ECOLE D’INGÉNIEURS

Mines Saint-Etienne met l’accent sur la santé et le nucléaire

Les locaux des Mines Saint-Etienne (Photo E. Soudan)

Il y a un an tout juste Mines Saint-Etienne présentait son plan stratégique avant de signer son contrat d’objectif et de performance avec sa tutelle de l’Institut Mines Télécom (IMT). Aujourd’hui l’école compte 2 500 élèves, dont 1 000 sous statut étudiant et autant sous statut apprenti, et 27% de filles. « Notre ministère de tutelle nous demande collectivement de former un millier d’étudiants de plus par an ce qui signifie pour nous 20% de plus à l’horizon 2027-28. Cette année nous progressons de 4% tout en améliorant nos rangs de recrutement », se félicite Jacques Fayolle, le directeur général de Mines Saint-Etienne dont le budget cette année est de 50 millions d’euros.

Faire progresser les effectifs

La croissance des effectifs de Mines Saint-Etienne se fait en particulier sur le diplôme en apprentissage Génie des installations nucléaires, dont les effectifs doivent croitre de plus de 50% pour répondre aux besoins de l’industrie, mais aussi sur le cursus en commun avec emlyon qui fusionne les diplômes Grande écoles et ingénieur des deux écoles.

Deux nouveaux mastères spécialisés voient également le jour cette année : Manager de la cybersécurité et Coordinateur de la résilience des organisations (12 000€ chacun). Deux nouveaux diplômes d’ingénieur de spécialisation (15 000€ chacun) sont ouverts après un bac+5 dans deux secteurs clé : Intégrateur d’innovation pour l’industrie du futur et Transition écologique et climatique des territoires et des organisations.

Un tout nouveau diplôme dans la santé

La santé est au cœur du développement de l’école avec la création d’un cycle Préparatoire et diplômant en ingénierie et santé (PDIS). « Nous menons ce cursus en partenariat avec la faculté de médecine l’université Jean-Monnet. Proche d’une classe préparatoire PC il permet de poursuivre ensuite en ingénierie ou en deuxième année d’études de santé tout en obtenant en deux ans une licence sciences pour la santé », explique Jacques Fayolle.

Siglé Mines Saint-Etienne sur Parcoursup et dispensé dans ses locaux eux-mêmes tout proche de l’université, le cursus sera ouvert aux bacheliers ayant suivi les spécialités SVT-Physique ou SVT-Mathématiques sur dossier et entretien. « Nous devrions rencontrer un large public, majoritairement féminin sans doute, en positionnant un diplôme tout à fait nouveau qui ouvre à de nombreux débouchés à l’interstice de la santé et des technologies », signifie Jacques Fayolle.

Facturée 3 200€ par an avec un système de bourses, la formation permettra d’obtenir à la fois le diplôme d’établissement de Mines Saint-Etienne et la licence Sciences pour la santé de l’Université Jean-Monnet. Les diplômés pourront intégrer le cursus ingénieur civil de l’école des Mines, ou une autre école de l’Institut Mines-Télécom, ou encore la 2ème année de santé à l’Université Jean Monnet ou d’autres parcours universitaires.

Développement de la recherche

En novembre 2024, Mines Saint-Etienne posera la 1ère pierre de la plateforme technologique TWIN à Saint-Etienne. Implantée dans un ancien site industriel réhabilité, cette plateforme, spécialisée notamment en fabrication additive métallique et céramique, mettra à disposition des entreprises des équipements pour résoudre les problématiques d’organisation et de chaîne de production liées à leur transition vers l’Industrie 5.0.

Toujours dans sa priorité qu’est le nucléaire Mines Saint-Etienne lance au 2ème semestre 2024 une chaire Industrielle SIRA (Ségrégation Intergranulaire et Propriétés de Rupture des Aciers Faiblement Alliés) pour prolonger la durée de vie des réacteurs nucléaires existants. D’une durée de 4 ans, la chaire est financée à hauteur de 2,2 M€ par l’Agence nationale de la recherche (ANR) et par Framatome et EDF d’autre part.

Une large rénovation de ses locaux

Mines Saint-Etienne vient également de lancer un projet pour rénover, réhabiliter et moderniser son campus historique stéphanois. Les travaux se dérouleront sur une période de 6 à 8 ans. Ils sont financés à hauteur de 35,6 millions d’euros par un Contrat de plan État-Région (CPER) incluant l’État, la région Auvergne-Rhône-Alpes, Saint-Étienne Métropole et le département de la Loire.

  • L’ingénieur de spécialisation: Selon la Commission des titres d’ingénieur (CTI) « La formation qui conduit au diplôme d’ingénieur de spécialisation est une formation post diplôme d’ingénieur qui apporte soit un réel approfondissement dans un domaine peu développé par ailleurs, répondant à un besoin parfaitement identifié auprès des entreprises, soit une mise en application des sciences et techniques de l’ingénieur à un secteur d’activité professionnelle original et précisément ciblé. » Lire ici.
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Olivier Rollot est directeur du pôle Information & Data de HEADway Advisory depuis 2012. Il est rédacteur en chef de "l’Essentiel du Sup" (newsletter hebdomadaire), de "l’Essentiel Prépas" (webzine mensuel) et de "Espace Prépas". Ancien directeur de la rédaction de l’Etudiant, ancien rédacteur en chef du Monde Etudiant, Olivier Rollot est également l'un des experts français de la Génération Y à laquelle il a consacré un livre : "La Génération Y" (PUF, 2012).

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