« L’offre est pléthorique et c’est positif mais cela demande aux écoles de bien définir le programme qui convient aux élèves », note Vincenzo Vinzi, président du concours SESAME et directeur général de l’Essec qui accueille cette année l’EM Strasbourg dans le concours. « Pour nous c’est l’occasion de lancer une nouvelle dynamique d’école postbac en cinq ans » souligne Babak Mehmanpazir, directeur général de l’EM Strasbourg. Un renfort qui devrait encore plus faire de SESAME le leader des concours postbac en s’ouvrant sur l’Est de la France tout en résolvant les problèmes techniques rencontrés en 2024.
Un bilan 2024 en demi-teinte. En 2024 ce sont 11 658 candidats qui se sont présentés pour les 6 220 places ouvertes. Mais le taux de remplissage baisse quant à lui à 81,2% contre 82% en 2023 et 91,3% en 2020 (à l’époque pour 5 432 places et 10 357 candidats). Pour la deuxième année consécutive le nombre de filles a baissé de 1% pour passer à 47%. 57,4% de ces candidats sont de CSP+ et 93,2% des élèves de terminales issus du bac général (avec 75% ayant opté pour la spécialité Sciences économiques et sociales (SES) et 62% mathématiques). En termes de région près de 55% sont issus d’Ile-de-France.
La quasi-totalité des écoles ont vu leurs candidatures évoluer positivement en 2024. Champion cette année le BBA de Kedge est ainsi passé de 4 766 à plus de 8 000 avec l’ouverture de son BBA sur son campus parisien. Le nombre de candidatures par candidats est d’ailleurs en hausse : 10,38 contre 9,37 en 2023 comme le nombre d’intégrés à la fin des phases principale et complémentaire : 5 050 contre 4 870 en 2023.
Résoudre les problèmes techniques de 2024. On s’en souvient, le souci principal de l’année a été technique avec les défaillances de sa plateforme distancielle. « Nous tenons pourtant à conserver ces modalités d’examens à distance qui sont plébiscitées par les candidats comme les écoles. Nous n’en allons pas moins étudier toutes les possibilités dans le respect des préconisations de la Cnil », assure le président. « TestWe, notre prestataire, avait mis en place un nouveau neutralisateur d’applications qui a créé des lenteurs et poussé les candidat à se plaindre. De plus TestWe peinait à nous donner les informations – nous avons dû atteindre pas loin de trois jours – pour nous permettre de répondre aux candidats, établit Thomas Lagathu le directeur du concours. Une fois que nous avons pu communiquer avec chacun d’eux tout s’est très bien passé ». Les épreuves de mathématiques ont été particulièrement touchées avec 7% de candidats atteints mais aucun recours n’a été reçu une fois les problèmes réglés.
« Notre objectif en 2025 c’est 0 problème ! Pas forcément avec TestWe. Le distanciel nous permet d’avoir seulement 2% de candidats qui ne passent pas le concours quand ils étaient au moins 7% en présentiel », conclut Thomas Lagathu qui se donne maintenant jusqu’au début octobre pour reprendre les solutions TestWe ou partir sur une nouvelle solution technique.