ECOLES DE MANAGEMENT

« L’ESC Pau est leaders dans l’apprentissage »

Plus d’un étudiant de l’ESC Pau sur deux opte pour un parcours en apprentissage en M1 et M2. Une spécificité qui permet à l’école d’être l’une des plus abordables dans un environnement à la fois très attrayant et riche de grandes entreprises. Son directeur, Sébastien Chantelot, précise les atouts de son école.

  • Spécialisé sur le dispositif de l’apprentissage le Groupe ESC Pau dispense un programme grande école post prépas, des bachelors mais aussi des programmes de niveau bac+2 et bac+3 comme en formation continue.

Olivier Rollot : Pour un étudiant quelles sont les raisons qui poussent à choisir l’ESC Pau ?

Sébastien Chantelot : Nous sommes une grande école à dimension humaine – 250 étudiants par promotion – dans une ville moyenne qui cultive une qualité de vie propre au Sud-Ouest. Mais Pau aussi une métropole dont l’université compte 12 000 étudiants et qui abrite le centre mondial de recherche de Total.

Cette proximité nous permet d’accompagner beaucoup nos étudiants tant dans leur projet personnel que professionnel. Ils sollicitent constamment nos personnels et nous essayons toujours de leur répondre en cohérence avec nos valeurs de discussion, de chaleur humaine. A l’ESC Pau, chaque étudiant est unique !

Nous sommes également très attentifs au savoir être de nos étudiants car c’est aussi cela qui va faire et défaire leur carrière. La politesse, la ponctualité, la créativité, l’utilisation de son intelligence émotionnelle sont autant de composantes d’un savoir être qui restera toute leur vie à des générations qui devront par contre sans cesse réactualiser leurs connaissances. D’où la nécessité également de leur apprendre à trouver les bonnes sources.

Nous sommes aussi leaders de l’apprentissage : plus d’un étudiant sur deux opte pour ce parcours chaque année, en M1et M2. Là encore, l’accompagnement est un élément clé puisque chaque étudiant bénéficie d’un coaching dans la préparation de ses entretiens de recrutement ; l’école lui soumet aussi des offres de contrat, un sacré plus ! Et puis, tout au long du contrat, l’apprenti est suivi par son professeur tuteur qui lui rend visite 3 fois dans l’entreprise. Cet encadrement est vraiment différenciant, les maîtres d’apprentissage nous le disent souvent.

O. R : Mais vous ne parvenez pas pour autant à remplir l’ensemble des places que vous proposez aux élèves de prépas ?

S. C : En 2016, ils ont été 46 pour 100 places. C’est aussi une question de communication : quand nous expliquons nos spécificités aux professeurs de lycées l’excellence académique que nous cultivons, l’encadrement de chaque étudiant qui est respecté dans sa différence et notre dimension professionnalisante, ils comprennent tout de suite quels sont les élèves qui auraient tout intérêt à nous rejoindre. Beaucoup de candidats qui venaient chez nous juste pour s’entraîner aux oraux en repartent en se disant qu’ils pourraient s’épanouir à Pau. On leur prodigue il est vrai des conseils qui leur serviront partout. S’ils restent le week-end on leur fait même découvrir la côte basque espagnole.

O. R : Avez-vous une manière spécifique de faire passer les oraux des concours ?

S. C : Nous faisons passer un test de personnalité en amont de l’entretien puis leur faisons parler d’eux (leurs réussites, leurs échecs, leurs héros, etc.) avant la discussion avec le jury. Les cinq dernières minutes nous leur demandons de commenter le CV de l’un de nos diplômés qu’ils ont choisi pour qu’ils précisent leur projet et comment ils se voient dans les cinq ans. Souvent, ils ont l’opportunité de rencontrer ces diplômés en jury. Ce moment de partage est précieux.

O. R : Au total, d’où viennent vos étudiants ?

S. C : En première année du programme grande école, ils viennent autant de prépas que d’admissions sur titre (DUT et BTS essentiellement) puis en deuxième année ils sont 100 à rejoindre la promotion (licences générales, licences professionnelles, bachelors) par le biais du concours Passerelle. En plus nous comptons 250 étudiants dans nos bachelors.

O. R : Parmi les spécificités de l’ESC Pau, un nombre considérable de vos étudiants suit son cursus en apprentissage.

S. C : Effectivement c’est le cas de 160 des 250 étudiants de chaque promotion. Pour répondre aux attentes de nos quelque 825 entreprises partenaires, qui veulent pouvoir confier de véritables projets à nos étudiants, le rythme est de deux semaines à l’école suivies de six à sept semaines en entreprise. Nous nous occupons de trouver des offres pour tous les étudiants mais ensuite c’est l’entreprise qui choisit ses collaborateurs. D’ailleurs, certaines vont jusqu’à organiser des sessions de recrutement dans nos murs.

Si on fait les comptes un étudiant en apprentissage ne paye d’abord que la moitié des frais de scolarité (l’autre moitié est prise en charge par son entreprise) soit 13200€ pour trois ans et est rémunéré en moyenne 1100€ net par mois, soit 26 400€ en deux ans. Le tout avec une expérience professionnelle qui permet à la moitié de nos apprentis d’être embauchés immédiatement.

O. R : Ce n’est pas trop compliqué de se loger pour des apprentis dont l’entreprise est loin de Pau ?

S. C : Il est simple et peu onéreux de se loger à Pau et on peut facilement prendre une résidence principale ailleurs et y revenir toutes les six semaines dans des chambres « 1, 2, toit Pau » qui sont louées… 6€ la nuit. De plus les apprentis bénéficient d’une prime de déplacements de 800€ par an.

O. R : L’ESC Pau offre-t-elle des aides financières ?

S. C : Notre fondation verse 10 bourses au mérite de 5000€ à de très bons étudiants que nous souhaitons attirer. Nous avons aussi un dispositif d’aide sur critère social pour financer une partie du loyer pendant 10 mois, sur la première année 30% de nos étudiants sont boursiers d’Etat.

O. R : Autre spécificité : vous remettez également un diplôme universitaire à vos étudiants avec l’université de Pau.

S. C : La première année du programme grande école permet d’obtenir en équivalence une licence administration économique et sociale (AES) à l’université de Pau et des Pays de l’Adour. C’est là aussi l’avantage de vivre dans une ville de taille moyenne avec un campus où l’université et les grandes écoles sont proches. Nous travaillons d’ailleurs aussi avec les deux écoles d’ingénieurs de Pau (ENSGTI et EISTI) sur des programmes communs.

O. R : Votre pédagogie est-elle plus ou moins fondée sur l’expérimentation ?

S. C : Dans la vie on part de l’expérience et on en tire des enseignements. Le management par la pratique c’est mettre constamment l’étudiant en situation comme nous le faisons par exemple avec notre programme « Business Projects ». Pendant le premier semestre de notre 2ème année nous faisons venir une dizaine d’entreprises pour présenter des cas réels. Par équipes de six-huit, coachés par un professeur et un dirigeant de l’entreprise commanditaire, nos étudiants ont ensuite trois mois pour trouver les meilleures solutions possibles et présenter leur projet aux entreprises.

O. R : Parlez-nous de la dimension internationale de l’ESC Pau. Est-elle forte ?

S. C : Tous nous étudiants passent quatre mois à l’international à la fin de leur première année dont trois mois dans une entreprise. Ensuite ils peuvent soit partir 1 an en expérience académique à l’étranger, soit dans un programme international sur le campus au milieu d’étudiants étrangers, soit encore en expérience professionnelle à l’international auquel cas il finisse de valider leurs modules restant du Master dans le cadre d’un programme en e-learning.

Nous avons par ailleurs des accords avec de très belles universités en Inde (New Delhi et Bangalore) ou aux Etats-Unis (Wichita au Kansas ou l’Ohio State University qui est le leader mondial du management du sport). Nous collaborons aussi avec la London School of Economics dans le cadre d’une spécialisation en finance internationale.

O. R : Toutes les écoles de management sont à la « chasse » aux accréditations, notamment pour affirmer leur dimension internationale. Où en êtes-vous ?

S. C : Alors que nous avons été dans les premières écoles de management à être labellisées Epas, nous nous intéressons aujourd’hui de près à l’accréditation de l’AACSB (Association to Advance Collegiate Schools of Business). C’est un travail de cinq années à partir de maintenant pour être reconnus à tous les niveaux comme à la fois un centre de management et de recherche appliquée et un centre de transfert de compétences.

Entendons-nous bien, même si nous produisons une recherche dont le niveau monte – avec de plus en plus de publications de rang A -, nous ne visons pas d’être une « research institution ». La question est d’ailleurs de savoir comment cette recherche est soluble dans l’enseignement ? A quel niveau un étudiant ressent un effet de l’accréditation ? Dès lors, même s’ils peuvent être déchargés d’une partie de leur service s’ils publient beaucoup et assure leur rôle de chercheurs, les professeurs l’ESC Pau sont avant tout des enseignants. Nous tenons absolument à ce que l’épanouissement et la réussite des étudiants restent au centre de nos préoccupations.

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Olivier Rollot est directeur du pôle Information & Data de HEADway Advisory depuis 2012. Il est rédacteur en chef de "l’Essentiel du Sup" (newsletter hebdomadaire), de "l’Essentiel Prépas" (webzine mensuel) et de "Espace Prépas". Ancien directeur de la rédaction de l’Etudiant, ancien rédacteur en chef du Monde Etudiant, Olivier Rollot est également l'un des experts français de la Génération Y à laquelle il a consacré un livre : "La Génération Y" (PUF, 2012).

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