Les nouveaux étudiants du PGE découvrent leur défi. (Photo Bruno Moyen)
On les sent un brin décontenancés. Ce 13 septembre les 700 étudiants de 1ère année du Programme grande école de GEM commencent à suivre leur « Défi de la rentrée ». 10 jours dans l’espace, au sein d’un monde qui s’est laissé envahir par un usage du numérique à outrance. L’objectif est aussi bien de faire connaissance d’une façon « décalée, originale et expérientielle » que d’en faire des « early influencer positif » pour « les usages du numérique et impacter la société ».
En immersion au cœur d’une « smartfiction à l’univers dystopique » fondée sur une bande dessinée, les étudiants ont pour mission de trouver des alternatives en faveur de la reconquête du libre arbitre. En équipe, ils mènent une réflexion sur six thématiques : santé et bien-être ; smart building ; mobilité et transports ; travail hybride ; espaces urbains ; parcours client. Pour ce faire, ils travaillent sur 19 controverses dans la vie quotidienne (drones de livraison, pacemakers intelligents, compteurs connectés, robots collaboratifs, etc.) préparées avec l’institut de recherche technologique (IRT) spécialisé dans la transtion numérique Nanolec. « Vous allez passer dix jours pendant lesquels vous travaillerez énormément. Soyez concentrés et pensez à ce que vous allez présenter », explique Armelle Godener, directrice de la pédagogie à GEM au groupe qu’elle va suivre tout au long du défi et qui vient de passer par un exercice de relaxation, assis sur les bureaux. « Après leur classe préparatoire nous les poussons à vite apprendre à réfléchir par eux-mêmes et à sortir du cadre », explique-t-elle.
Ces 10 jours sont fondés sur la méthode bien connue du design thinking en 4 étapes illustrées par l’infographie ci-dessous. Une méthode initiée au sein des « GEM Labs » créés par GEM il y a deux ans. « Avec aussi bien des étudiants que entreprises nous y développons toutes sortes de projets souvent fondés sur un jeu », explique Agnès Braize, directrice du développement programmes d’avenir de GEM. Des Rubiks Cube géants, des boites de jeux de carte ou même des petites fioles type bouteilles à la mer simulant les 21 jours nécessaires à un projet d’innovation, les idées sont multiples – souvent à l’initiative de la professeure Hélène Michel -, les prix reçus par l’école également. Mais avec ses GEM Labs l’école a voulu voir plus grand. Témoin cette salle de design thinking, le TIM Lab, au sein de laquelle les différentes phases de design thinking sont indiquées par des leds changeantes. Et même de la musique. « Ces changements de couleurs permettent de mieux visualiser les étapes comme le mobilier conçu spécialement par notre partenaire », reprend la directrice.
Encore plus étonnant : le GEM lab possède deux magasins : une supérette, l’autre de vêtements dans lesquels on entre après être passés par un petit appartement. « Nous y montrons aux étudiants que l’on peut être totalement mis en condition pour favoriser nos achats. Après nous avoir reconnus avec la reconnaissance vocale, la salle d’essayage de vêtements peut nous faire passer la musique que nous aimons, ou même un parfum que nous apprécions. » D’abord fascinés, les étudiants se disent vite inquiets. « C’est ce que nous attendons d’eux ! ». Et c’est aussi l’objectif du Défi de la rentrée.
- Les étudiants termineront leur Défi en participant au Championnat du numérique raisonné animé par Micro-ondes (via une émission de radio en Live), Escapades et GEM en débat, 3 associations d’étudiants de GEM et en partageant leurs productions auprès des partenaires industriels et les Alumni de l’Ecole.