ECOLES DE MANAGEMENT

Atout+3 : «La visibilité que nous donne Parcoursup nous a paru plus importante que les problèmes actuels»

Alors que les responsables des autres concours d’admission postbac en écoles de management préfèrent repousser leur passage à Parcoursup à 2020, le bureau du concours Atout+3 a voté un passage dès 2019. Son délégué général, Didier Wehrli, nous explique pourquoi.

Olivier Rollot : Le concours Atout+3, dont vous êtes le délégué, vient de voter sa participation à Parcoursup en 2019. Certaines écoles n’en étaient pas moins réticentes. Les Sciences Po de région ont obtenu d’attendre 2020. Pourquoi avoir pris cette décision ?

Didier Wehrli : Toutes les écoles étaient prudentes quant à une mise en œuvre précipitée de Parcoursup. Nous avons évoqué les mêmes éléments de prudence mais également la visibilité que donne l’outil. Une visibilité qui nous a paru plus importante que les problèmes actuels. Maintenant nous sommes en train de nous poser des questions pour rendre le système plus efficace.

O. R : Que proposez-vous pour améliorer le fonctionnement de Parcoursup ?

D. W : Les écoles sont expertes dans la mise en place de vœux hiérarchisés et la mise en responsabilité des candidats. C’est le contraire du système actuel où des élèves jouent avec l’outil pour voir jusqu’à quel rang ils peuvent monter dans les listes d’attente des formations dans lesquelles ils ont postulé. Nous proposerons un parcours alternatif pour désengorger le système dès le mois d’avril en amenant les candidats à prendre vite leurs décisions.

O. R : La Conférence des grandes écoles semble vouloir faire également des propositions. Qu’attendez-vous d’elle ?

D. W : Aujourd’hui nous sommes en contact avec différentes banques d’épreuves qui réfléchissent comme nous à leur entrée sur Parcoursup. Nous attendons que la Conférence des grandes écoles fasse la synthèse pour présenter des propositions.

O. R : Du côté du concours qu’allez-vous faire pour vous organiser en fonction des nouvelles dates – plus resserrées – que vous forcément vous imposer le passage sur Parcoursup ?

D. W : Jusqu’à ce mercredi nous étions dans une organisation multisessions sur plusieurs mois. Nous allons devoir nous adapter à un nouveau calendrier dans une logique de « oui définitifs » qui permettront aux établissements de s’assurer la plus grande partie de leurs effectifs avant la mi-septembre. Nous convergeons avec le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation sur la nécessité de pouvoir traiter les candidats potentiels avant même leur inscription sur la plateforme. Et d’inscrire comme démissionnaires du concours les candidats qui ne se seront finalement pas inscrits.

O. R : Les différents concours postbac n’auraient-ils pas avantage à se réunir ?

D. W : Les candidats sont déjà dans une situation compliquée quand il leur faut passer les concours communs mais aussi ceux que proposent certaines écoles individuellement dans un laps de temps très court. Il n’y a que quatre semaines au mois d’avril ! Ces écoles auraient tout avantage à rejoindre les concours existants.

O. R : Mais aucun système ne vous donnera jamais la garantie que tous les candidats inscrits viennent in fine vous rejoindre ?

D. W : Nous avons la chance de recevoir des candidats parmi les meilleurs. Des jeunes qui veulent vivre une expérience ancrée dans le réel dès le postbac. Cela nous permet de discuter de manière responsable quand ils nous expliquent pourquoi ils ne nous rejoignent finalement pas. Atout+3 doit être la banque de référence pour des bacheliers qui veulent vivre une première expérience intéressante avant de se spécialiser en master. J’ai confiance dans nos candidats !

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Olivier Rollot est directeur du pôle Information & Data de HEADway Advisory depuis 2012. Il est rédacteur en chef de "l’Essentiel du Sup" (newsletter hebdomadaire), de "l’Essentiel Prépas" (webzine mensuel) et de "Espace Prépas". Ancien directeur de la rédaction de l’Etudiant, ancien rédacteur en chef du Monde Etudiant, Olivier Rollot est également l'un des experts français de la Génération Y à laquelle il a consacré un livre : "La Génération Y" (PUF, 2012).

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