Article coécrit par Christine Pirès, coordonnatrice des langues au bureau de l’APHEC et professeur d’espagnol en classes préparatoires au lycée Voltaire d’Orléans pour la partie pratique, et Véronique Bonnet, vice-présidente de l’APHEC pour la voie S et professeur de philosophie en classes préparatoires au lycée Janson de Sailly à Paris, pour la partie théorique et le recueil des témoignages de Marie-Noëlle Koebel, Directrice des Études Master in Management & Masters programs à l’ESSEC Business School et de Raphaël Pestourie, étudiant de l’ESSEC, CentraleSupélec et Harvard.
Préalable théorique
L’interdit de l’hybridation, perçue d’abord comme un chaos, fut un temps structurant pour la pensée occidentale. La racine grecque, hubris, renvoie en effet au mélange des genres, soit à la transgression. Par exemple, dans l’Antigone de Sophocle, un guerrier qui a combattu contre sa propre cité est privé de sépulture. Il y a donc un mort dans le monde des vivants, un cadavre sous la lumière du royaume d’Apollon, alors qu’il devrait se trouver dans l’Hadès. Tabou suprême, l’hubris originaire ne pourra être conjurée que par l’ hubris inverse. C’est pourquoi, à la fin de la pièce, Antigone, qui a voulu aller à l’encontre de Créon en inhumant son frère, sera emmurée vive. Il y aura, ainsi, une vivante dans le royaume des morts. Ceci compense cela.
Pour les Anciens, lorsque l’hybridation n’était pas souillure, elle signait l’inhumanité des sirènes comme femmes-oiseaux, des centaures comme hommes-chevaux. Mi-figue, mi-raisin, ni chair ni poisson, l’hybridation était saisie négativement comme désordre.
Il fallait que la représentation d’un humain soumis à des influences centripètes – sur le mode de l’Homme et le Zodiaque des frères Limbourg, dans les Très Riches Heures du Duc de Berry,- cède progressivement la place à la représentation humaniste d’un être capable d’exercer une pensée centrifuge propre à embrasser différentes dimensions de l’univers – sur le mode de l’Homme de Vitruve de Léonard de Vinci – pour que l’on puisse envisager une hybridation sereine.
L’Encyclopédie de Diderot, d’Alembert et les autres, alla plus loin encore. Elle éclaira chaque dimension du rapport au monde en la situant parmi les autres et l’articulant à elles. Le terme même d’encyclopédie, du grec kuklos, le cercle, est une invitation à « faire le tour » des connaissances théoriques et pratiques, et comme une injonction à faire usage de sa raison en conjuguant des compétences sur des registres considérés autrefois comme disjoints.
Oser l’hybridation comme insémination croisée de concepts qui cessent de se faire face ?
MARIE-NOËLLE KOEBEL, DIRECTRICE DES ÉTUDES DE L’ESSEC MASTER IN MANAGEMENT & MASTERS PROGRAMS A L’ESSEC BUSINESS SCHOOL, FAIT PART DE SON EXPERTISE.
Quelle serait votre définition de l’hybridation ?
Je distinguerais la notion « d’hybridation» et la notion de « décloisonnement ou transversalité des disciplines» qui ne sont pas complètement synonymes même si elles cherchent à atteindre un même objectif qui serait de sortir d’un champ d’expertise unique et limité.
Pour l’hybridation, je proposerais la définition originale d’un « mélange » de deux formations en apparence très différentes et distinctes dont la combinaison permet d’aboutir à une acquisition de connaissances et de compétences plus riche et plus « fertile » que si les deux formations étaient juxtaposées. Ce qui est étudié, observé, analysé, l’est sur un temps plus court – sans être complètement simultané- et plus dense avec un mélange d’enseignement théorique approfondi dans les deux formations et de pratique (expérience des stages) qui sont en quelque sorte en « miroir ».
En quoi l’ESSEC a-t-elle pris les devants en matière d’hybridation? Essentiellement par la flexibilité des cursus ? Par la création de nouveaux cours et nouveaux savoirs ? Par son esprit pionnier ?
L’ESSEC proposait depuis de nombreuses années à des étudiants déjà diplômés en Sciences de l’Ingénieur, en biologie ou pharmacie, en droit,… (souvent des M2) de compléter leur formation première par des connaissances en Sciences de gestion en suivant le parcours de la Grande École. Il s’agissait donc d’élargir la formation initiale d’expertise scientifique, juridique, littéraire, …par des connaissances en management pour accéder à des fonctions dans des organisations justifiant de maîtriser ces deux champs disciplinaires.
En 2009, l’ESSEC et un premier partenaire – l’École Centrale de Paris – a pensé qu’il pouvait y avoir du sens à combiner leurs deux formations non pas en les juxtaposant mais en les intégrant complètement pendant le cursus. A l’ESSEC, la flexibilité et l’individualisation du cursus le permettaient (chaque étudiant à partir de la seconde année construit son propre parcours; il était donc possible qu’une partie du parcours se déroule chez un partenaire). A Centrale, le choix d’une spécialisation était demandé à chaque étudiant. Par un parcours complètement intégré, l’étudiant réfléchit à la construction de son projet de formation et son projet professionnel avec les deux dimensions de façon simultanée.
Les deux institutions ont alors réfléchi à ce qui faisait « le cœur » de leur formation et qui devait être conservé ( la partie obligatoire / les fondamentaux et exigences de base) et à ce qui pouvait être délégué à l’institution partenaire ( chaque étudiant choisissant des électifs pour l’ESSEC ou une filière de spécialisation pour Centrale). Sur cette base a été construit un parcours en 5 ans permettant à l’étudiant d’acquérir les fondamentaux des deux formations et de choisir une spécialisation. Les missions proposées pendant les stages à ces étudiants en double formation englobaient une dimension technique et une dimension managériale. Pendant les cours, les projets proposés aux étudiants provenaient aussi d’entreprises dans l’industrie.
Puis sur la base de cette première expérience, l’ESSEC a élargi son portefeuille de doubles diplômes avec l’ENSAE, l’École du Louvre, St Cyr, l’ENS (départements Géographie et Sciences cognitives), l’École d’architecture de Versailles ENSAV.
L’hybridation fait-elle partie des demandes des entreprises ? Essentiellement pour quelles carrières ?
Les entreprises/organisations attendent des jeunes diplômés avec des profils ouverts, sachant sortir de leur expertise et faire des ponts avec d’autres domaines, ayant une compréhension fine des tendances et des évolutions actuelles, des enjeux économiques, environnementaux, sociétaux, des signaux à percevoir, sachant poser des questions et aller chercher des éléments dans des domaines autres que leur domaine d’expertise. Cette attente peut correspondre à des parcours « décloisonnés » et à des parcours « hybrides ».
Ainsi, elles peuvent attendre des profils qui ont uniquement une formation en management et qui, lors de leur cursus, ont déjà été confrontés au décloisonnement des disciplines. Aller chercher des connaissances dans des domaines autres que son domaine d’expertise est essentiel et fait partie de la formation proposée à l’ESSEC (Innovation et Philosophie, filière management et Philosophie, Ethique et décision, Genre, économie et politique, filière Food Business….)
Dans certains cas, elles attendent des profils qui ont les deux formations (double diplôme) car les étudiants ont acquis la bonne compréhension de deux champs différents (Histoire de l’art et Management, Sciences de l’Ingénieur et Management,…). L’étudiant saura mobiliser ses connaissances et compétences de ces deux champs.
Quelques profils hybrides sont diplômés de l’ESSEC ?
Des jeunes diplômés travaillant en aménagement du territoire, dans un cabinet de conseil en industrie, dans le management culturel (musée),…
Un ancien élève à interviewer en particulier ?
Un ancien élève, Raphaël Pestourie, a poussé très loin sa double formation en travaillant dans un département de mathématiques appliquées à Harvard et explique très bien la complémentarité entre les deux formations managériales (ESSEC) et scientifiques (CentraleSupélec).
Intégrer la RSE (responsabilité sociale des entreprises) dans toutes les disciplines du cursus de l’ESSEC est-il une systématisation de l’hybridation ?
Les enjeux de la RSE étant par nature très larges sont intégrés dans la formation via un cours en tant que tel (état de l’art dans ce domaine, les grands enjeux et les questions posées, les travaux de réflexion en cours, …) et via une intégration dans tous les cours obligatoires (Économie, Finances, Stratégie, Marketing, Systèmes d’informations, …) entraînant donc un décloisonnement. L’étudiant peut au-delà de ce socle « obligatoire » approfondir ces enjeux dans des cours électifs choisis (par exemple : Enjeux : la transition énergétique, Transhumanisme, Business intelligence, …).
Sur la plateforme Knowledge de l’ESSEC, dans bien des articles, beaucoup d’occurrences de l’hybridation. Celle-ci a-t-elle, en quelque sorte, « fait école » ? Percevez-vous, dans les institutions partenaires nationales et internationales et dans les autres grandes écoles, ce même mouvement de fond ?
Oui la question du décloisonnement et de l’hybridation est probablement posée dans l’ensemble des formations aujourd’hui. La question porte actuellement sur les méthodes pédagogiques les plus appropriées pour une formation qualitative.
CAS PRATIQUE : UNE EXPERIENCE DE TRANSDISCIPLINARITE OU L’HYBRIDATION UTOPIQUE EN CPGE…
La réflexion menée l’année dernière autour des nouveaux parcours de la voie ECG à partir de 2021, des programmes à retoucher dans cette continuité, une série de discussions pour préparer ces réunions, une consultation menée auprès des adhérents linguistes de l’APHEC m’ont conduite – et me conduisent encore – à questionner l’enseignement des langues dans les classes préparatoires et dans les Écoles de Management. Comment atténuer la déception de nos étudiants concernant l’enseignement des langues vivantes dans les Écoles en réduisant le fossé entre CPGE et GE? Comment donner du sens à l’enseignement des langues en prépa ? Comment motiver et stimuler des étudiants qui ont parfois tendance à trouver des liens transversaux d’une multidisciplinarité bien établie dans notre système? N’était-ce pas, lors de la réflexion sur les programmes et la filière, l’occasion de tenter une voie hors sentiers battus – ou plutôt des autoroutes – qui nous conduisent aux concours ? Et si donner du sens à nos enseignements passait par cette idée si novatrice dans certains programmes des Écoles mais somme toute si logique : « l’hybridation des savoirs » ? Une petite expérience sans prétention menée par deux collègues mus par le souhait de travailler ensemble…
Le terrain était propice : Stéphane Arthur, professeur de Culture Générale au lycée Voltaire d’Orléans, est un hispanophile convaincu et met un point d’honneur à soumettre, dans la bibliographie qu’il donne aux étudiants pour le thème de l’année suivante, une œuvre en anglais, une en allemand et une en espagnol. S’inscrivant dans le thème du Désir, il a donc demandé à nos ECE2, de lire la Carmen de Mérimée, mais aussi de visionner celle de Saura et bien sûr, d’écouter l’opéra de Bizet. « J’ai voulu montrer une Espagne vue à travers le vitrail du désir romantique d’absolu. Or, il se trouve que l’Espagne, pour les romantiques, a un caractère sauvage », explique-t-il. Pour mon collègue, la séquence devait mettre en exergue la représentation culturelle du désir, empreinte de stéréotypes, dans l’image propagée à cette époque de l’Espagne romantique, offrant un contrepoint à l’approche platonicienne du désir (avec le concept de logistikon, part rationnelle de l’âme qui permet la maîtrise du désir) car le mythe de Carmen est la parfaite illustration de la difficulté de mettre en œuvre la libido dominandi de Saint Augustin. Il a, pour cela, réveillé le thème des Mythes et Héros que les étudiants ont vu en terminale afin de construire sa progression spiralaire.
De mon côté, me voyant offrir sur un plateau l’occasion de participer à la construction d’une séquence 100% ibérique, de croiser les savoirs en donnant de la transversalité à nos enseignements, j’ai proposé à mes étudiants trois thèmes à traduire tirés de l’œuvre de Mérimée. Sans prétendre faire un cours littéraire in extenso – la voie EC ne s’y prête guère-, nous avons commencé par recontextualiser la découverte de la Péninsule ibérique par Mérimée, entre autres auteurs comme Hugo ou Gautier, grâce à cet engouement naissant pour l’Espagne orientalisée, devenue exotique avec la construction de stéréotypes romantiques. Or Mérimée n’était jamais qu’un des premiers touristes qui empruntèrent au XIXe siècle la route d’une Espagne facile d’accès et qui servit à répondre à la demande orientaliste en altérité transpyrénéenne… Les balbutiements du tourisme en somme, que les étudiants, un peu surpris, n’ont pas tardé à replacer dans ce thème étudié en 1ère année et ont donné du sens à cette information en la globalisant.
L’exercice de la traduction en soi a été classique, en ayant pris soin de choisir des passages sans difficultés d’un autre siècle que l’étudiant ne trouvera jamais dans une traduction moderne de concours. La compréhension des passages a évidemment été facilitée par la connaissance de l’œuvre et les contresens ont été moins nombreux qu’à l’accoutumée. Tout en travaillant la langue, égrenant au fil de la correction remarques et précisions civilisationnelles et culturelles, je me suis appliquée à déconstruire les stéréotypes créés et propagés par Mérimée, à expliciter le caractère du payo (non gitan) don José qui ne possédait pas les codes du peuple gitan, face à Carmen en pointant la traduction euphémistique du mot gitana, pudiquement ou romantiquement nommée « bohémienne » par l’auteur. C’est justement ce double éclairage que Stéphane Arthur a capitalisé : « J’ai souhaité partir d’une approche érudite par ma collègue qui leur a , entre autres choses, montré les particularités de la distinction caló/payo pour en tirer une représentation universelle du désir, un désir créateur car il suscite des créations qui elles-mêmes jouent avec les clichés, chez Bizet, Mérimée, Saura… mais aussi un désir destructeur incarné par un don José-Thanatos. De plus, le désir pose la question du langage et, en cela, l’exercice de traduction joue pleinement son rôle ».
Les étudiants ont semblé donner du sens – et c’était bien là le but – aux deux approches de notre enseignement pour se forger une vision plus complète et globale quoique plus pragmatique après la déconstruction des stéréotypes et la mise en perspective historique de la visite de l’Espagne par Mérimée. Ils sont surtout devenus acteurs de leur apprentissage en devant jeter des ponts entre terminale-CPGE/espagnol-culture générale pour utiliser à bon escient l’information en leur possession.
Pour la Culture Générale, Stéphane Arthur se dit satisfait de cette transdisciplinarité car « le but est d’ouvrir des perspectives sur le thème de l’année à partir d’enseignements de terminale, d’interdisciplinarité afin de construire une continuité des savoirs, en bénéficiant, dans le cas présent, du regard plus riche de l’espagnol en offrant des visions différentes qui engendrent des tensions intéressantes ».
Si je partage l’analyse de mon collègue sur l’intérêt indéniable et le résultat, elle est sans doute plus mesurée quant à la mise en œuvre. En effet, cette expérience aurait mérité plus de temps, d’approfondissement que les programmes de langues de la filière EC ne permettent pas. Fondés sur l’actualité, et donc sur les enjeux géopolitiques, sociaux et économiques du monde contemporain, les programmes et concours sont prescripteurs d’enseignements qui laissent peu de place aux incartades littéraires. Cette expérience n’a pu que s’inscrire dans l’exercice de la traduction, l’autre versant de nos concours. Toutefois, même dans cet exercice, il a fallu s’extraire de la période traditionnellement consacrée aux textes proposés en concours pour rendre visite à Carmen… C’est donc avec une certaine frustration que l’étude de Saura ou d’autres facettes qui auraient nourri la question est restée à l’état de… désir, là où une filière littéraire se serait prêtée à une transdisciplinarité plus poussée. Si la filière EC se prête davantage à l’hybridation des savoirs économiques ou géopolitiques – avec l’ESH et l’HGG donc -, il ne faut en rien oublier qu’il s’agit avant tout d’une question de désir, celui de travailler ensemble et d’offrir un regard globalisant sur certains sujets. Et Stéphane Arthur de conclure la question avec humour : « Sans désir, il n’y a pas d’hybridation possible … ».
Nous voyons donc les limites imposées par nos prescripteurs. Pour autant, je reste persuadée que la langue est un vecteur de communication et doit être porteuse de sens. En cela, l’hybridation des savoirs est, à mon sens, la piste à explorer par les Écoles qui peinent à donner une place à l’enseignement des langues. Sans contraintes du cadre des concours, les Écoles peuvent intégrer les langues et la culture générale dans un projet plus ambitieux d’hybridation -et non plus seulement de transdisciplinarité. Construisant elles-mêmes parcours et programmes, les GE ont cette formidable liberté d’action dont elles pourraient tirer un profit extraordinaire, à commencer par la motivation de leurs étudiants, l’ouverture humaniste et la connaissance des enjeux du monde contemporain indispensable à tout semestre, stage ou emploi à l’étranger… en somme, à la formation d’un citoyen du monde.
RAPHAËL PESTOURIE RACONTE SON DOUBLE DIPLOME
« Le double diplôme a élargi mon horizon de concepts. J’ai pu poser des questions et faire des ponts entre des concepts auxquels je n’aurais pas pensé avant le double diplôme. Dans ce sens, le double diplôme est plus que la somme des parties, car il ajoute une dimension dans le processus de construction intellectuelle. Au lieu de donner une formation dans deux directions indépendantes, le double diplôme crée un plan de synergies entre les voies du commerce et de l’ingénierie. L’étudiant, fort de connaissances multidisciplinaires, construit son propre chemin dans ce plan de synergies. Le double diplôme couvre la modalité théorique de ce chemin par un socle commun multi-disciplinaire très solide suivi de cours d’approfondissement dans des directions choisies. Il couvre aussi la modalité pratique de ce chemin par des opportunités d’expériences sous forme de cours-projets et de stages. Cette double modalité donne une consistance à autant de chemins uniques que d’étudiants dans le programme. À mon sens, ce plan de synergies et cette consistance sont les clés du succès de ce double diplôme. »
La note de Raphaël Pestourie sur l’hybridation. « Je comprends la notion d’hybridation du point de vue du créateur, mais je ne comprends pas la notion d’hybridation comme processus vécu. Prenons un exemple biologique. On peut décider de croiser deux espèces de bois, l’un solide et l’autre étanche, dans le but de fabriquer des bateaux en bois qui soient à la fois solides et étanches. Considérons maintenant que nous ayons réussi l’hybridation des deux espèces de bois, et qu’avec ce bois hybride nous construisions un bateau. Le bateau en serait-il passé par un processus d’hybridation? Non. Revenons au vif du sujet, une fois que le croisement de la formation commerciale de l’ESSEC et de la formation d’ingénieur de CentraleSupélec fut réussi, j’ai pu bénéficier de cette formation hybride. Mais je n’ai pas le sentiment d’avoir vécu une hybridation. Si ce n’est du fait que je faisais partie de la première promotion et que, de ce fait, j’ai pu participer à la création (et la mise en place) des derniers détails pratiques de ce cursus dans une certaine mesure. »