CLASSEMENTS / PALMARES

Classements thématiques de Shanghai : l’édition 2018

Alors que le classement général sortira comme d’habitude mi-août, les experts du Classement de Shanghai ont déjà dévoilé la deuxième édition de leurs classements thématiques. Avec même une première place pour la France ! Alors que les universités chinoises confirment leur progression en s’emparant de la première place dans neuf disciplines, les universités américaines renforcent encore leur domination en s’affirmant leaders dans 35 discipline sur 54 (32 sur les 52 de l’an dernier). Harvard en tête avec 17 trophées (15 l’an dernier).

Sciences fondamentales

  • En écologie l’université de Montpellier confirme son excellente deuxième place de 2017 pour s’imposer cette année devant… Oxford (et UCL Davis). La domination montpelliéraine dans le domaine est impressionnante puisque ce sont deux autres établissements de la ville, Paul-Valéry Montpellier 3 et Montpellier SupAgro, qui sont les deux autres les mieux classés pour la France (23ème et 24ème).
  • En chimie victoire de Berkeley devant Stanford et le MIT (première française Strasbourg est 39ème).
  • En géographie victoire d’Oxford devant Utrecht et Cambridge (Grenoble Alpes 10ème).
  • Comme d’habitude les universités françaises sont également très bien classées en mathématiques: Paris Sud y monte pour la première fois sur le podium (elle était 5ème en 2017) derrière Princeton et devant Stanford. Sorbonne Université est 9ème et perd de son côté six places par rapport au classement de l’UPMC.
  • En océanographie l’université de Washington s’impose devant UCL San Diego. Il faut noter l’excellente 12ème place de l’université de Brest.
  • En physique le MIT s’impose devant Berkeley et Stanford. 10ème Paris Sud gagne une place quand Sorbonne université en perd… treize.
  • En sciences de la Terre c’est l’université de Colorado at Boulder qui s’impose devant Caltech et Columbia (Paris Diderot est 12ème, Grenoble Alpes 18ème).
  • En sciences de l’atmosphère Colorado at Boulder s’impose devant… l’université Versailles-Saint-Quentin.

Sciences de l’ingénieur

Sciences de la vie

  • En agriculture l’université néerlandaise de Wageningen s’impose (Agro ParisTech est 19ème dans cette dernière discipline, Agrocampus Ouest, Agrosup Dijon et l’université de Bourgogne dans les 76-100).
  • En biologie Harvard et les universités américaines sont sans rivales avec huit dans un top 10 où se mêlent seulement Cambridge et l’University College London (l’université de Strasbourg est 35ème et là aussi Sorbonne université en chute libre par rapport au classement de la seule UPMC en 2017 : dans la zone 75-100 quand l’UPMC était 35ème).
  • En biologie humaine Harvard s’impose
  • En sciences vétérinaires la Ghent université belge est première.

Sciences médicales

Sciences humaines

  • En administration des affaires l’université de Pennsylvanie domine Harvard et Northwestern (l’Insead se classe 48ème, HEC se place dans le groupe 101-150).
  • En administration publique l’Erasmus University de Rotterdam s’impose devant la London School of Economics.
  • En communication Ohio State University s’impose devant l’université d’Amsterdam.
  • En droit Harvard est sans rivale dans un classement où 17 des vingt premières universités sont américaines.
  • En économie Harvard l’emporte devant Chicago et Berkeley. Comme en 2017, la Toulouse School of Economics est 17ème et sa « maison mère », l’université Toulouse 1, 49ème. L’Ecole polytechnique se classe de son côté dans le groupe 151-200.
  • En finance New York University prend le lead devant Chicago et l’université de Pennsylvanie (HEC se place dans le groupe 51-75 et progresse d’un groupe alors que l’Edhec fait encore mieux en intégrant les 76-100 – comme l’Insead – quand elle était dans le groupe 151-200 en 2017, l’Essec étant quant à elle dans le groupe 101-150). L’Essec et Paris-Dauphine sont dans le groupe des 101-150. L’Ipag dans les 151-200.
  • En hôtellerie et tourisme, The Hong Kong Polytechnic University s’impose devant la Griffith University australienne.
  • En management Harvard est première devant Michigan Ann Arbor et l’université de Pennsylvanie (l’Insead est 12ème, HEC dans le groupe 76-100).
  • En sciences politiques Harvard, Yale et Stanford composent le podium. Sciences Po se classe dans le groupe 101-150 et descend ainsi d’un groupe (il était dans les 76-100 en 2017).
  • En statistiques victoire également de Harvard devant Berkeley et Stanford (Paris Sud est 43ème et perd sept places, là aussi l’UPMC chutant de la 23ème à la 51-75ème place).
  • Enfin en éducation, psychologie, sociologie et sciences de l’information, Harvard s’impose également.

Comment se comportent les universités françaises?

Avec 35 mentions dont 11 dans les top 50 des universités mondiales,  l’université Grenoble Alpes se positionne première française sur 11 disciplines et progresse dans 12 autres dont largement en informatique (31ème place mondiale contre seulement le groupe 201-300 en 2017) et en ingénierie biomédicale où elle entre dans le top 150 mondial (201-300 en 2017). L’université Toulouse 3- Paul Sabatier peut également se féliciter de ses classements et notamment en télédétection où elle obtient une très remarquable 5ème place. Elle est également 14ème en océanographie (2ème française), 26ème en sciences de la Terre (4ème  française) et 42ème en sciences de l’atmosphère et mathématiques. Elle se place enfin dans le top 100 dans cinq autres disciplines.

En revanche sous la bannière Sorbonne Université, l’UPMC perd de nombreuses places :  six en mathématiques (9ème cette année), treize en physique (26ème) et même quarante en biologie (dans la zone 76-100 quand l’UPMC était 35ème). Dans un communiqué l’université explique que ce mauvais classement est dû à un « artefact technique lié au référencement incomplet de la production scientifique de l’université dans l’ensemble de la base Wos à la date où les données ont été extraites pour réaliser le classement de la nouvelle université ». Ces données auraient en effet été extraites par ARWU alors que la « ré-indexation des publications sous le nom Sorbonne Université n’est pas encore stabilisée ». Un pointage mars indiquait que seulement deux tiers des publications étaient correctement indexées dans la base qui sert au classement de Shangaï. Tout cela présage mal du futur classement général où l’UPMC était première française à la 40ème place en 2017…

Comment se comportent les écoles de management françaises? L’Insead progresse cette année de deux places dans le classement thématique que les experts de l’université de Shanghai consacrent à la recherche en management. HEC Paris se classe dans la fourchette 76-100, l’Essec en 151-200, Grenoble EM et Paris-Dauphine en 201-300, Skema BS en 301-400, Audencia, Neoma BS et Rennes SB en 401-500. Des école d’ingénieurs sont également classées dans cette catégorie : CentraleSupélec, l’Ecole polytechnique et Grenoble INP se placent dans le groupe des 301-400.

En finance HEC Paris est dans le groupe 51-75 et grimpe ainsi d’un groupe en un an (elle était en 76-100 en 2017) alors que l’Edhec fait encore mieux en progressant de deux groupes : elle atteint cette année le groupe 76-100 quand elle était encore en 151-200 en 2017. L’Insead est également dans ce groupe. L’Essec dans le groupe des 101-150. La toujours très surprenante Ipag dans les 151-200.

En administration des affaires l’Insead se classe 48ème alors qu’HEC se place dans le groupe 101-150, Kedge BS en 151-200, l’Essec, Grenoble EM, l’Iéseg, Neoma et Skema en 201-300.

Comment se comportent les écoles d’ingénieurs françaises

En agriculture Agro ParisTech est 19ème, Agrocampus Ouest, AgroSup Dijon et l’université de Bourgogne dans les 76-100.

En automatisation et contrôle CentraleSupélec est 35ème, Grenoble INP dans les 51-75.

En génie chimique Toulouse INP se classe dans les 101-150.

En génie électrique et électronique Grenoble INP se classe 43ème, CentraleSupélec dans le groupe 151-200, IMT Atlantique et Télécom ParisTech en 201-300, Toulouse INP en 301-400, Insa Lyon en 401-500.

En informatique, CentraleSupélec, Grenoble INP et l’ENS Paris sont dans le groupe 101-150, l’Ecole polytechnique et Télécom ParisTech en 201-300.

En ingénierie mécanique l’Insa Lyon et CentraleSupélec sont les écoles d’ingénieurs françaises les mieux placées en intégrant le groupe 76-100 alors que Centrale Lyon, Toulouse INP, Arts et Métiers, Grenoble INP et l’ENSMA se classent dans les 101-150. Mines ParisTech est en 151-200.

En ingénierie des télécommunications CentraleSupélec se classe 18ème. IMT Atlantique, Télécom Paris et Télécom SudParis sont dans le groupe 151-200.

En télédétection Grenoble INP obtient le meilleur classement d’un établissement français en ingénierie en se classant 12ème.

à Des écoles d’ingénieurs sont également classées dans la recherche en management: CentraleSupélec, l’Ecole polytechnique et Grenoble INP se placent dans le groupe des 301-400. En économie l’Ecole polytechnique se classe dans le groupe 151-200.

  • Le classement Global Ranking of Academic Subject classe plus de 4 000 universités, dans 54 disciplines couvrant 5 grands domaines : Natural Sciences, Engineering, Life Sciences, Medical Sciences, Social Sciences. Il se fonde sur cinq critères : le nombre de publications signées par un établissement, le nombre total d’enseignants de chaque institution ayant reçu une récompense académique dans sa discipline, le nombre de publications parues dans les meilleurs journaux et conférences scientifiques de chaque domaine, le pourcentage de publications cosignées à l’international, le facteur d’impact des publications signées par l’établissement. Toutes disciplines confondues, 152 institutions françaises sont présentes dans ce classement.
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Olivier Rollot est directeur du pôle Information & Data de HEADway Advisory depuis 2012. Il est rédacteur en chef de "l’Essentiel du Sup" (newsletter hebdomadaire), de "l’Essentiel Prépas" (webzine mensuel) et de "Espace Prépas". Ancien directeur de la rédaction de l’Etudiant, ancien rédacteur en chef du Monde Etudiant, Olivier Rollot est également l'un des experts français de la Génération Y à laquelle il a consacré un livre : "La Génération Y" (PUF, 2012).

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