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« Le DBA va changer la recherche en management ! »

« Le DBA va changer la recherche en management ! » Celui qui a apporté le Doctorate of Business Administration (DBA) en France avec son Business Science Institute, Michel Kalika, en est convaincu, la montée en puissance du DBA est un facteur d’évolution du doctorat en général : « Des managers en activité peuvent créer une connaissance différente de celle des thèses traditionnelles parce qu’ils partent de pratiques managériales » complète Michel Kalika pour lequel « le DBA est une thèse de pratique avec un corpus de connaissance. Des thèses utiles aux managers dans lesquelles il n’y a pas 95% de notes et de littérature et 5% de recommandations. »

Un triple impact. Barbara Ofsad a écrit sa thèse sur « L’éternelle manager de frontières », Jean-Elia sur le « Leadership of Digital Transformation », Cyril Vidal sur « L’Avenir de la fonction de notaire ». Ils viennent de France, de la francophonie  – Canada, Burkina Faso, Suisse, etc. – mais aussi des Etats-Unis ou d’Allemagne et même de Chine. Leur point commun est d’avoir dépassé la quarantaine, de posséder une belle expérience professionnelle et la volonté de la théoriser dans le cadre d’une thèse. C’est pour eux qu’a été le Doctorate in Business Administration (DBA) aux Etats-Unis après la Seconde Guerre mondiale. Il est arrivé en France en 2008 et connait un succès croissant avec de plus en plus d’écoles de management qui le proposent, en France comme à l’international.

« Nos étudiants y trouvent un triple impact : d’abord la soutenance d’un travail de quatre ans, ensuite le titre qui leur est décerné, enfin la publication de la thèse qu’ils peuvent voir imprimée pour la distribuer à leur réseau », décrit Michel Kalika dont l’institut remet l’un des deux DBA accrédités Amba en France et offre à ses récipiendaires l’option de publier leur thèse chez EMS Éditions. Ce qu’on déjà fait plus de 25 sur les 170 thèses arrivées à leur terme depuis 2012 dans une collection qui compte maintenant 55 titres essentiellement écrits par des professeurs.

« Un vrai doctorat ! » « Le DBA génère de l’input en s’appuyant sur l’expertise de professionnels qui viennent expliciter leur travail dans leur entreprise et donnent des recommandations managériales », explique encore Michel Kalika. Désormais délivré en 4 ans pour répondre aux injonctions de l’Amba, le DBA du BSIS commence par une année de formation à la recherche et l’identification d’un directeur de thèse. « Notre rôle est de les rapprocher alors que le manager arrive avec un sujet précis. Il nous faut donc avoir des professeurs de toutes les disciplines et en chercher de nouveaux sur les sujets pour lesquels nous n’avons pas.»

Suivent deux années de terrain, collecte des données et de la littérature avec un suivi très régulier des thésards avec la traçabilité complète des échanges entre eux et leurs professeurs. Résultat : 75% des thésards vont au bout de leur DBA. « Nous les prévenons bien en avant qu’il faut oublier Netflix et avoir le soutien de sa famille pour réussir. »

Venus d’HEC Paris, de l’IAE Lyon, du Cnam ou encore de l’université de Sydney, 70 professeurs suivent pendant quatre ans les doctorants. « Nous leur apportons des expériences de terrain passionnantes et ils sont de plus en plus nombreux à vouloir participer. Le DBA valorise la thèse en France ! ».

  • Pratique : qui, quoi, comment ? Pour démarrer un DBA (ou EDBA pour Executive DBA), il faut posséder un master, généralement un MBA, être en activité et avoir occupé un poste d’encadrement pendant au moins cinq ans. En pratique les managers sélectionnés ont au moins dix ans d’expérience en général. Ensuite c’est un jury qui sélectionne les candidats selon une procédure tout à fait classique (dossier, interview). Il faut compter au moins trois ans pour obtenir un DBA. En France, le DBA est proposé par le Business Science Institute mais aussi par Grenoble EM, Paris-Dauphine (sous le nom d’Executive PhD), Neoma BS ou encore le Cnam.

 

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Olivier Rollot est directeur du pôle Information & Data de HEADway Advisory depuis 2012. Il est rédacteur en chef de "l’Essentiel du Sup" (newsletter hebdomadaire), de "l’Essentiel Prépas" (webzine mensuel) et de "Espace Prépas". Ancien directeur de la rédaction de l’Etudiant, ancien rédacteur en chef du Monde Etudiant, Olivier Rollot est également l'un des experts français de la Génération Y à laquelle il a consacré un livre : "La Génération Y" (PUF, 2012).

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