La CDEFI a lancé en juin 2016 un portail de données relatives aux écoles françaises d’ingénieurs, en concertation étroite avec la Conférence des grandes écoles (CGE) et la Commission des titres d’ingénieur (CTI). Cette base d’indicateurs commune aux écoles françaises d’ingénieurs avait pour but de « rationaliser le temps de traitement des nombreuses enquêtes sur les établissements » et de « permettre aux médias d’accéder à des données globales liées à l’activité des écoles pour alimenter les différents palmarès, classements et dossiers ».
À partir des données obtenues auprès des écoles dans le cadre des campagnes de récolte annuelles, la CDEFI réalise un Panorama des écoles françaises d’ingénieurs, édité par la suite sous la forme d’un livret numérique. Un livret de ce type sera dorénavant publié chaque année.
Lors de l’année universitaire 2018-2019, ce sont environ 143 800 étudiants sont inscrits en cycle ingénieur selon le SIES (sous-direction des Systèmes d’Information et des Études Statistiques du MESRI) soit une augmentation de 17,5% en 5 ans (cet effectif s’accroit de 1,3% en un an et, en moyenne, de 3,5% par an depuis 2013-2014). Si on y ajoute les quelques 11 800 inscrits en classe préparatoire intégrée, ce sont environ 155 600 étudiants qui sont inscrits en école d’ingénieurs en 2018-2019.
En termes de recrutement postbac 86 écoles proposant un cycle préparatoire déclarent avoir recruté près de 15 000 bacheliers (-5 % par rapport à 2018) dont 93 % de bacheliers scientifiques (proportion stable d’une année sur l’autre). Les écoles privées sont celles qui recrutent une plus grande variété de bacheliers (ES, STI2D, STAV) : la proportion d’élèves recrutés ayant obtenu leur bac dans les filières ES, STI2D, STAV excède toujours 50 % dans les écoles privées.
Sur 200 écoles délivrant un diplôme d’ingénieur accrédité par la CTI, 146 déclarent avoir recruté près de 32 000 élèves-ingénieurs en 2019. Le flux de nouveaux entrants en 1re année du cycle ingénieur atteint 43 800 étudiants inscrits. La voie d’intégration la plus fréquente reste celle des CPGE, d’où proviennent 38 % de nouveaux entrants en 1re année, suivie par les CPI (27 %). La part des primo-entrants ayant suivi un cycle préparatoire intégré (INP, FGL, Polytech, INSA et autres) a progressé de près de 10% depuis l’année précédente pour atteindre 42 %, dépassant ainsi de peu les CPGE.