« L’ADN du Pôle Léonard-de-Vinci c’est la transversalité et c’est pour cela que nous avons choisi de venir y travailler. » Vice-présidente du Pôle Léonard-de-Vinci, Nelly Rouyres a créé cette année des semaines transversales pour que les élèves de ses trois écoles (de commerce, l’EMLV, d’ingénieurs, l’ESILV et d’Internet et multimédia, l’IIM) travaillent ensemble sur des projets précis. « On se sent plus agiles en travaillant avec les étudiants des autres filières », confie Anthony, futur ingénieur, quand Saaida, qui se destine au marketing, se sent « comme dans une entreprise avec son groupe ». Constitués aléatoirement, les groupes doivent forcément compter des étudiants de tous les profils. Cette semaine ils travaillent à tester et promouvoir une application de sondages sous forme de « battles » d’images, Chooz, que vient de lancer Kawanko, le « leader européen du marketing à la performance » sur Internet. « Nous avons fait un gros travail en amont pour mettre en concordance nos objectifs de tests avec ceux du Pôle », explique François Bieber, son P-DG, qui n’a pas hésité un instant à quitter ses 220 salariés pour suivre le projet : « Chaque jour on leur propose des ateliers différents. Par exemple en inventant le sondage qui aura le plus de succès auprès de la communauté ». Un atelier qu’ont remporté Saadia et son équipe dans une battle « Taxis contre VTC » (victoire écrasante pour les VTC !). Un atelier plus difficile pour des ingénieurs qui auraient préféré penser à des solutions techniques comme lors d’autres semaines où ils ont dû, par exemple, réfléchir avec PSA Peugeot Citroën à des idées de services à inventer dans les voitures connectées ou avec Cisco. « Ces semaines transversales ns les voulons chaque année. Dans cinq ans nous aurons formé une génération d’étudiants habitués à travailler en équipes pluridisciplinaires », se félicite Nelly Rouyres.
Une problématique qui répond aux besoins d’entreprises dans lesquelles les équipes marketing, recherche et développement, design ont le plus souvent beaucoup de mal à se comprendre. « C’est tout sauf évident de travailler ainsi car nous allons naturellement vers nos « autoroutes » de pensée. Ici on leur demande d’abord de gérer la frustration de ne pas se lancer tout de suite dans un projet mais de prendre le temps de s’appuyer sur toutes les compétences du groupe pour en faire éclore un autre plus abouti », révèle Laure Bertrand, directrice du département Soft Skills et enseignements transversaux du Pôle Léonard de Vinci, et à ce titre responsable de ces semaines à l’issue desquelles les 650 étudiants répartis dans 80 groupes présents seront notés.