Interrogés sur leurs principales sources de motivation quant à leur avenir, les étudiants en médecine interrogés par dans le cadre de l’enquête « Appel Médical Search » (groupe Randstad) n’hésitent plus à revendiquer leur ambition « d’avoir une qualité de vie satisfaisante » dans 70% des réponses, juste derrière le fait « d’exercer un métier utile » (74%) et l’ambition « d’aider/sauver les patients » (73%).
Autre enseignement de l’étude : contrairement aux idées reçues, la médecine générale n’est pas un choix par défaut. Elle se hisse même en tête (19%) des spécialités plébiscitées par les étudiants en médecine interrogés avant le passage de l’ECN (« épreuves classantes nationales » qui donnent accès au troisième cycle des études de médecine) devant l’anesthésie-réanimation et la chirurgie générale ex æquo avec la pédiatrie.
Le mode d’exercice de la médecine qui recueille le plus de suffrages (43 %) auprès des étudiants interrogés est le mode « mixte », qui combine salariat et exercice libéral.
Concernant le choix de lieu d’affectation, ce sont les grandes villes qui sont plébiscitées et choisies par près de 90 % des interrogés (figure ci-dessous) avec en premier lieu Paris / Ile-de-France (19 %) et Lyon (17 %). Seuls 6 % des étudiants considèrent que les mesures gouvernementales actuellement développées pour les inciter à s’installer dans un désert médical à long terme (contrat d’engagement de service public, contrat de praticien territorial, développement de la télémédecine, etc.) peuvent les y inciter. La principale raison de cette résistance affichée réside tout simplement dans le manque d’attrait manifeste de ces régions. Lors des interviews approfondies qui ont accompagné l’étude, les étudiants ont par exemple dit ne pas « vouloir de restriction une fois diplômé et devoir m’installer là où la qualité de vie est repoussante »…
- L’enquête a été menée pour Appel Médical Search par Stethos, un cabinet d’études spécialisé dans la santé, auprès de 197 étudiants en médecine en septembre et octobre 2016.