Avec le concours d’Espace Prépas, l’EM Strasbourg vient de sortir la deuxième édition de son enquête Génération prépa réalisée auprès de 1051 élèves de prépas économiques (40%, scientifiques (32,5%), littéraires (16,5%) et technologiques (10%). Alors que plus de 80% « recommanderaient la prépa à un(e) ami(e) ou à un membre de la famille » – en hausse de 6% par rapport à 2014 – ils sont un peu plus de 53% à considérer que « les classe préparatoires sont mal traitées dans la presse et mal vues par la société ».
S’ils souhaitent avant tout obtenir la « meilleure école possible » au concours (50,5%), loin devant « relever un défi personnel » (23,5%), cette priorité ne l’est pas dans les mêmes proportions pour les filles et les garçons : 59% des garçons contre 46,5% des filles veulent « décrocher la meilleure école » et 26% des filles souhaitent « relever un défi personnel » contre 19% des garçons.
Pour autant la prépa est d’abord « une formation qui donne des méthodes et une excellente culture générale » (50%), loin devant une simple préparation à un concours (17%). En outre, 11,5% des répondants considèrent que c’est l’école de la vie et 5% la comparent au… bagne.Comment travaille-t-on aujourd’hui en prépa ?
La moitié des élèves interrogés par l’EM Strasbourg travaillent entre 10 et 20h par semaine en plus de leurs cours et près de 40% plus de 20h. Phénomène en croissance : un étudiant sur 10 déclare suivre (ou bientôt suivre) une préparation complémentaire. En termes de méthode, plus d’un étudiant sur deux poursuit la prise de notes en cours avec la méthode traditionnelle du cahier/feuille et stylo (53,5%) et seuls 18% utilisent leur ordinateur en cours.
Si, dans les classes, leurs professeurs ont instauré un climat de solidarité, d’exigence et de confiance, 42,5% des étudiants n’en déclarent pas moins n’avoir pas eu « l’occasion de débattre en cours ». « C’est entre autres là que nous devons leur apprendre le sens critique nécessaire à leur vie d’étudiant », commente Isabelle Barth, la directrice de l’EM Strasbourg. Du côté des bonnes pratiques, 96% des élèves interrogés déclarent s’être « intéressés à des sujets nouveaux », 94% à avoir « appris à transmettre un message claire, efficace » à l’oral ou encore 93% à avoir appris à « synthétiser par écrit ».
Si en 2014 c’était une expérience internationale qui était leur première attente vis-à-vis de leur future grande école, cette année un « emploi assuré » est plébiscité à près de 71%. Mais avec des différences notables selon le sexe : chez les garçons, le réseau arrive en tête avec 75% de votants (3ème critère chez les filles avec 62%) et l’assurance de l’emploi n’est que troisième (61% contre 75,5% chez les filles !).
En ce qui concerne leur choix d’école, 31% des répondants déclarent ne pas savoir ce que sont les labels (AACSB, Equis, Epas). 23,5% affirment qu’ils n’auront pas d’impact sur leurs choix et 21% qu’ils ne changent rien à ce que l’on apprend dans une école. « C’est dur à entendre pour nous qui nous donnons tant de mal pour les obtenir mais il faut aussi dire qu’ils sont attachés aux classements dans lesquels ces labels ont un rôle essentiel », remarque encore Isabelle Barth. Pour choisir leur école, les élèves de prépas se disent en effet particulièrement attentifs aux classements (62%), troisième critère le plus important pour eux après les conseils des anciens élèves de leurs prépas (66%) et de leurs professeurs (66%).
Pour autant c’est d’abord la ville qui compte le plus (52,2%) devant les parcours académiques, les spécialisations (46%) et les classements (45,2%).
Une fois dans la vie active c’est « l’équilibre entre leur vie professionnelle et personnelles » qui compte le plus (66,1%) devant la « possibilité de partir à l’international » (57,2%) et « savoir que mon travail a un impact important sur la société » (44% dont 47% chez les filles et 38% chez les garçons).