« Après le rebond post Covid les salaires d’insertion sont toujours élevés mais avec une différence persistante entre les hommes et les femmes » introduit le président de la Conférence des Grandes écoles (CGE) Laurent Champaney en révélant les résultats de l’enquête annuelle sur l’emploi des diplômés des Grandes écoles de la promotion 2024 marquée par une baisse du taux d’emploi qui perd plus de quatre points à 70,9% après être monté à 75% en 2023.
Des salaires en hausse relative. « Dans une période d’inflation les salaires sont en légère augmentation avec un peu plus de 39 000€ en moyenne (+2,2%) et plus de 40 000 € pour les managers avec une montée régulière » analyse Nicolas Glady, vice-président insertion carrière de la CGE et directeur général de Télécom Paris qui révèle également que les deux tiers des diplômés de la CGE ont obtenu leur contrat de travail avant même la sortie de l’école. Pour autant 12,2% des diplômés sont encore en recherche d’emploi – 8,3% en 2023 – et même 14,3% chez les femmes
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L’apprentissage explose chez les jeunes managers qui sont plus de 55% à être apprentis avant leur embauche pour seulement 16,7% chez les ingénieurs avec des salaires proches de ceux de l’ensemble des diplômés.
Le pourcentage de jeunes partant à l’international augmente très légèrement. Cette année un jeune sur neuf travaille à l’étranger dont plus de 84% en Europe. Les managers sont 14,8% à faire ce choix de l’expatriation contre 9% des jeunes ingénieurs. Et ils plébiscitent d’abord la Suisse à 15,4% et même 22,7% chez les ingénieurs alors que les managers se rendent d’abord au Luxembourg à 12,4%.
Les sociétés de conseil restent le premier secteur de recrutement des ingénieurs (25%) et des managers (20,6 %). Chez les ingénieurs viennent ensuite, à environ 19,3%, les activités informatiques des recrutements, la banque-assurance et (TIC services, où sont classées les entreprises de services du numérique – ESN). Chez les managers c’est la banque assurance qui suit à 14,4%.