En ces temps troublés pour beaucoup d’écoles de commerce et de management, leur proposer un nouvel indicateur leur permettant de mesurer leur impact sur leur région ou leur ville leur serait bien utile, c’est sans doute ce que s’est dit la Fnege (Fondation nationale pour l’enseignement de la gestion des entreprises) en créant le 4 juillet le « Business School Impact Score » (BSIS).
Un indicateur original
Présenté le 4 juillet à 60 des 80 institutions (écoles, IAE, UFR de gestion) membres de la Fnege, l’Isis permettra à celles qui le décident d’être auditées « Cela permettra d’estimer ce qu’elles apportent à ville ou à leur région, que ce soit en termes d’innovation, de rentrées financières directes ou d’image », explique Michel Kalika, ancien directeur de l’EM Strasbourg et responsable d’un projet déjà testé auprès de deux institutions publique et privée.
Le BSIS se présente sous la forme d’indicateurs avec, pour chacun d’eux, un nombre d’étoiles variant de une à cinq. L’impact financier regroupe ainsi les flux liés aux étudiants (frais de scolarité, logement, restauration, transports…), l’impact économique les stages, les thèses, l’innovation apportée, etc. Autant d’indicateurs qui seront testés auprès des écoles volontaires pour un coût estimé entre 25000 et 30000 euros. « Ce sont ensuite aux écoles de décider ou non si elles veulent publier ces indicateurs, explique Pierre-Louis Dubois, le directeur général de la Fnege.
Un indicateur de plus ?
Après l’EFMD (Equis et Epas), l’AACSB et l’AMBA, la Cefdg et j’en passe surement voici donc les écoles de management (et les IAE pour certains) face à un nouvel évaluateur. Avec de nombreux critères et un nouvel intérêt mais aussi de nouveaux coûts, un nouveau travail interne. Si certaines étaient demandeuses, il est bien sûr encore trop tôt pour savoir quel accueil elles lui réserveront à ce nouvel indicateur. D’autant que l’EM Strasbourg travaille sur un projet similaire…
Olivier Rollot (pour me suivre sur Twitter : @O_Rollot)