ECOLE D’INGÉNIEURS

Cécile Dubarry aux commandes de l’Institut Mines-Télécom: un nouveau cap pour l’excellence et l’ancrage territorial 

La nouvelle directrice générale de l’Institut Mines-Télécom (IMT), Cécile Dubarry, a présenté sa feuille de route lors d’une conférence de presse le 19 mars 2025. Entre renforcement des partenariats économiques, ambition européenne et transformation pédagogique, l’IMT se prépare à franchir un nouveau palier pour répondre aux enjeux numériques, environnementaux et de souveraineté industrielle.

Un parcours au carrefour de l’innovation et de l’administration. Physicienne de formation et ancienne élève d’une école de l’IMT, Cécile Dubarry a construit sa carrière dans l’administration centrale, notamment au sein du ministère de l’Economie et des Finances. Spécialiste du numérique, elle explique avoir rejoint l’IMT pour « faire différemment » tout en restant fidèle à son credo : soutenir le développement des entreprises et des territoires.

Cette nomination intervient dans la continuité du Contrat d’Objectifs et de Performance 2023-2027, signé entre l’IMT et le ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique (plus d’information ici). Ce contrat, déjà bien engagé, fixe les grandes orientations stratégiques de l’établissement, que la nouvelle directrice générale souhaite désormais infléchir et renforcer, en accord avec les instances de gouvernance de l’IMT, pour mieux intégrer les besoins des entreprises dans les missions de recherche, de formation et d’innovation.

Des écoles ancrées dans leurs territoires pour mieux répondre aux besoins industriels. Avec huit écoles et deux filiales réparties sur le territoire français, l’IMT cultive une approche de proximité avec les entreprises et les acteurs locaux. Cécile Dubarry souligne la nécessité de développer l’alignement de ces écoles sur les besoins industriels et économiques : « Nous devons tirer parti de la diversité de nos écoles pour répondre aux spécificités de chaque région ».

Pour concrétiser cet objectif, l’IMT entend regrouper les bonnes pratiques déjà existantes et structurer une offre complète pour les entreprises. L’objectif : proposer un triptyque innovation, recherche et formation plus lisible et plus cohérent pour les entreprises, afin de renforcer le rôle de l’IMT dans la réindustrialisation et la transition numérique.

Accélérer la transformation pédagogique : l’IA comme levier majeur. Parmi les axes phares de la nouvelle direction figure le renforcement de l’intelligence artificielle (IA). Non seulement l’IA est un sujet de recherche pour l’IMT, mais elle est également envisagée comme un outil transversal à toute l’école : de la relation enseignant-étudiant jusqu’aux services supports, en passant par l’optimisation de la recherche. L’IMT souhaite ainsi développer des formations et des projets de recherche dédiés, tout en encourageant l’usage de l’IA pour accroître l’efficacité administrative et enrichir les approches pédagogiques.

Ouverture à l’international : entre incertitudes américaines et opportunités européennes. Dans un contexte géopolitique marqué par les tensions autour de la politique américaine, Cécile Dubarry reconnaît une prudence quant aux mobilités vers les États-Unis, alors que des signaux faibles indiquent un ralentissement de la demande de mobilité étudiante. En parallèle, l’IMT mise résolument sur l’Europe.

En février 2025, le MESR a publié un bilan du programme Horizon Europe (2021-2024) indiquant que l’IMT se classe au 14e rang des bénéficiaires français, avec 36 M€ de financements obtenus – faisant de l’institut le 2e acteur académique national derrière Sorbonne Université.

Cette détermination de renforcer son ancrage Européen passe également par la volonté de développer des postes de chargés de mission européens dans chaque école et par l’intensification des initiatives partenariats au sein de l’université européenne EULiST.

Diversité et attractivité : vers un campus inclusif . Enfin, l’un des enjeux majeurs de l’IMT consiste à diversifier les viviers d’étudiants. L’IMT a déjà initié des actions de féminisation des cursus, notamment via un programme d’ambassadrices : de jeunes étudiantes, coachées par des marraines, vont dans des collèges et lycées pour encourager les filles à s’orienter vers les sciences et l’ingénierie. En 2025, 55 Ambassadrices ont déjà participé à un week-end dédié, dans la continuité d’un programme ayant sensibilisé plus de 3 200 collégiens et lycéens depuis 2022. Cécile Dubarry espère ainsi accroître la part de femmes dans les filières technologiques, encore trop faible dans certaines écoles comme Télécom Paris.

En conclusion, Cécile Dubarry souhaite « faire de l’IMT un acteur majeur de la réindustrialisation, du numérique et de la transition écologique ». Pour y parvenir, la directrice générale mise sur un « leadership collaboratif et une stratégie qui valorise la richesse des initiatives locales ».

 

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