ECOLES DE MANAGEMENT, PROGRAMMES

L’ICN crée des ateliers de développement personnel

« Il faut provoquer l’indisciplinarité, donc on sort des codes ». Voilà l’objectif annoncé par Marie-France Clerc-Girard, professeure associée à l’ICN Business School et responsable du Département ARTEM, en ouverture d’une journée dédiée à la visite de la Station A et à la démonstration de trois ateliers phares qui « révèlent la singularité des initiatives pédagogiques de l’école, en lien avec d’autres champs disciplinaires ».  L’occasion de présenter trois ateliers de développement personnel que doivent suivre les étudiants de deuxième année.

Hybride par nature. L’hybridation des compétences, qui peut se définir comme le développement de compétences a priori antagonistes, permet aux étudiants, tout en devenant spécialistes dans un domaine choisi, de développer leur compréhension d’autres domaines ou d’autres thématiques. Avec sa Station A – en référence à la Station F de Paris – l’ICN, qui porte cette ambition hybride dans son ADN, compte bien s’imposer comme une référence parmi les acteurs de l’enseignement supérieur.

Lieu ouvert du lundi au samedi, de 8 heures à 22 heures, la Station A accueille tant les étudiants que les entreprises qui souhaitent venir y travailler. Caractérisé par des salles intégralement modulables, dont la particularité réside dans le fait qu’aucune d’entre elles ne se ressemble, on y trouve des pièces de toutes les couleurs, accueillant des studios d’enregistrement, des bureaux, une médiathèque numérique (« Le Cube »), des salles de musique, de conférence et de cours, dans un style damier, multicolore ou… international (spécialement décorée pour l’accueil des admissibles).  Les étudiants de deuxième année doivent également y suivre l’un des trois ateliers de développement personnel qu’a conçu l’ICN : « La musique au cœur de l’entrepreneuriat », « Art et Management » ou « Humanités numériques ».

 « La musique au cœur de l’entrepreneuriat ». Conçu par Pierre Brouant, pianiste, et Christian Clerc-Girard, batteur, le duo de jazz articule cet atelier autour du triptyque « Créativité, Technique, Culture et Humain ». L’idée est de faire en sorte que les compétences acquises par les étudiants par le biais de la musique, soient extrapolables au monde de l’entreprise, à la pratique managériale et à la conduite de projets. « La première compétence, c’est être présent physiquement et psychologiquement avec son groupe », explique Marie-France Clerc-Girard. Il s’agit de « percevoir les réactions des uns, des autres, les regards… », continue-t-elle.

C’est ce que le batteur appelle « l’écoute active ». « On les met derrière les instruments, et ça, c’est un grand moment magique », poursuit le musicien. Ils développent ainsi leur capacité d’improvisation, principe fondamental du jazz, qui, en harmonie avec des aspects techniques et humains, peut s’avérer extrêmement riche dans le monde de l’entreprise. Ils apprennent à « aller au-delà de leurs peurs », ce qui permet de « donner confiance aux étudiants » ajoute la responsable du département.

 « Art et Management ». C’est l’artiste plasticien chercheur et coordinateur #ATM Stéphane Simon qui présente l’atelier, qu’il anime avec l’historienne de l’art et conférencière Rose-Marie Stolberg. La démarche est la suivante : par groupes de cinq à dix participants, étudiants ou entreprises doivent choisir des cartes parmi les vingt qui sont affichées sur un écran numérique, faces cachées. Celles-ci représentent chacune une œuvre. Une fois choisies, elles sont retournées, et les participants doivent se mettre d’accord pour extraire les cinq valeurs managériales qui en ressortent.

Cette étape achevée, la phase suivante consiste à dévoiler l’ensemble des cartes restantes, et sélectionner celle qui correspond le mieux aux valeurs qui définissent une entreprise donnée. Le but de cet exercice ? Encourager la prise de parole en public et obliger les parties prenantes à avoir un regard attentif sur les œuvres, en se posant toujours la question des messages qui en découlent.

« Humanités numériques ». Découvrir l’antiquité grecque à travers la réalité augmentée, tel est le pari que fait l’ICN Business School. A partir d’un dispositif numérique immersif, les étudiants vont avoir accès à une sculpture grecque antique, reproduite à l’identique en hologramme, en collaboration avec l’archéologue français Philippe Jockey, expert en matière de polychromie antique. Ils vont ainsi pouvoir tourner autour, indique Marie-France Clerc-Girard, et « redécouvrir les sculptures à 180° », puis la peindre de façon collaborative et virtuelle avec une palette de couleurs reproduisant celles utilisées par les peintres et sculpteurs grecs il y a 2500 ans.

L’intérêt ? Les « faire rentrer dans l’action […] et être en lien avec la culture générale » assure-t-elle. Une façon de « prendre conscience de son corps, de l’histoire ». Ce programme, animé par Stéphane Simon, présente selon l’école de nombreux avantages : le développement de la capacité d’attention, de concentration, de créativité et le respect de travail d’autrui, tout permettant la prise en main des dernières technologies, ici développées par Microsoft.

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