Elles sont lilloises, elles dépendent de l’Université catholique et elles vont peu à peu fusionner. Elles ce sont trois écoles d’ingénieurs : HEI, l’Isa et l’Isen Lille. Une fusion certes, mais une fusion en plusieurs temps. « Nous nous regroupons sous la forme d’une association unique tout en conservant les trois structures et les trois marques », explique Jean-Marc Idoux, jusqu’ici directeur d’HEI et qui va assurer la direction d’un ensemble baptise tout simplement groupe HEI-ISA-ISEN. Une première étape qui devrait être suivie par celle d’un nom commun, un peu comme l’ESCP Europe s’est longtemps appelée ESCP-EAP après la fusion entre les deux établissements parisiens.
Un univers encore trop éclaté
Cette fusion rappelle d’autres dans les écoles d’ingénieurs avec par exemple cette année la fusion de Polytech Marseille et de l’Esil ou, l’année dernière, de l’Efrei et l’Esigetel en région parisienne. Sans oublier des rapprochements plus larges comme ParisTech ou la création de l’Institut Mines-Télécom fuit du rapprochement des écoles des Mines et des Télécoms.
Un vaste mouvement dans un univers encore très éclaté avec plus de 200 école d’ingénieurs dont certaines aux effectifs très limités. « Choisir un nom commun nous permettra demain d’être mieux reconnus à l’international. Mais nous ne devons pas pour autant abandonner trop rapidement des marques qui sont aujourd’hui très bien connues », souligne ainsi Jean-Marc Idoux (lire son portrait sur Educpros).
Interdisciplinarité
Au-delà d’une « taille critique » à l’international, la création d’HEI-ISA-ISEN doit aussi permettre un travail pluridisciplinaire entre un école généraliste (HEI), une spécialisés dans l’agriculture et l’environnement (ISA) et enfin une ISEN plus particulièrement tournée vers l’informatique et l’électronique. « Les ingénieurs de l’ISEN et de l’ISA ont ainsi travaillé sur des arbres possédant de grandes qualités d’isolation acoustique tout en pensant à leur évolution naturelle », explique Pascal Codron, le directeur de l’ISA.
L’innovation doit ainsi naître de l’interdisciplinarité clament les trois directeurs, fiers d’avoir déjà développé ensemble de projet Adicode, un espace dans lequel les élèves ingénieurs expérimentent à partir de cas d’entreprises réels et qui a reçu 5 millions d’euros de la part du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Olivier Rollot (pour me suivre sur Twitter : @O_Rollot)