Audencia vient de publier un livre blanc sur les Grandes écoles et comment elles se sont réinventées un an après le début de la crise sanitaire. En 72 pages le livre blanc « Des études à l’emploi, les Grandes écoles se réinventent » retrace le chemin parcouru. Sous la direction éditoriale de HEADway Advisory, une dizaine de journalistes ont planché pendant six mois sur les trois axes prioritaires que sont « Comment maintenir la qualité de la pédagogie ? », « Comment soutenir les étudiants et diplômés ? » et « Comment assurer l’insertion professionnelle ? ». « L’enseignement supérieur vit une profonde mutation. Contrainte et accélérée par la pandémie, mais aussi salutaire à certains égards », assure le directeur général de Audencia, Christophe Germain qui insiste : « En mobilisant nos équipes et en inventant de nouvelles formes d’enseignement et d’accompagnement, nous avons toujours eu en ligne de mire un objectif : assurer dans les mêmes conditions de qualité qu’avant la pandémie un enseignement à même d’amener nos étudiants à l’emploi. C’est la mission des Grandes Écoles. »
Distanciel / présentiel : la nouvelle réalité. C’est le « new normal » et il est parti pour durer. Avec la pandémie un nouvel enseignement supérieur voit le jour constitué de nouvelles briques numériques. Plus souple, plus résilient il s’impose à tous. Pour longtemps… « Dans le monde de demain, nos programmes devront être encore plus flexibles. Le choix entre présentiel et distanciel se fera selon les programmes et leur nature. Les temps de cours en présentiel devront être encore plus intenses et riches qu’avant. Dans notre esprit, les campus doivent être des mondes de forte intensité intellectuelle pour montrer que l’interaction est force de création et de transformation individuelle, collective voire sociétale », confie Nicolas Arnaud, le directeur des programmes de Audencia BS.
Une révolution numérique déjà bien engagée. La révolution entamée cette année est en fait largement une évolution de pratiques pédagogiques qui entraient peu à peu dans les mœurs.. « En 2020-21, nous avons réalisé en quelques mois des transformations que nous pensions ne pouvoir accomplir qu’en plusieurs années. Nous le savions : l’enseignement supérieur allait devoir s’adapter rapidement aux évolutions structurelles de la société. La montée en puissance du numérique était déjà au cœur des stratégies des écoles, avant de s’imposer ces derniers mois et de façon radicale, à marche forcée en raison de la crise du Covid et notamment du premier confinement », analyse Christophe Germain. Et d’insister : « Le numérique va bien au-delà de la continuité pédagogique en distanciel. L’outil transforme la manière d’aborder les sujets, qu’il s’agisse d’enseignements, d’accompagnement carrière ou encore de vie associative. Un étudiant peut suivre ses classes partout dans le monde, interagir différemment dans un cours, le voir et le revoir à toute heure, assister à un forum de recrutement virtuel, à un webinar pour booster sa candidature ou échanger avec un diplômé à l’autre bout du monde. Des ressources dont les limites ont été repoussées, pour explorer toujours plus de possibles. Aujourd’hui, le distanciel est une contrainte pour beaucoup, demain une latitude pour ceux qui le souhaiteront ».