ECOLES DE MANAGEMENT

L’Ipag veut devenir un groupe pluridisciplinaire

Robert Fonck, président de l’Ipag, et son directeur général Olivier Maillard sur le campus de l’Ipag à Paris Beaugrenelle

Créée en 1965 l’Ipag lance son plan stratégique 2024-2029 à l’aube de ses 60 ans. « Nous sommes en train de réveiller la belle endormie avec le directeur général Olivier Maillard », confie le président de l’école depuis un an, Robert Fonck qui a commencé par faire entrer de nouveaux administrateurs, fait réécrire les statuts et créé des commissions (« développement » avec l’ancien directeur des formations de la CCI de Paris, Jean-Luc Eyraud, et « risques et procédures ») pour structurer son action. « Nous sommes une école indépendante au statut EESPIG qui n’a de compte à rendre qu’à la gouvernance et à aucun actionnaire », rappelle Olivier Maillard qui entend aujourd’hui « faire des acquisitions dans des activités complémentaires pour se transformer en groupe pluridisciplinaire ».

L’Ipag c’est aujourd’hui 2 700 étudiants dont 30% d’apprentis et 20% d’étudiants étrangers avec une large gamme de programmes qui va jusqu’au DBA en passant par un bachelor, un BBA, un PGE toujours prééminent dans l’offre et même un BTS (10% de l’activité). C’est aussi une recherche renommée qui la place au 4ème rang français en finance dans le Classement de Shanghai. En train de finaliser son accréditation AACSB, l’Ipag entend ensuite placer à Equis.

 L’Ipag ce serait demain 4 500 étudiants, dont la moitié en Ile-de-France, dans un groupe qui entend atteindre le 45 millions de chiffre d’affaires en 2029 (27 M€ aujourd’hui) dont 5% en formation continue (moins de 1% aujourd’hui) avec l’acquisition d’organismes de formation. Pour mieux répondre aux besoins des entreprises, l’Ipag s’appuiera sur son expertise Ipag Online. Surtout l’Ipag veut devenir pluridisciplinaire avec des « partenariats, des alliances ou des rachats ». Partenaire d’Aivancity dans les IA, l’Ipag crée ainsi un double diplôme en Management des industries culturelles à Paris et un bachelor en Management des arts créatifs avec un groupe français privé français multi-campus.

Réfléchir au financement de l’apprentissage. En revanche l’Ipag entend faire baisser la part de l’apprentissage à 25% pour éviter les « effets de bord » tout en militant pour une certaine prise en charge par les familles. Alors que les entreprises, et notamment les grandes entreprises, sont réticentes à verser un reste à charge de plus en plus important « diminuer il faut que les acteurs qui en bénéficient le financent même de façon minime si on veut faire perdurer le système de l’apprentissage » demande Olivier Maillard qui constate également que « cela responsabiliserait plus les étudiants qui bénéficient aujourd’hui d’une totale gratuité ».

Le campus Beaugrenelle de l’Ipag est tout proche de la Seine et de la Tour Eiffel

De nouveaux campus. En 2025 l’Ipag s’installe à Thionville pour y dispenser son bachelor puis certaines spécialités de son PGE au sein d’un établissement d’enseignement secondaire catholique La Providence qui souhaite se développer dans le supérieur. L’objectif est d’y recevoir 300 étudiants. Un autre projet est en cours dans une ville moyenne. « Nous restons sur des projets raisonnables, en partenariat, loin du gigantisme qui a prévalu ces dernières années, notamment à Paris », explique le directeur général. « Beaucoup de villes moyennes ont des besoins en termes de formation des jeunes et notamment dans l’Est, à proximité du Luxembourg, et en Bourgogne », insiste le président. Pour 2028 un projet est en cours à l’international alors que l’Ipag est déjà installée en Côte d’Ivoire à Abidjan.

 

Previous ArticleNext Article
Avatar photo
Olivier Rollot est directeur du pôle Information & Data de HEADway Advisory depuis 2012. Il est rédacteur en chef de "l’Essentiel du Sup" (newsletter hebdomadaire), de "l’Essentiel Prépas" (webzine mensuel) et de "Espace Prépas". Ancien directeur de la rédaction de l’Etudiant, ancien rédacteur en chef du Monde Etudiant, Olivier Rollot est également l'un des experts français de la Génération Y à laquelle il a consacré un livre : "La Génération Y" (PUF, 2012).

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Send this to a friend