Pour ses cinquante ans la Conférence des présidents d’université (CPU) a organisé un grand colloque à La Sorbonne et est devenue France Universités
Dans le cadre de la campagne présidentielle à venir, France Universités (ex-CPU) « propose l’instauration d’une nouvelle relation de confiance entre l’Etat et son Université, avec un réel investissement dans l’Enseignement supérieur et la recherche ». Dans le document qu’elle publie, France Universités propose par exemple de « faire des universités françaises, à l’instar de leurs homologues étrangères, des opérateurs de la recherche et d’innovation plus compétitifs, en renforçant leurs responsabilités dans ces domaines et en développant leur rôle de charnière entre formation, recherche et innovation ». Dans ce cadre il faudrait « confier aux universités la délégation pleine et entière de gestion de toutes les unités mixtes de recherche pour une réelle simplification et une meilleure efficacité de leur fonctionnement ».
Donnez nous plus d’autonomie ! 27e, c’est le rang de la France en matière d’autonomie RH et d’autonomie pédagogique sur les 29 pays classés par le baromètre 2017 de l’Association européenne des universités. C’est dire si l’accentuation de leur autonomie est une demande récurrente des présidents d’université – mais pas forcément de tous leurs personnels – depuis que Valérie Pécresse, alors ministre de l’Enseignement supérieur, a entrepris de leur donner de l’autonomie au travers de la loi LRU. Aujourd’hui France Université explique que « la dynamique enclenchée par la loi de 2007 est aujourd’hui freinée et de nouveaux leviers doivent être mis en œuvre pour accompagner le passage à l’acte 2 de l’autonomie. Parmi ces leviers figurent notamment la maîtrise du recrutement et de la gestion de la carrière de leurs personnels et une meilleure articulation entre les responsabilités de l’État et celles des universités ».
Plus de moyens. Tout cela demande bien évidemment des moyens et la CPU demande à que soit « engagée dès 2022 une Loi de programmation de l’enseignement supérieur, pendant indispensable de la Loi de programmation de la recherche, avec 1 milliard d’euros supplémentaire par an pendant cinq ans pour l’enseignement supérieur ».
Il s’agit également de « garder les talents et donc rendre attractifs les métiers de la recherche et de l’enseignement supérieur par la revalorisation des carrières au-delà de ce que prévoit la Loi de programmation de la recherche » et de « garantir l’investissement dans les budgets « socles », étape indispensable à l’autonomie des universités et à la réussite des investissements d’avenir ou plans stratégiques d’innovation et de réindustrialisation du pays. »