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Spécialités du bac : moins d’élèves ont abandonné les maths en 2023

À la rentrée 2023, les choix d’enseignements de spécialité des élèves de première et de terminale générales sont globalement très proches de ceux observés à la rentrée précédente selon la note de la DEPP (Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance) « Les choix d’enseignements de spécialité et d’enseignements optionnels à la rentrée 2023 ».

Pour bien choisir ses spécialités en fonction de ses choix d’orientation le site Monbacetmoi propose aux élèves de passer un test. Avec Monbacetmoi il est possible de trouver la ou les formations postbac qui correspondent le plus à chaque profil via le test d’orientation « Je teste mes spécialités ». Des fiches pratiques filières sur les formations postbac sont également proposées ainsi que des informations sur les épreuves du baccalauréat. Autant de clés pour réussir son orientation scolaire et postbac.

Terminale : les mathématiques sont de retour

L’abandon de la spécialité « mathématiques » entre la première et la terminale recule, pour les garçons (5 points de moins) et plus encore pour les filles (7 points de moins). À l’inverse, les enseignements de spécialité « sciences de l’ingénieur » (SI) et NSI sont abandonnés par plus de la moitié des élèves.

Au total, 59 % des élèves de terminale générale suivent un enseignement de mathématiques (+ 3 points par rapport à 2022), que ce soit en enseignement de spécialité (44 % après 40 % en 2022 et 38 % en 2021) ou en enseignement optionnel « mathématiques complémentaires » (15 %).

Les six enseignements de spécialité les plus choisis restent « mathématiques », « sciences économiques et sociales » (SES), « physique-chimie », « histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques » (HGGSP), les « sciences de la vie et de la Terre » (SVT) et « langues, littérature et cultures étrangères et régionales » (LLCER).

Les filles sont surreprésentées dans les enseignements artistiques, en LLCA (79 %), en HLP (82 %) et en LLCER (73 %). Inversement, elles sont sous-représentées en SI (14 %), en NSI (15 %), en EPPCS (32 %) et, dans une moindre mesure, en « mathématiques » (42 %) et en « physique-chimie » (46 %).

Alors que les élèves d’origine sociale très favorisée représentent 39 % des élèves de terminale, ils sont surreprésentés parmi les élèves ayant choisi comme enseignement de spécialité « mathématiques » (47 %) ou « physique- chimie » (47 %). Les élèves d’origine sociale défavorisée (21 %) sont, eux, surreprésentés en LLCA (30 %), HLP (26 %), EPPCS (26 %) et LLCER (25 %).

Par ailleurs, 38 % des élèves ont fait le choix de suivre un enseignement optionnel en terminale : 16 % « mathématiques expertes », 7 % « droit et grands enjeux du monde contemporain » et 15 % « mathématiques complémentaires ».

Les « doublettes » de terminale restent stables

Les 4 combinaisons les plus fréquentes sont les mêmes à la rentrée 2023 qu’à la rentrée 2022. La combinaison la plus fréquemment choisie en terminale est « mathématiques, physique-chimie », suivie de « HGGSP, SES » et « physique-chimie, SVT ». Une faible proportion d’élèves ont fait des choix qui ne correspondent à aucune des séries du baccalauréat avant réforme : par exemple, 3 % des élèves ont choisi d’étudier les SES et les SVT.

Première : là aussi la stabilité

En 2023, 65 % des élèves de première générale étudient les « mathématiques », 44 % les SES ou la « physique-chimie » et 39 % les SVT. Un pourcentage relativement stable même si les SVT progressent de 1%. En revanche HGGSP perd 2% après des années de hausse continues.

La combinaison la plus choisie par les élèves de première générale reste « mathématiques, physique-chimie, SVT », pour 23 % d’entre eux (23 % en 2022 et 2021, 24 % en 2020 et jusqu’à 28 % en 2019).

LES TENDANCES 2022

Moins d’étudiants abandonnent les mathématiques au lycée établit la DEPP (Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance) du ministère de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports dans sa note sur Les choix d’enseignements de spécialité et d’enseignements optionnels à la rentrée 2022. En tout ce sont 56 % des élèves de terminale générale qui suivent un enseignement de mathématiques : 16% suivent l’enseignement optionnel « mathématiques complémentaires » et 40% l’enseignement de spécialité. Les choix de triplettes et de doublettes des élèves de première et de terminale générale sont globalement très proches de ceux observés pour la cohorte précédente. La doublette la plus fréquemment choisie en terminale est « mathématiques, physique-chimie », suivie de « HGGSP, SES » et « physique-chimie, SVT ».

 

Les six enseignements de spécialité les plus choisis en terminale sont les Mathématiques, les Sciences économiques et sociales (SES), la Physique-chimie, l’Histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques (HGGSP), les Sciences de la vie et de la Terre (SVT) et les Langues, littératures et cultures étrangères et régionales (LLCER).

Par ailleurs 38% des élèves ont fait le choix de suivre un enseignement optionnel en terminale : 14% Mathématiques expertes, 8 % Droit et grands enjeux du monde contemporain et 16 % Mathématiques complémentaires.

La spécialité Mathématiques est moins abandonnées en terminale. C’est une excellente nouvelle pour les filières en mal de compétences mathématiques. À la rentrée 2022, les élèves, garçons mais surtout les filles, ont moins choisi d’abandonner la spécialité Mathématiques en terminale.

La spécialité Mathématiques reprend des couleurs mais… n’attire toujours pas autant d’élèves qu’en 2020. Certes elle passe de 37,5% à 39,6% d’élèves la conservant en terminale mais il lui manque encore plus de 3 100 élèves pour atteindre leur nombre de 2020 alors qu’il y a 4000 élèves de plus. Ce sont essentiellement des filles qui manquent à l’appel : plus de 3 200.

Un déficit qui est encore beaucoup plus lourd pour la Physique-chimie (plus de 11 600 élèves perdus depuis 2020 dont 6 200 filles) et les Sciences de la vie et de la terre (- 7 900 dont plus de 5 800 filles). Progressent en revanche fortement les SES (14 000 élèves de plus) et HGGSP (+ 6 900).

Les élèves d’origine sociale très favorisée représentent 39 % des élèves de terminale générale. Ils sont surreprésentés parmi les élèves ayant choisi pour enseignement de spécialité les Mathématiques » (47%) ou la Physique-chimie (46%). Les élèves d’origine sociale défavorisée (21%) sont, eux, surreprésentés en LLCA (28%), en Education physique, pratiques et cultures sportives (27%), en HLP (26%) et en LLCER (25%).

Les 5 doublettes de terminales les plus fréquentes sont les mêmes à la rentrée 2022 qu’à la rentrée 2021 : « mathématiques, physique-chimie » (18 % en 2022 ; 17 % en 2021), « HGGSP, SES » (15 %), « physique-chimie, SVT » (11 % en 2022 ;
13 % en 2021), « mathématiques, SES » (7 %), « LLCER, SES » (6 %).

Les choix de spécialités de première générale restent proches de ceux de 2021. Ainsi, à la rentrée 2022, 65% des élèves de première générale étudient les Mathématiques. Viennent ensuite les SES pour 44% des élèves, la Physique-chimie pour 43 % et la SVT pour 38% d’entre eux. La triplette la plus choisie reste « mathématiques, physique-chimie, SVT », pour 23% d’entre eux (23% en 2021, 24% en 2020 et 28% en 2019).

La hiérarchie des 5 triplettes les plus fréquentes reste globalement la même. La triplette « mathématiques, physique- chimie, SES » (4% des élèves) prend la sixième place, passant devant la triplette « HGGSP, LLCER, HLP ».

Aucune évolution majeure donc mais une tendance très nette : la baisse d’attractivité des spécialités scientifiques qui ont perdu 19 376 élèves en terminale entre 2020 et 2022, seule la spécialité Numérique et sciences informatiques progressant ; A contrario les spécialités des SHS (sciences humaines et sociales) connaissent un fort engouement au point que les SES gagnent plus de 14 000 élèves

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Olivier Rollot est directeur du pôle Information & Data de HEADway Advisory depuis 2012. Il est rédacteur en chef de "l’Essentiel du Sup" (newsletter hebdomadaire), de "l’Essentiel Prépas" (webzine mensuel) et de "Espace Prépas". Ancien directeur de la rédaction de l’Etudiant, ancien rédacteur en chef du Monde Etudiant, Olivier Rollot est également l'un des experts français de la Génération Y à laquelle il a consacré un livre : "La Génération Y" (PUF, 2012).

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