Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a signé cette semaine les nouveaux contrats d’objectifs et de performance (COP) de trois écoles sous sa tutelle : l’Ecole polytechnique, l’Ensta ParisTech et l’Isae-SupAereo.
L’École polytechnique toujours plus internationale
La stratégie de croissance de l’X présentée dans le COP 2017-2021 sera déclinée selon les trois missions principales de l’École : recherche, formation et entrepreneuriat. Cette stratégie s’appuiera, au plan institutionnel, sur une politique partenariale proactive et aura pour corollaire une politique ambitieuse d’expansion et de rénovation immobilière. Le développement de l’offre de formation vise à accroître les effectifs étudiants, essentiellement en provenance de l’international, tout en maintenant le niveau d’excellence. Les effectifs devront ainsi s’élever à 4 000 étudiants dans les 5 ans (avec un objectif de 4 700 dans les 10 ans), sans « sacrifier l’exigence de sélectivité ». Dans cette optique, les effectifs du cycle ingénieur polytechnicien seront portés à 425 élèves français et 140 élèves internationaux. Les prochaines années verront également l’expansion des nouveaux programmes de Graduate degrees, portés à une dizaine de parcours, et le lancement du Bachelor de l’X à la rentrée universitaire 2017. Le recrutement de doctorants sera renforcé par la mise en place d’un programme doctoral « PhD Track » dès le niveau master. L’offre de formation continue sera élargie notamment grâce au lancement de l’Executive master de l’X. Enfin, l’effort engagé pour la production de MOOCs en français et en anglais sera « poursuivi et amplifié ».
L’X bénéficie d’une dotation complémentaire de 60M€ sur cinq ans (dont 5M€ anticipés en 2016), dont 30M€ destinés au financement des logements des étudiants du Bachelor. Au terme de ce financement, l’École appuiera sa croissance ultérieure sur les ressources propres additionnelles issues de la recherche partenariale, du mécénat, des formations payantes et des revenus de la création d’entreprise et de la valorisation. L’École polytechnique poursuivra en particulier le développement des chaires d’entreprises avec un objectif de croissance de 2 chaires supplémentaires par an en visant l’objectif de 30 chaires actives fin 2021. Le COP table sur l’accroissement du chiffre d’affaires de la formation continue de 3M€ actuellement à 10M€ à 5 ans. Les revenus tirés des formations – cycle polytechnicien, programmes de Graduate Degree et Bachelor, formation continue – atteindront 10M€ à la même échéance. La deuxième campagne de levée de fonds de la Fondation de l’École polytechnique, lancée fin 2016, visera un objectif global (particuliers et entreprises) de 80M€ en 5 ans.
1000 étudiants pour l’Ensta ParisTech
Dans un contexte de « redressement industriel et de pénurie d’ingénieurs », l’Ensta ParisTech compte augmenter significativement son effectif étudiant (1 000 étudiants en 2021). Concernant les diplômés ingénieur, l’objectif est de passer de 200 à 250 par an (+25%). Cette croissance passera par l’ouverture de nouvelles formations (Mastères Spécialisés, formation par apprentissage avec l’École polytechnique) et par « une plus grande diversité d’origine des étudiants ». D’ici 2021, l’ENSTA ParisTech internationalisera également son cursus Ingénieur avec une durée moyenne de la période de séjour à l’international qui passera à 1 semestre complet, notamment en multipliant le nombre des séjours d’études.
L’Isae-SupAero leader de la recherche aérospatiale
Sur la période 2017-21, l’ambition de l’Isae-SupAereo est de « s’affirmer comme leader mondial de la formation supérieure en ingénierie aérospatiale ». Elle prévoit de mener des investissements scientifiques importants (4M€) pour la recherche et l’enseignement, de créer un espace entièrement dédié à l’innovation, et de renforcer les investissements liés à la qualité de vie et l’animation du campus (création d’un learning center, soutien renforcé aux activités associatives des étudiants). Dans les cinq prochaines années, le rapprochement des activités de recherche toulousaines de l’Isae-SupAereo, de l’ONERA et de l’ENAC permettra par ailleurs de « constituer une nouvelle fédération de recherche pluridisciplinaire autour de l’ingénierie pour le transport aérien et les véhicules aérospatiaux, sans équivalent ailleurs dans le monde ». Enfin, les effectifs formés augmenteront en proportion des besoins estimés de l’industrie, soit environ 4 à 5 % par an. Les programmes de formation continue seront « significativement développés ».