En 2024, le budget du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ra de 818 millions d’euros par rapport à 2023, hors financements issus du Programme d’investissements d’avenir (PIA) et de France 2030. Ce budget a augmenté de 4,4 milliards d’euros depuis 2017 et de 1,9 milliard d’euros depuis 2022, soit une hausse de près de 8%.
Dans le cadre du projet de loi de finances (PLF) 2024 les crédits alloués au ministère en 2024 s’élèveraient à 26,6 milliards d’euros, dont 15 milliards d’euros pour le programme 150 « Formations supérieures et recherche universitaire », 8,2 milliards d’euros pour le programme 172 « Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires » et 3,3 milliards d’euros pour le programme 231 « Vie étudiante».
Le budget du ministère pour 2024 poursuit quatre priorités. « Ministre des étudiants », Sylvie Retailleau entend d’abord « aider plus et aider mieux les étudiants grâce à un investissement supplémentaire sans précédent de 550 millions d’euros pour améliorer le système de bourses sur critères sociaux, l’accès à la restauration et au logement étudiants et l’accompagnement des étudiants en situation de handicap ou d’aidance ».
Deuxième priorité : le soutien de la recherche et des chercheurs en poursuivant la mise en œuvre de la loi du 24 décembre 2020 de programmation de la recherche pour les années 2021 à 2030 (LPR), soit 500 millions d’euros supplémentaires l’an prochain (dont 32 millions d’euros pour le programme 193 « Recherche spatiale »).
La troisième priorité est d’accompagner les transformations des établissements d’enseignement supérieur du MESR et de poursuivre l’adaptation de leur offre de formation, avec notamment une enveloppe de 100 millions d’euros par an pour les nouveaux contrats d’objectifs, de moyens et de performance (COMP)
Enfin le MESR entend accompagner les établissements et soutenir leurs projets face à la hausse des charges grâce notamment à une enveloppe de compensation pérenne de 215 millions d’euros au titre des mesures de revalorisation salariale annoncées en juin 2023, à des mesures de soutien spécifiques pour les Crous et à une hausse des dotations d’investissement.
France Universités inquiète. Ausculté par les conférences représentatives de l’enseignement supérieur c’est peu dire que le projet de loi de finances 2024 les laisse dubitatifs. « Certes, une compensation partielle des mesures dites « Guerini » revalorisation du point d’indice nous a été promise mais la facture finale que nous découvrons dans le PLF présenté ce jour devrait dépasser les 150 millions d’euros. Et cela s’ajoute aux 200 M de 2022 et aux 130 M de 2023, non compensés », regrette le président de France Universités, Guillaume Gellé, lors de son intervention devant la son intervention devant la Commission des affaires culturelles et de l’éducation. l’Assemblée nationale le 27 septembre. Et d’insister : « Nous obliger à puiser dans nos fonds de roulement, en laissant entendre que cet argent « dort » » est incompréhensible. Cela aura des conséquences sur les investissements en recherche et les projets de décarbonation souhaités par le Président de la République. C’est pourquoi je profite d’être devant la représentation nationale pour tirer le signal d’alarme et demander à l’État d’assumer les mesures qu’il décide, au lieu d’en faire peser la charge financière sur les universités ».