Un des bâtiments du campus de Villejuif de l’Efrei
Création de nouveaux programmes, en plein essor à Paris mais aussi en régions mais aussi partenaire d’une nouvelle université expérimentale avec Paris 2 Panthéon-Assas, l’Efrei fait feu de tout bois en cette rentrée 2021.
20 M€ d’investissements. Établissement d’enseignement supérieur privé d’intérêt général (EESPIG), « l’Efrei utilise l’ensemble de ses recettes au service de sa mission », livre insiste son directeur, Frédéric Meunier en présentant un budget équilibré – 36,9 M€ de recettes pour 36,7 M€ de charges – qui lui permet d’investir 20 M€ sur ses différents campus pour la période 2017-2022. Si elle est aujourd’hui à la recherche de locaux en Ile-de-France – 8500 m2 pour quasiment lui permettre de doubler sa superficie -, l’Efrei a également entrepris de s’implanter en région. Installée à Bordeaux depuis deux ans, elle entend maintenant en faire autant à Reims. « Nous sommes soutenus par la municipalité qui met des locaux à notre disposition pendant trois ans, le temps que nous trouvions des locaux pérennes, idéalement en centre-ville », reprend le directeur.
Développer les programmes en dehors du PGE. Aujourd’hui l’Efrei compte 3800 étudiants dont la très grande majorité (2 800) dans son programme Grande école en cinq ans après le bac. Pour se développer l’école n’entend pas augmenter le nombre des étudiants du PGE mais atteindre peu à peu la parité avec ceux des autres programmes diplômant, des bachelors comme des mastères et des MSc. Pour ce faire elle a séparé sa direction académique en deux entités et recruté l’ex directeur de l’IIM (Pôle Léonard de Vinci) pour piloter le développement de cette nouvelle entité. L’autre entité appelée à grandir est celle d’Executive Education, E3.
Un établissement public expérimental. Parce qu’il faut avoir une « politique de site » les écoles, même privées, sont de plus en plus incitées à s’associer à des établissements publics. C’est particulièrement décisif pour obtenir le grade de licence. C’était un défi. L’Efrei le relève avec brio en allant chercher un partenaire prestigieux, Paris 2 Panthéon-Assas, pour créer un projet d’établissement public expérimental qui comprendra également l’Isit et le CFJ comme établissements-composantes et l’Institut de Recherche Stratégique de l’Ecole Militaire comme « institut partenaire ». « Jusqu’ici nous étions partenaires avec d’autres écoles, CentraleSupélec, Audencia, Essca, etc., là nous nous rapprochons d’une grande université qui n’est certes pas dans nos disciplines mais avec laquelle nous voyons déjà beaucoup d’opportunités de travail en commun, par exemple en « legal tech » », explique Frédéric Meunier, auparavant déçu du peu d’intérêt qu’avait porté à son école la Comue Paris-Est-Sup : « Elle nous regardait sans nous voir ».
Et il le garantit, la « gouvernance sera ouverte, nous garderons notre agilité » tout en créant des centres de formation et de recherche transverses. L’objectif des partenaires de Paris 2 est maintenant de créer un grand établissement dans lequel ils resteraient établissements composantes. D’ores et déjà la signature du président de la nouvelle université devrait être apposée sur chaque diplôme de l’Efrei.
Recherche et cybersécurité. Alors qu’elle compte aujourd’hui 18 enseignants-chercheurs et 22 doctorants, l’Efrei entend développer sa recherche. Aux côté de 13 écoles et 3 universités l’Efrei Research Lab est partenaire d’une recherche Sciences 2024 dans le cadre des jeux Olympiques de Paris. Au programme des projets étudiants de M1 et M2 sur la locomotion du cheval monté ou la création d’un robot ramasseur de volants pour les épreuves de badminton. Autre objectif : le développement des formations en cybersécurité au sein du Efrei Cyber Hub.