L’école des Hautes études internationales et politiques (HEIP) fut longtemps une belle endormie. Sous l’égide de son directeur depuis 2 ans, Philippe Cattelat, elle commence à retrouver de son lustre. De 250 étudiants il y a deux ans la voici déjà à 600 cette année avec un objectif de 1000 à court terme. « Nous recevons des étudiants du monde entier qui veulent travailler dans les ONG comme dans la défense, la sécurité ou encore l’entreprise », relève Philippe Cattelat.
A l’orée du XXème siècle. En 1871 Emile Boutmy crée Sciences Po. Dans les année qui suivent d’autres institutions en sciences sociales voient le jour et c’est en 1899 que Dick May – de son vrai nom Jeanne Weil – crée l’Ecole des hautes études sociales, ancêtre d’HEIP. Elle compte alors trois écoles : journalisme, morale et sociale. Il s’en suivra un « âge d’or » quand, jusqu’à la première guerre mondiale, se retrouveront à y enseigner toute l’intelligentsia française, d’Emile Durckheim à Anatole France ou Raymond Poincaré.
Aujourd’hui HEIP propose deux cycles. Dans le cadre du cycle Bachelor les étudiants sont formés à l’ensemble des disciplines politiques et internationales (relations internationales, sciences politiques, droit public, etc.) avec la possibilité de partir une année entière à l’international. Le cycle Master permet quant à lui de se spécialiser dans des secteurs d’activité tels que la sécurité, la politique de défense, les ONG, les stratégies internationales, la communication politique, le lobbying, ou le journalisme et les médias d’influence. Et on parle bien de son propre master sans nécessité pour HEIP de passer sous les fourches caudines d’une université : particularité historique HEIP remet ses propres diplômes universitaires.