On ne compte plus les unions ou rapprochements qui animent chaque jour le monde des grandes écoles de management. Après la création officielle de Kedge (Euromed + Bordeaux École de Management ) la semaine dernière, ce sont cette semaine l’EM
Strasbourg et l’ESC Rennes School of Business d’un côté, l’ESG et l’EBS de l’autre, qui viennent de conclure des partenariats. Enfin, Audencia a annoncé il y a une semaine qu’elle allait être rattachée administrativement à sa voisine ingénieure, Centrale Nantes. Le dossier le plus emblématique, France Business School, poursuit lui son chemin.
Concours et épreuves communes
Pour l’EM Strasbourg et l’ESC Rennes, il s’agit d’abord de rapprocher leurs concours puisque les deux établissements proposeront dès cette année aux candidats issus de classes préparatoires une inscription commune aux épreuves écrites du concours d’entrée BCE. Alors qu’elles recrutaient totalement indépendamment des bacheliers,
l’ESG et l’EBS créent elles un concours commun appelé Link. « Ils peuvent ainsi postuler à deux écoles en passant le même concours avec des sessions qui iront de mars à septembre », se félicite Armand Derhy, le directeur de l’ESG. « À terme, nous aimerions créer l’équivalent du Sigem pour les écoles postbac », confie Bruno Neill, directeur de l’EBS, qui pense également que « d’autres écoles viendront rejoindre le concours Link à terme ».
Et pendant ce temps France Business School semble préparer son propre concours. Ce qui n’est pas simple puisqu’aujourd’hui son école leader, l’Escem, fait encore partie du concours Ecricome, quand les trois autres (Amiens, Brest et Clermont-Ferrand) sont BCE. Pour l’instant, si François
Duvergé, président du groupe Escem, a démissionné de la présidence d’Ecricome, si les trois écoles de FBS ont été en parallèle radiées du concours d’admission parallèle Passerelles, aucune décision définitive n’a semble-t-il encore été prise.
Travail en commun
Les rapprochements ne s’arrêtent pas aux portes de concours. Les étudiants de l’EM Strasbourg et l’ESC Rennes School of Business pourront ainsi choisir en troisième année une spécialisation proposée par le partenaire et passer leur premier semestre à Rennes ou à Strasbourg avant de poursuivre leur cursus dans leur établissement d’origine. Pour Olivier Aptel, directeur général de l’ESC Rennes, « il faut sortir des stratégies d’uniformisation et proposer aux étudiants un plus grand choix de spécialisations par une complémentarité d’offres.»
Même réflexion mais encore plus aboutie du côté de Kedge où, dans le cadre de la fusion, il y aura création de programmes de formation globaux et de nouveaux contenus mais aussi de nouveaux modes d’apprentissage, notamment dans le cadre d’une démarche tendant à développer les compétences.
Olivier Rollot (@O_rollot)