ECOLES DE MANAGEMENT

« Forte empreinte territoriale » et « esprit de famille » : l’ESC Clermont BS accréditée Amba

L’ESC Clermont BS poursuit sa « remontada » objectif après objectif. Elle vient ainsi d’obtenir le 6 mars l’accréditation Amba pour son master Grande école. Une grande satisfaction pour sa directrice, Françoise Roudier.

Françoise Roudier

Olivier Rollot : L’ESC Clermont Business School vient d’obtenir l’accréditation Amba pour son Master. Vous possédiez déjà l’AACSB (Association to Advance Collegiate Schools of Business). Qu’est-ce que ces accréditations signifient pour vous ?

Françoise Roudier : Nous obtenons effectivement l’accréditation Amba pour notre master Grande école pour une durée de 3 ans, la plus longue pour une première accréditation, mais aussi pour notre Executive master / MBA. Cette accréditation vient compléter l’accréditation AACSB, que nous possédons depuis 2006 et qui a été renouvelée en 2016 pour 5 ans, et Epas en 2019, pour notre Bachelor en Management international. Notre feuille de route en matière de recherche et de publications permettra de candidater pour EQUIS dans quelques mois. En l’espace de 18 mois, nous avons obtenu 2 nouvelles accréditations internationales. C’était un objectif fixé en 2017 dans le cadre de notre plan stratégique, avec 2020 en ligne d’horizon pour y parvenir. C’est une grande satisfaction pour notre équipe d’avoir aujourd’hui ce triple « A »…

Détenir 3 accréditations internationales devrait logiquement avoir un impact sur notre rang dans les classements réalisés par les médias français. Sauf si la méthodologie continue d’être basée sur des datas avec une prime à la taille et aux indicateurs strictement quantitatifs, bien entendu éclairants mais largement insuffisants pour établir un ranking des « meilleures écoles de management ».  En s’attachant à étudier les établissements, leurs stratégies et leurs programmes sur des critères plus nombreux, plus larges et qualitatifs, la Commission d’évaluation des formations et diplômes de gestion en France (CEFDG) et les accréditeurs internationaux objectivent selon moi de manière plus fiable la valeur des formations et des écoles.

O. R : Qu’est-ce que les auditeurs de l’Amba ont particulièrement apprécié dans vos axes de formation ?

F. R : Ils ont particulièrement souligné la forte empreinte territoriale de l’école et ses liens privilégiés avec tout son éco-système. Un « engagement remarquable des parties prenantes » pour un modèle de Grande Ecole « glocale » : à la fois ancrée dans son territoire et ouverte sur le monde avec 30% d’étudiants étrangers venus de 62 pays, Inde, Chine et Maroc en tête.

Notre autre atout est un encadrement personnalisé des étudiants en lien avec notre dimension humaine. A l’opposé de la massification et de l’anonymisation, nous démontrons la valeur d’une Grande école à dimension humaine. Un créneau qui peut être aujourd’hui disruptif avec une volumétrie d’étudiants rapportée à l’encadrement qui nous permet de cultiver un modèle pédagogique fortement relationnel et un « esprit de famille » qui nous est cher.

O. R : C’est cet aspect particulier que vous entendez mettre en avant dans les années à venir ?

F. R : C’est un tout qui compose notre engagement RSE (responsabilité sociale des entreprises) et depuis fort longtemps. En 2012, nous avons par exemple intégré une Ecole de la deuxième chance au sein de laquelle nous accompagnons chaque année 260 élèves en difficulté. Nous sommes également l’une des écoles de management qui reçoit le plus d’apprentis – 350 pour un effectif total de 1 400 – ce qui contribue à l’égalité des chances. Enfin, nous avons délivré 159 000 euros de bourses cette année grâce à la Fondation ESC Clermont.

O. R : Pensez-vous encore développer l’apprentissage dans les années à venir ? Ouvrir votre propre centre de formation d’apprentis (CFA) ?

F. R : Aujourd’hui, nos étudiants peuvent être alternants soit en 3ème année du bachelor, soit pendant les deux dernières du master Grande école. Essentiellement en apprentissage alors que les contrats de professionnalisation sont sans doute appelés à disparaître. Pour l’instant, nous gérons l’impact de la réforme mais il est clair que nous voulons conforter la voie de l’apprentissage comme modalités d’études. Quant à l’ouverture d’un CFA en propre, ce n’est pas à l’ordre du jour et nous sommes toujours adossés à Formasup.

O. R : Où en êtes-vous du recrutement des élèves de prépas ? Vous avez perdu quelques inscrits cette année dans le cadre de la BCE.

F. R : Nous nous maintenons à peu près au même niveau dans un marché qui n’est pas haussier. Nous entendons bien continuer à progresser dans nos recrutements pour atteindre 80 ou 90 élèves issus de classes préparatoires chaque année au sein de notre master Grande école. Nous recrutons aussi à l’international des étudiants d’un excellent niveau et, bien entendu, des élèves en poursuite d’études en admission parallèle via le concours Passerelle.

O. R : Un sujet en plein dans l’actualité : quel impact a aujourd’hui pour vous l’épidémie de Coronavirus ?

F. R : Nous fonctionnons tout à fait normalement, hors les retours de nos étudiants à l’étranger dans des zones à risque. Comme tous les établissements d’enseignement supérieur, nous étudions différents scénarios pour assurer la continuité de service via notamment l’enseignement à distance, dans le cas d’une éventuelle fermeture obligatoire de quelques jours. Sur des périodes courtes nous avons les moyens de faire face. Mais que feront les entreprises avec nos stagiaires si nos campus sont fermés ?

En Chine, notre implantation n’est pas fermée car elle ne se situe pas dans une zone contaminée. En revanche tous les départs d’étudiants vers la Chine ont été annulés. Quant à ceux qui étaient sur place, certains ont préféré y rester et sont soumis aux mesures de protection en vigueur.

O. R : Vous êtes donc prêts à recourir à l’enseignement à distance si besoin ?

F. R : Nous avons développé le blended learning depuis quelques années, notamment pour les sportifs que nous formons et qui ont des contraintes particulières et également en formation continue. Nous allons mettre maintenant en action plus rapidement que prévu des solutions en ligne pour tous.

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Olivier Rollot est directeur du pôle Information & Data de HEADway Advisory depuis 2012. Il est rédacteur en chef de "l’Essentiel du Sup" (newsletter hebdomadaire), de "l’Essentiel Prépas" (webzine mensuel) et de "Espace Prépas". Ancien directeur de la rédaction de l’Etudiant, ancien rédacteur en chef du Monde Etudiant, Olivier Rollot est également l'un des experts français de la Génération Y à laquelle il a consacré un livre : "La Génération Y" (PUF, 2012).

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