règles. Que se passera-t-il l’année prochaine alors qu’un décret, publié au Journal officiel le 7 juillet, établit qu’un « arrêté des ministres en charge de l’enseignement supérieur et de la santé fixe le pourcentage minimal de places proposées pour chaque formation de médecine, de pharmacie, d’odontologie et de maïeutique, pour un parcours ou un groupe de parcours, qui ne peut excéder 50 % du nombre total de places proposées ».
De plus les conditions d’accès en deuxième année d’études de santé à l’oral sont désormais les mêmes pour tous – 30 % en moyenne de la note finale et pas plus de quatre oraux de dix minutes – quand ce taux pouvait dépasser les 70% dans certaines universités. Des clarifications des règles instamment demandées en janvier 2024 par le Conseil d’État mais de l’application ne préjuge en rien d’une réforme plus large qui devrait intervenir en 2025.