« Les grandes écoles ne forment pas à la prise de risque. Si nous voulons former des entrepreneurs nous devons leur faire comprendre que l’échec peut être positif. » Devant un auditoire venu parler d’entreprenariat à l’occasion du Congrès annuel de la Conférence des grandes écoles qui y consacrait largement ses travaux, Isabelle Barth, directrice de l’EM Strasbourg, a rappelé les fondamentaux de la création d’entreprise dans des grandes écoles où elle progresse certes mais très inégalement. Le premier Baromètre HEC sur l’entrepreneuriat, publié en mars 2015, révélait ainsi qu’un quart des diplômés 2013 de l’école (tous programmes) étaient aujourd’hui des entrepreneurs. Ils étaient 10% il y a dix ans. Avec des résultats très encourageants puisque le taux de survie des entreprises après 3 ans d’existence est de 80%, contre 66% chez les entreprises françaises en général. « L’une de ses caractéristiques de la Génération Y, c’est l’envie d’autonomie, de devenir son propre patron, de s’affranchir de toute structure, de créer son propre emploi. Le numérique répond bien à cette demande. Aujourd’hui, on peut créer très facilement », commente Jean-François Fiorina, le directeur adjoint de Grenoble EM sur son blog.
Un véritable engouement encore très inégalement réparti : en 2011 dans son Panorama national de l’enseignement de l’entrepreneuriat – innovation et de l’entrepreneuriat étudiant, la CGE estimait que si 14% des jeunes managers envisageaient de créer ou reprendre une entreprise c’était seulement le cas de 1,7% des jeunes ingénieurs. Pour monter ces taux, Audencia a justement consacré un Livre blanc à l’entrepreneuriat étudiant cette année. Sous la conduite du professeur Vincent Lefebvre, les étudiants du programme grande école ont travaillé à l’élaboration de propositions se basant sur leurs propres expériences et attentes en ce domaine.